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4 artistes électro qui font battre le coeur de Montréal avec leurs beats

Par
Lucie Piqueur
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Montréal continue d’offrir un terreau fertile et excitant pour les artistes, et sa scène électro ne fait pas exception à la règle. Les festivals novateurs, clubs de renommée mondiale et loft-partys plus ou moins officiels y sont légion.

Voici un tour d’horizon de quelques productrices, DJs et musiciennes que vous pourrez y croiser.

Elles sont le pacemaker de Montréal.

Heidy. P

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De ton point de vue, comment va la scène électro montréalaise en ce moment?
Elle se porte très bien! Les soirées dans les lofts permettent une plus grande diversité autant musicale que dans les gens assistant aux évènements. C’est vraiment le fun de voir la nouvelle vague de talent montréalais qui organise des soirées et fait des prestations live.

Comment décrirais-tu ta musique?
Un mélange de disco, soulful house et acid.

Comment décrirais-tu tes shows?
Il y a un aspect rassembleur et feel good dans mes DJ sets. Cet été, j’ai la chance de jouer pas mal en extérieur et c’est l’environnement parfait pour ma sélection musicale.

Quelles sont tes ambitions artistiques et professionnelles pour le futur?
Je déménage à Paris cet automne avec mon mari. On va travailler sur notre projet musical Gojiberry. On vient de terminer notre premier EP et on espère pouvoir tourner en Europe et voir un peu se qu’il se passe musicalement là-bas.

Cet été, je joue chaque mardi de 5 à 10 pm aux Terrasses Bonsecours, et le 6 août au Marché des Possibles.

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RYAN Playground

De ton point de vue, comment va la scène électro montréalaise en ce moment?
Montréal est un super tremplin pour la musique électronique. J’ai l’impression que depuis un certain nombre d’années, la scène est grandissante et très accueillante pour les nouveaux artistes. Montréal est prête pour la nouveauté et ça, c’est précieux. Je pense par contre qu’il y a peut-être une certaine saturation qui s’installe tranquillement dans le milieu de la musique électronique à Montréal.

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Comment décrirais-tu ta musique?
C’est de l’électro-pop avec un penchant hip-hop et alternatif. C’est assez nostalgique dans son ensemble aussi, je dirais. Autant dans les textes que dans les sons que j’utilise. J’ai commencé la musique en jouant de la guitare et du drum et j’en joue de plus en plus dans mes nouvelles chansons; je retourne tranquillement aux sources. Mon prochain projet s’oriente pour être plus gai et plus alternatif dans ses sonorités que le dernier…

Comment décrirais-tu tes shows?
D’abord, je ne me sens pas limitée à jouer un style particulier. Il m’arrive de passer d’un beat techno dark à une chanson pop des années 90 remixée (haha!). Dans le fond, je joue ce qui me donne de l’énergie et j’essaie de la transmettre. Habituellement, ça finit par être un gros party.

Quelles sont tes ambitions artistiques et professionnelles pour le futur?
Comme je disais, je travaille sur un nouveau projet qui sera assez différent de mon premier “elle”. Je passe beaucoup de mon temps à travailler là-dessus. Sinon j’ai un single I Won’t Sleep on You qui devrait sortir très bientôt.

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Strangerfamilliar

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De ton point de vue, comment va la scène électro montréalaise en ce moment?
Je ne suis pas sûre qu’on puisse encore parler d’une scène électro unique. Comme n’importe quel genre de musique, elle est la somme d’une tonne d’influences différentes qui finissent par se rencontrer d’une façon ou d’une autre. Personnellement, je suis plus proche de la scène plus underground et indépendante… Celle qu’on rencontre dans des lofts industriels auxquels on a juste accès par des ruelles montréalaises sombres et creepy!

De mon expérience, les artistes expérimentent et innovent beaucoup. Malgré tout, il manque encore un peu de diversité. La scène électronique est encore largement masculine et blanche. Cela dit, il y a actuellement de nouvelles influences Afrobeat que j’adore et qui me parlent énormément.

Comment décrirais-tu ta musique?
Une sorte d’exorcisme aérien, personnel et profond, de la même famille que The Knife et Kate Bush.

Comment décrirais-tu tes shows?
Ce qu’on m’a dit (parce que je n’ai aucune idée de quoi j’ai l’air sur scène!), c’est que c’est assez envoûtant de me voir aller. Je passe d’un instrument à l’autre, je balance mon son à chaque instant, je crée des loops, ce qui nécessite un timing très précis, et je chante avec toute la puissance que j’ai en moi… Et puis j’essaie de faire en sorte que ce qui en ressort, c’est la musique, pas le travail qu’il y a derrière. Mon dernier show au MEG a de loin été mon meilleur pour ce qui est d’alléger mon set et me perdre dans la création des sons sur scène, pour que ça devienne une expérience partagée.

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Quelles sont tes ambitions artistiques et professionnelles pour le futur?
J’ai de grands rêves et de grandes ambitions, que les gens prennent souvent plaisir à tuer quand j’en parle! Alors pour garder un peu de mystère, je peux juste vous dire que je travaille sur quelques projets conceptuels, dont un album pour 2017. Je me suis sentie vraiment inspirée par les projets multidisciplinaires de FKA Twigs et Tycho entre autres, qui ont eu beaucoup de succès. Ça m’a donné envie de pousser mes travaux artistiques visuels et musicaux vers un autre niveau. L’année qui vient sera très intense et enrichissante pour mon projet Strangerfamiliar.

Seychelle

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De ton point de vue, comment va la scène techno montréalaise en ce moment?
Depuis quelques années, Montréal a une scène vibrante pour la musique de club, et c’en est de même cet été. Récemment, lors d’une soirée mémorable présentée par le collectif Music Is My Sanctuary, j’ai redécouvert le Bleury — Bar a Vinyle; une boîte qui, tout comme le Datcha du Mile-End, supporte autant le talent d’ici que la relève internationale underground.

Les institutions que sont le Stereo et le Piknic Electronik offrent à eux deux plus de booking de qualité que la majorité des villes d’Amérique du Nord. De plus, des organisations culturelles telles le Centre Phi et Never Apart se démarquent à l’échelle internationale par leur programmation progressive. Les gars de 00:AM viennent juste de clôturer leur excellente première année de booking avec le DJ allemand Prosumer. Tout ça, en plus de l’omniprésence de partys “DIY” qui représentent véritablement l’âme de la scène techno montréalaise (Morning Fever, All Good, Raw Feelings, Round Midnight, etc), prouve que notre scène se porte très bien.

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Comment décrirais-tu ta musique?
Ce que j’ai toujours recherché dans la musique de club, c’est ce sentiment d’unité, de liberté, d’abandon. Cela se traduit pour moi dans un style de techno percussif, cru et expérimental, mêlant des disques d’il y a 20 ans à ceux d’aujourd’hui, du moment que ces émotions sont transmises à la piste de danse.

Comment décrirais-tu tes shows?
Difficile à décrire, car chaque show dépend du club, de l’heure de la journée, des gens avec qui et pour qui je joue. On se donne rendez-vous le 30 juillet au Divan Orange pour la soirée de clôture du festival MEG avec Seb Diamond et Kyle Kalma (mes collègues du collectif Flex Complet) :-)

Quelles sont tes ambitions artistiques et professionnelles pour le futur?
Continuer d’entretenir des relations et de bâtir des amitiés avec des personnes qui partagent cette vision de ce qu’est la musique de club et qui se dédient à l’amour commun de la musique, de la piste de danse et de son prochain.

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Concrètement, je finis mon bac en électroacoustique à Concordia, en plus de divers projets musicaux personnels. Je prévois de retourner jouer à Ibiza et à Detroit d’ici la fin de l’été, je continue à organiser des partys avec Seb Diamond et Kyle Kalma sous notre bannière Flex Complet, puis je garde l’œil ouvert pour les bons afterpartys qui somme toute, définissent mon été montréalais.

Astheure,on va danser.

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Pour lire un autre texte de Lucie Piqueur sur la musique : “En chiffres : Patrick Norman”

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