Si vous n’avez pas le goût de passer votre fin de semaine à devoir limiter vos conversations à : « ouin, ben Apollo est pas juste dans le frigo, y’é dans marde », va falloir que vous en sachiez plus sur les autres choses qui se sont passé cette semaine. Heureusement, je suis là pour que vous en sachiez juste assez pour avoir l’air de gens informés.
Québec met en place la Société Québécoise du Cannabis
Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Santé publique (et au cassage de party) a fait l’annonce jeudi de la création de la Société québécoise du cannabis : la SQC. Bon, personnellement, je trouve qu’ils auraient pu se forcer sur l’acronyme. Y’avaient l’occasion d’appeler ça Pot Québec, pour que quand le monde parle du PQ, ils soient toujours obligés de demander : « Excuse-moi, parles-tu du parti ou du pot? »
En tout cas. Reste que l’annonce de la SQC a répondu à beaucoup de questions sur comment la légalisation du cannabis fonctionnerait concrètement. Il sera interdit de fumer du pot aux mêmes endroits qu’il est interdit de fumer la cigarette. Ce qui veut donc dire que les cégépiens auront enfin le droit de fumer du pot, mais à 9 mètres du Cégep, soit 9 mètres de plus que d’habitude.
Et ce seront des succursales de la SQC, filiale de la SAQ, qui seront les seuls marchands autorisés à transporter et vendre l’herbe en question. Même si la loi fédérale dit que tu peux en faire pousser chez toi, au Québec, ça sera quand même « pot » permis.
SQC-moi pour ce terrible jeu de mots.
L’affaire Guy Ouellette : Jacques Chagnon contre-attaque!
Vous vous rappelez de Guy Ouellette, ce député qui s’est fait arrêter par l’UPAC alors qu’il s’opposait, en tant que président d’une commission sur le sujet, à augmenter les pouvoirs de l’UPAC?
Ben quand M. Ouellette a fait son discours en chambre, Pascal Bérubé, le député de Matane (je sais qu’il arrête pas de dire qu’il est fier d’être gaspésien, mais vous demanderez aux Gaspésiens, y’a PERSONNE qui trouve que Matane c’est vraiment en Gaspésie), a adressé certaines questions au président de l’Assemblée nationale.
Le président de l’Assemblée, c’est un peu comme quand votre prof au primaire vous demandait de choisir un « maître du temps » qui allait diriger la discussion. Oui, c’est un député, mais à l’Assemblée nationale, c’est lui qui fait respecter les règles.
En gros, ce que le président, Jacques Chagnon, a dit, c’est qu’il est pas ben ben fier de l’UPAC. Que quand ils arrêtent quelqu’un à l’Assemblée nationale, ils devraient lui dire avant. Pis que voler le cellulaire de l’ami d’un député pour lui envoyer un texto qui dit : « Hey viens me rejoindre dehors pour vrai je suis pas la police ça presse *petit emoji de singe* » pour que le député sorte dehors pis que tu puisses l’arrêter parce que techniquement il est plus à l’Assemblée nationale, c’est un peu ratoureux, comme dirait ma grand-mère si elle n’était pas morte.
Chagnon a aussi avisé qu’ils étaient mieux de lui parler avant de commencer à fouiller dans l’ordi et le téléphone de M. Ouellette, pas tant parce qu’il veut savoir les potins en premier, mais parce qu’il s’agit d’un enjeu de confidentialité pour les gens qui se confient à leur député.
Et finalement, il a encouragé l’UPAC à déposer les accusations qu’elles auraient avant les élections, parce que : « Votez pour moi, ça se peut que j’aille pas en prison », ça serait pas le meilleur slogan de campagne pour Guy Ouellette.
Le système Phénix va nous coûter cher
En février 2016, le gouvernement fédéral lançait Phénix, un nouveau logiciel pour faire les paies qui avait coûté 300 millions $ à développer, mais qui devait nous faire économiser 70 millions $ par année.
Évidemment, parce que c’est un logiciel développé par le gouvernement, ça s’est super bien passé. Des milliers de fonctionnaires n’ont pas reçu leurs paies, d’autres ont été payés des sommes astronomiques sans raison, et personne ne pouvait changer son adresse ou le compte où sa paie est déposée.
Là vous vous dites : « Ok, mais t’es pas supposé nous résumer l’actualité? Ça, c’est une nouvelle de 2016. » Oui, ben en effet, c’était censé être réglé pour octobre 2016. On est maintenant en novembre 2017, et ça s’est tellement amélioré que cette semaine, la ministre a annoncé que le nombre de dossiers éprouvant des problèmes est maintenant grimpé à 520 000.
Ça va tellement bien que le syndicat a carrément suggéré qu’on jette Phénix aux poubelles et qu’on fasse un nouveau logiciel. Pas l’idée la plus folle, quand on se rappelle que ce système, qui devait nous faire épargner 70 millions $ par année va coûter 93 millions $ cette année à rétablir. Et que la facture totale pourrait s’élever à plus d’un milliard selon ce qu’a déclaré la ministre Qualtrough en entrevue cette semaine.
Moi, en tout cas, j’ai appris à faire des équations dans des tableaux Excel dans mes cours de méthodes quantitatives au Cégep, je peux vous faire ça pour 20 $ si vous voulez.