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4 choses que j’ai apprises en faisant le No Junk January
Je fais partie des idéalistes qui aiment encore prendre des résolutions au début de l’année. Comme cet entrain initial ne m’empêche pas d’échouer lamentablement comme tout le monde, j’ai décidé d’essayer une nouvelle stratégie en 2018 : appliquer chacune des résolutions de façon radicale pendant un mois, et voir comment je peux ajuster ça par la suite.
En janvier, j’ai décidé de couper la junk food de mon alimentation. Voici ce que ça m’a appris…
C’est difficile de définir ce qui est de la « junk »
Clairement, un trio Big Mac ou des beignes, c’est de la junk. Mais une tarte aux bleuets maison? Un burger maison? Une toast à la confiture?
J’en ai parlé un peu autour de moi, et comme tout le monde semble avoir sa propre définition de la junk, j’ai aussi décidé de faire la mienne : c’est tout ce que je mange en sachant pertinemment que c’est mieux pour moi de n’en manger que occasionnellement.
Comme tout le monde semble avoir sa propre définition de la junk, j’ai aussi décidé de faire la mienne : c’est tout ce que je mange en sachant pertinemment que c’est mieux pour moi de n’en manger que occasionnellement.
La tarte aux bleuets entre donc dans cette catégorie, puisque même si elle est faite avec ben de l’amour et des bleuets locaux, elle contient quand même énormément de beurre et de sucre. En manger une pointe occasionnellement, ce n’est pas un problème (comme le reste, d’ailleurs), mais justement, c’est avec l’occasionnel que j’ai de la misère. Je ne mange jamais une pointe de tarte; je mange toujours une demi-tarte. Et je me trouve des « occasions spéciales » pas mal souvent.
Par contre, je sais que mes (végé)burgers maison sont sérieusement assez bons pour la santé, et je n’ai jamais de problème de contrôle de moi-même avec des toasts à la confiture. Pas besoin de les éliminer pour janvier, donc.
En résumé, j’ai décidé de couper les choses suivantes :
– La junk classique (frites, poutine, etc.)
– Les desserts
– Les chips/chocolats/bonbons/pâtisseries
– Le jus/la liqueur/les gros cafés glacés sucrés
– Les repas globalement décadents (fondue au fromage, oeufs bénédictines, etc.)
– Les Tide Pods (lolz)
Pas mal tout ce qu’on recommande de ne consommer qu’occasionnellement, finalement.
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Devinez lequel de ces brunchs passe le test?
Je suis aussi restée fidèle à ma règle #1 dans la vie : « faut pas virer fou ». Donc la fois où j’ai dû m’acheter un déjeuner avant de prendre un bus de 2h et qu’il n’y avait que des muffins au terminus, ben j’ai acheté un muffin. Sauf que je me suis aussi pris une note mentale de m’amener un petit lunch la prochaine fois. Le but de toute façon n’était pas tant d’éliminer ces aliments de ma vie, plutôt d’améliorer un peu ma volonté.
Je me sens mieux
Je me m’étendrai pas là-dessus trop longtemps, parce que c’est un peu évident : je me sens mieux physiquement depuis que j’ai arrêté de manger de la junk. La différence n’est pas hallucinante, je n’ai pas des réserves d’énergie redoublées, c’est plus que je ne me sens jamais dans l’espèce de léthargie qui suit un gros repas lourd ou une orgie de cochonneries. Yé!
Au-delà des effets physiques, c’est surtout des effets psychologiques intéressants que j’ai découverts…
Je suis moins tolérante
(Non, pas dans le sens que j’ai ma carte de membre de la Meute ou que j’insulte les gens sur les réseaux sociaux.)
J’ai réalisé pendant janvier que je me servais souvent de la junk comme gâterie pour me faire oublier que j’étais en train de faire quelque chose que je n’avais vraiment pas envie de faire.
J’ai réalisé pendant janvier que je me servais souvent de la junk comme gâterie pour me faire oublier que j’étais en train de faire quelque chose que je n’avais vraiment pas envie de faire.
Par exemple, si on me demandait un service à un moment où je n’avais vraiment pas le temps, je disais oui, et je me consolais avec des beignes en le faisant jusqu’à 2h du matin. Lifter quelqu’un à La Tuque? Ok, mais je vais m’acheter un géant cappuccino glacé en chemin. Aller super tôt à une rencontre de bénévolat? D’accord, mais je me prends un déjeuner au McDo.
Comme si ces désagréments me donnaient « droit » à un écart alimentaire. Et si on y pense bien, ce que je faisais, c’est endurer une tâche qui me déplaisait ET donner à mon corps quelque chose d’ordinaire que je n’appréciais pas vraiment parce que j’étais en train, tsé, de faire quelque chose que je n’aime pas.
Depuis que j’ai réalisé ce petit mécanisme mental, je m’affirme beaucoup plus en disant « non » à ce qui ne me tente pas de faire ou en soulignant mes limites, et quand j’accepte de faire quelque chose, j’assume que c’est mon choix et je ne dore pas la pilule avec des Timbits.
C’est moins dur que je pensais
À la base, j’ai choisi de faire ce défi parce que j’ai pas de limites avec la malbouffe. Si des collègues apportent une boîte d’Oreos au travail, je vais en prendre 6, et arrêter juste parce que ç’a pas d’allure que je mange la boîte toute seule sans leur en laisser. Si on met des chips devant moi, même si je n’adore pas ça, je vais en manger non stop. Je mange du chocolat jusqu’à ce que j’aie mal au coeur, j’attends que ça passe, et je recommence. Je peux manger cinq desserts par jour sans problème s’il y en a à portée de main.
On dirait que quand j’ai décidé en mon for intérieur que je ne mangerais pas de junk du mois, la question a arrêté de se poser, et je n’avais plus peur de déraper.
Avant, j’achetais tout simplement pas de cochonneries, mais il y a toujours des occasions qui se présentent, des gens qui en amènent, et c’était important pour moi de finir par développer ma volonté. Je pensais que j’allais avoir de la misère en janvier : après tout, je suis du genre à manger des cuillères de sucre blanc quand j’ai envie d’un dessert et que je n’ai rien.
Mais finalement, après les trois premiers jours, où j’étais un peu tristounette, ç’a vraiment été facile. On dirait que quand j’ai décidé en mon for intérieur que je ne mangerais pas de junk du mois, la question a arrêté de se poser, et je n’avais plus peur de déraper. Je savais que si quelqu’un amenait des chips, j’allais en prendre un grand total de zéro, pas me retrouver à la fin de la soirée à en avaler des poignées d’un coup par habitude et me sentir un peu mal le lendemain. Et en général, je ne me sentais pas moins satisfaite : quand j’avais envie de manger du dessert juste pour le fun, je faisais autre chose, genre lire un livre ou aller dehors.
(Et mon goût de sucre en après-midi avec le café s’est réglé avec quelques fruits séchés. Oui, je parle comme une blogueuse santé, je m’excuse.)
J’ai aussi trouvé que c’était une façon vraiment pas compliquée d’améliorer son alimentation. J’ai déjà essayé par le passé de tracker mes calories avec un compteur pour voir ce que ça faisait. C’était long, chiant, restrictif, culpabilisant… et je me retrouvais à essayer d’économiser mes calories pour pouvoir me « venger » de l’application en mangeant un beigne sans buster ma limite. #bad
Bref, maintenant que je sais que je suis capable sans trop de tristesse d’arrêter de manger de la junk, je vais essayer d’intégrer pour vrai dans ma vie le concept d’« occasionnel », et de ne manger des trucs sucrés et gras que quand j’en ai vraiment envie, pas juste parce que « ouin mais tsé on m’en offre, je vais pas refuser, ça arrive presque jamais hihi ».
Février arrive, et étonnamment, je n’ai pas envie de me garrocher dans la malbouffe. Je suis bien contente d’avoir tenu tout le mois sans que ce soit pénible, et j’ai pas envie de retourner au même point qu’avant.
(Même si j’ai quand même UN BRIN envie de manger du chocolat, je l’admets.)