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3000 $ nourriture volés

3000 $ de nourriture volés dans une épicerie : un groupe de militants redonne à la communauté

« La faim justifie les moyens », revendiquent les Robins des ruelles.

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Lundi 15 décembre. Il est presque 21h30 et le supermarché Metro, à l’angle de l’avenue Laurier et de la rue Chambord, se prépare à fermer ses portes. Trois individus déguisés en père Noël font alors irruption dans l’épicerie. Ils arpentent les allées en remplissant leurs paniers. À des employés curieux, ils expliquent faire des emplettes pour la charité, « une grande guignolée ».

Après avoir terminé leur récolte, ils passent à la caisse. Une fois tous les items scannés, ils font un signe à leurs acolytes, qui attendent à l’extérieur du magasin. C’est alors qu’un groupe de complices habillés en lutins entrent à leur tour pour s’emparer des sacs avant de quitter les lieux sans payer.

Une vidéo du vol circule maintenant sur Instagram, publiée sur le compte des Soulèvements du Fleuve, un groupe militant écologiste.

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Au total, 3 000 $ de nourriture ont été volés, selon le groupe militant, un montant confirmé par le Metro Beaulieu Laurier.

Le lendemain soir, le même groupe dépose les denrées soigneusement emballées dans des sacs cadeaux au pied d’un sapin de la place Simon-Valois, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. « Noël c’est cher. Bouffe gratuite. Prenez ce qu’il vous faut », peut-on lire sur une affiche placée à proximité.

Photo : Robins des ruelles
Photo : courtoisie des Robins des ruelles.
Photo : Robins des ruelles
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« LA FAIM JUSTIFIE LES MOYENS »

Dans un communiqué transmis par courriel par l’entremise des Soulèvements du Fleuve, le groupe autonome et anonyme revendique un « geste politique assumé ».

« Derrière la mystérieuse force de l’inflation se trouvent en réalité des patrons d’entreprises qui en profitent pour s’en mettre plein les poches. Ces abus doivent cesser », peut-on y lire.

Le groupe souligne que METRO INC. – qui possède, entre autres, les chaînes Metro, Super C, Adonis et Première Moisson – a enregistré des profits de plus de 1000 millions de dollars en 2025.

« Il n’y a pas d’autre manière de le dire : une poignée d’entreprises tient nos besoins vitaux en otage. Elle continue d’étouffer la population, pour leur siphonner le plus d’argent possible, simplement parce qu’elle le peut. Pour nous, c’est ça qui est du vol et ce sont eux les bandits », dénoncent les Robins des ruelles.

Au pied du sapin de la place Simon-Valois, le groupe a signé son forfait d’une phrase sans équivoque : « Tous les moyens sont bons pour exprimer notre refus de ce système, car n’oubliez pas : la faim justifie les moyens ! ».

Photo : Robins des ruelles
Photo : Courtoisie des Robins des ruelles.
Photo : Robins des ruelles
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L’ÉPICERIE DÉVALISÉE CONDAMNE CE VOL

De son côté, Émile Tessier, directeur de la succursale dévalisée, raconte être revenu à l’épicerie après le vol pour y trouver des caissières sous le choc, en pleurs. « C’était pas le fun pour personne. »

Il condamne cette action. « Je déplore ça, c’est certain. Voler les biens d’autrui, c’est pas comme ça qu’on avance comme société », lance-t-il, en précisant qu’il s’exprime à titre d’individu, et non pas pour la bannière Metro.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme qu’une enquête a été ouverte, soulignant qu’aucune arrestation n’a été faite pour le moment.

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