4 histoires incroyables qui ont commencé par un « t’es pas game »

Dans le cadre du nouveau jeu télévisé Le maître du jeu, où Louis Morissette impose tout au long de la saison des défis farfelus à cinq humoristes, URBANIA et Noovo s’unissent pour vous donner envie de vous mettre au défi vous aussi!

Pour moi, les souvenirs de jeunesse les plus marquants ne sont pas les premiers baisers ni les bals de fin d’année. Ce sont plutôt les moments comme la fois où on était 14 de mes ami.e.s dans la cour d’une maison de parents absents, qu’on écoutait du Mixmania et que dans un instant de silence, mon ami Thierry m’a simplement dit : « Vincent, t’es pas game de commander de la pizza, mais sans donner l’adresse. Genre, il faut que le livreur se rende, mais t’as pas le droit de lui donner le numéro de porte ni le nom de la rue! Si tu réussis, je te donne ma GameCube. »

J’étais game, et en expliquant au livreur combien de coins de rue il devait passer en suivant la rue principale à partir du Sears (cette histoire n’est pas récente) pour s’arrêter à la maison où on venait d’installer des décorations de Noël, j’ai gagné une GameCube! J’ai aussi utilisé tout le temps disponible sur la carte du cellulaire de mon ami, car cet appel qui aurait dû durer trois minutes en a pris 90.

Bref, il y a beaucoup de belles choses qui débutent avec un défi. Qu’il soit personnel ou lancé par un.e ami.e qui veut être diverti.e par vos efforts, le fait de faire preuve d’ingéniosité et de créativité pour trouver la solution à un problème est non seulement utile au quotidien, mais peut aussi vous permettre de tirer plus d’avantages d’une situation. Regardez mon cas : je voulais une pizza, et je me suis ramassé avec une pizza ET une console de jeu! C’est d’ailleurs l’idée derrière la nouvelle émission Le maître du jeu, diffusée sur Noovo.

Juste pour être clair, je parle du fait de penser outside of the box. Le maître du jeu n’est pas une émission sur la pizza. Pour mieux illustrer mon propos, je vous présente quatre histoires de « t’es pas game » qui ont bonifié l’existence de ceux et celles qui ont relevé le défi.

Notre première histoire nous vient d’Hugo. Alors qu’il était au début de sa vingtaine, Hugo s’est trouvé un emploi en vente qu’il n’aimait pas beaucoup.

Comme bien des jeunes de son âge, il s’est dit qu’il allait partir en voyage pour se trouver. Après tout, c’est connu : pour se trouver, il n’y a rien de plus efficace que de mal dormir dans un dortoir d’auberge de jeunesse.

En deux ans, Hugo avait accumulé 15 000 $. Son collègue lui a donc lancé le gros défi de partir en voyage sans savoir d’avance où il s’en allait. Il fallait qu’il se pointe à l’aéroport avec une valise et un passeport et qu’il choisisse un vol sur le grand écran qui affiche les départs!

Quelle idée digne d’un documentaire sur le backpacking! Hugo l’a fait, et je vous annonce que c’est un défi moins cher à relever qu’on pourrait le penser puisque les compagnies aériennes sont souvent avides de vendre les places restantes sur un vol qui décolle dans 15 minutes.

Hugo s’est donc ramassé en Irlande sans aucune raison, à part celle de fuir un emploi qui ne lui convenait pas et d’avoir vu cette destination affichée sur le grand écran. Il a visité un bon bout du monde en plusieurs mois et s’est rendu compte que de se lancer dans l’inconnu, c’est généralement plaisant. Il a aussi flambé 15 000 $ en quatre mois, mais je n’ai ressenti aucune pointe de regret chez lui, puisqu’il estime que si ce n’était pas de ce défi, il aurait peut-être passé sa vie dans une carrière qu’il déteste.

La morale de cette histoire : je vous souhaite d’accepter des défis et de réaliser tous vos rêves!

Cette histoire nous vient de Phil, qui est originaire – je le cite – de « Joliette et les environs ». J’adore que Phil se rende impossible à retrouver, puisque « Joliette et les environs » représentent environ 22 villages.

Bref, Phil et ses amis organisent souvent des nuits blanches pour jouer à la Xbox tous ensemble. Pendant ces soirées, ils ont souvent besoin d’énergie pour continuer à jouer et commandent donc de la nourriture au seul restaurant ouvert 24 h/24 de la région. Comme ils commandent facilement trois ou quatre fois par semaine, un jour, ils se sont dit que ce serait drôle de marquer l’imaginaire des livreurs.

Après une séance de brainstorm digne des génies qu’ils sont, la seule fille du groupe a mis Phil et les autres au défi de trouver des instruments de musique et de jammer torses nus à l’arrière chaque fois qu’elle ouvrirait la porte à un livreur.

Ce n’était pas vulgaire comme d’ouvrir la porte sur la conclusion d’une orgie romaine. On aurait plutôt dit que ce groupe de jeunes musiciens qui jouaient plutôt bien avaient toujours chaud. C’est même la citation littérale d’un livreur du restaurant, selon le contact en cuisine de Phil.

Phil et ses amis sont rapidement devenus une légende dans le monde de la restauration à Joliette, et ils se sont même mérité quelques sundaes gratuits les soirs de grosse canicule.

Le plus beau dans tout ça, c’est que Phil et certains de ses amis se sont découvert un certain talent musical et ont même formé un groupe de rock dont la carrière va plutôt bien. Les seules différences sont qu’ils portent maintenant des vêtements et jouent devant plus d’une personne.

Loin de moi l’idée de vous donner des trucs pour que les restaurants vous offrent des cadeaux, mais c’est exactement ce qui va suivre.

C’est l’histoire de Valérie, qui était sortie prendre un verre avec des collègues à l’époque où elle travaillait dans un club vidéo. Ce petit élément d’information trahit le fait que cette histoire n’est pas arrivée la semaine passée.

Comme les personnes présentes étaient toutes cinéphiles dans l’âme, elles se sont mises à discuter du fait que beaucoup de choses qu’on voit dans les films n’arrivent jamais dans la vraie vie. Par exemple, qui peut se vanter d’avoir déjà assisté à une demande en mariage publique, ce moment magique où le protagoniste demande le silence dans le restaurant pour demander sa compagne en mariage devant une foule d’inconnu.e.s?

Cette réflexion a mené Valérie à un autre raisonnement : « Si les bars nous payent un shooter quand on dit que c’est notre fête, je suis certaine que si on fait une demande en mariage publique, on nous payera au moins un nacho! »

C’est logique et un peu niaiseux, mais ça vaut la peine d’essayer. Elle a déposé l’une de ses bagues dans les mains de son collègue et lui a dit : « Pas game de me demander en mariage! » Selon les dires de Valérie, on a eu droit à une très bonne scène de théâtre d’été. C’est-à-dire à une scène correcte de théâtre normal.

Son collègue a discrètement enlevé une bague du doigt de Valérie, est allé voir la serveuse pour lui demander de faire jouer la chanson préférée de la jeune femme (parce que oui, il la connaissait : n’est-ce pas adorable?), et après avoir raconté à haute voix sept ans de relation inventée de toutes pièces, il s’est mis à genou pour poser la grande question. Pour ceux et celles qui se le demandent : elle a dit oui.

Les gens se sont levés pour applaudir et non seulement le restaurant a payé un nacho au couple, mais il lui a aussi offert un souper complet en échange de la promesse que l’éventuel enterrement de vie de jeune fille se déroulerait dans l’établissement. Malheureusement, on les attend encore.

Le plus beau dans tout ça, c’est que Valérie et son collègue ont fini par se frencher ce soir-là, et ils sont encore ensemble 12 ans plus tard!

Me croiriez-vous si je vous disais que le milieu de l’humour est principalement composé d’introverti.e.s? Moi non plus, je ne le croirais pas, mais c’est pourtant une réalité que l’humoriste Marie-Hélène Racine-Lacroix a réussi à me faire accepter.

Marie-Hélène est une grande gênée qui s’imaginait faire tous les métiers du monde sauf celui d’artiste, même si elle souhaitait continuer de faire de l’art sur une base personnelle.

Elle a commencé par faire un bac en BD en se disant : « Wow, ça existe!? » Puis, devant une certaine reconnaissance artistique et une passion de plus en plus assumée pour la bonne vieille comédie, elle s’est lancé le défi de faire les auditions de l’École nationale de l’humour. C’est évidemment un défi personnel, mais je trouve qu’il semble plus difficile à surmonter que la plupart des épreuves qu’un.e quelconque ami.e pourrait proposer.

Cependant, n’avoir aucune idée de la façon dont on va payer des études en humour ni de si on a le talent pour survivre dans ce milieu, ça, c’est un réel plongeon dans le vide qui demande du courage.

Marie-Hélène l’a fait, et elle a été prise au premier essai. Elle a écrit un texte nuancé, unique, intègre et inspiré de son background artistique unique. Elle l’a livré avec l’humilité naturelle qui accompagne la certitude de ne pas être choisie, et tout ça a su charmer le comité de sélection!

Parfois, relever un défi que peu de gens arrivent à surmonter, c’est simplement se poser la question : « Qu’est-ce que moi, je peux offrir qu’on ne retrouve pas chez les autres? » Disons que dans le cas de Marie-Hélène, son expérience en bande dessinée est assez inusitée pour qu’on mette son CV dans la bonne pile. Il ne lui restait plus qu’à démontrer son grand talent pour l’écriture humoristique.

Une fois sélectionnée, elle n’a donc plus eu d’autre choix que de continuer, et c’est une belle histoire, car sa carrière s’est rapidement développée. Il arrive parfois qu’un « t’es pas game » personnel soit le petit coup de pouce nécessaire pour changer de vie.

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S’il vous prend l’envie de regarder des gens relever des défis pour voir à quel point ça engendre de beaux moments, ne manquez pas le premier épisode de l’émission Le maître du jeu, le 15 septembre à 20 h sur Noovo!

Louis Morissette et son assistant Antoine Vézina lanceront tout au long de la saison des défis à Mehdi Bousaidan, Matthieu Pepper, Ève Coté, Jo Cormier et Christine Morency, qui tenteront de marquer un maximum de points afin de remporter l’épisode et un prix absurde. Ça promet! Regardez le premier épisode de l’émission Taskmaster, disponible dès maintenant sur noovo.ca.