3 sentiers pour sortir des sentiers battus avec panoramas splendides en prime

Au Québec, ce ne sont pas les sentiers avec des vues imprenables qui manquent.

Mais durant mon été, j’en ai découvert quelques-uns qui sont spécialement dignes de mention pour quiconque souhaite suer le méchant et être ébloui par le paysage en même temps.

Sur ce petit tronçon du sentier international des Appalaches, débutant à Saint-André-de-Restigouche, un 8 km de marche est nécessaire pour se rendre au refuge le Corbeau. À quelques kilomètres de la ville de Matapédia, il est possible de prendre une route menant à un accès au Sentier International des Appalaches. Cette route, passant par des champs à perte de vue ainsi que de la forêt, se termine par de la gravelle. Une piste de VTT passe par là. À gauche, vous y trouverez le stationnement et une toilette sèche. Tout pour bien commencer votre randonnée!

Au départ, le sentier longe un petit ruisseau que l’on doit ensuite traverser, très rafraichissant pour les pieds s’il fait chaud! Un petit sentier étroit nous accompagne tout au long des 2 km suivants. Ces deux kilomètres sont effectivement les plus difficiles de ce trajet. La montée d’un petit ravin réveille bien les jambes. Avec les arbres tombés, on peut facilement se demander où se trouve le sentier. En poursuivant notre route dans ce ravin, on finit par entrer dans un sentier de VTT qui est parsemé par de majestueux conifères. Pour le reste du trajet, les sentiers sont plus larges, avec quelques montées par-ci, par-là. Ces derniers 6 km, avant le refuge, se marchent facilement à un bon rythme.

Vers la fin des 8 kilomètres, une descente apparaît ; au loin, on aperçoit le refuge. En arrière-plan, le canyon du ruisseau Clark essaie de se faire voir. Ce n’est qu’après avoir grimpé les escaliers adjacents au refuge que l’on voit les montagnes se chevaucher, peignant un paysage à couper le souffle. L’observation du coucher de soleil est de mise dans la soirée si un dodo au refuge est réservé.

Le parc national de la Gaspésie est bien reconnu pour ses randonnées montagneuses. Certains sentiers sont malheureusement, ou heureusement, oubliés. Le mont Joseph-Fortin en fait partie. En entrant dans le parc, il suffit de suivre les indications de la route 160, direction le lac aux Américains.

Arrivé au stationnement, une toilette est disponible. Ce stationnement marque le début de deux sentiers, soit le mont Joseph-Fortin et le mont Richardson. D’une distance d’environ 12km aller-retour, le sentier du mont Joseph-Fortin a un dénivelé de 490 m. Tout au long de la montée, de grosses roches occupent le chemin. D’ailleurs, rares sont les bouts de sentier où il n’y a pas d’inclinaison ou de roches. Lors de l’ascension, il est important de regarder souvent derrière soi ; des paysages montagneux se dessinent à travers les arbres. Trois kilomètres après le départ, une fourche menant à un point de vue est présente vers la droite. Quelques centaines de mètres doivent être traversés pour se rendre sur le bord la falaise. Près de cette falaise, la canopée composée de conifères devient soudainement de la toundra. La végétation étant fragile, il est important de rester dans les balises misent en place par la SÉPAQ. De ce point, on peut apercevoir au loin le majestueux Mont-Albert et plus précisément ce qu’on appelle « la cuve ».

Après ce bel arrêt, il ne reste qu’à arpenter 3km à travers les arbres pour se rendre au sommet. Avec surprise, à l’arrivée au point culminant, un charmant belvédère se présente. En montant sur ce dernier, on peut admirer le Lac aux Américains à vol d’oiseau. À l’opposé, on aperçoit le fameux Mont Xalibu. Cette montagne nous fait voir des monts et des lacs sous des angles moins connus. Ça tombe bien, on aime ça, sortir des sentiers battus!

Une randonnée dans une réserve faunique ? Eh oui, c’est possible ! Évidemment, les randonnées que l’on retrouve dans la majorité de ces réserves sont moins longues que celles dans les parcs nationaux… Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elles ne sont pas aussi belles. La randonnée pour se rendre à la Chute du Vent est d’une distance de 5,2 km aller-retour avec un dénivelé très bas. La partie la plus Rock ’n’ Roll pour faire cette randonnée? Se rendre en voiture à environ 45km dans des chemins forestiers plus ou moins entretenus!

Le début de ce sentier se fait sur un sol plutôt plat. Après quelque temps à marcher à travers les arbres, le paysage change. Le sentier sillonne de gros rochers et des marches aménagées aident à passer par-dessus. Pendant les derniers 500 mètres, le bruit de la rivière Wessonneau, qu’on longe, nous berce jusqu’à notre arrivée à la chute. Un grand escalier nous mène au pied de cette chute de 10 mètres de haut.

Lorsque le niveau de la rivière est bas, une petite galerie de calcaire nous permet de nous approcher de la chute. C’est l’endroit parfait pour pique-niquer. Comme il n’y a pas de courant, il est aussi possible de se baigner tout en admirant cette chute bien méconnue.

Les morales de ces histoires? 1.Pas obligé de marcher des kilomètres et des kilomètres pour admirer des spectacles de la nature! 2. Sortir des sentiers battus nous fait voir la nature sous différents angles qui sont parfois même plus beaux!