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Photographie : portraits et grands espaces

Rencontre avec Kevin Millet

Par
Émilie Rochon Gruselle
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On avait rencontré l’artiste et photographe Kevin Millet à l’automne 2015 pour jaser de son projet vidéo intitulé Sweet Cherry, vitrine poétique à mi-chemin entre fiction et réalité, sur le quotidien d’une communauté de gens partis en Colombie-Britannique pour la cueillette de fruits. Et puis, un matin d’été, on a reçu un courriel et des photos magnifiques; Kevin n’a décidément pas chaumé, depuis le temps.

Portrait d’un montréalais d’adoption au parcours sinueux, inspiré par le vrai et l’ivresse des grands espaces.

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Tu t’es expatrié, tu as beaucoup voyagé, occupé plusieurs emplois, rencontré une panoplie de gens. Comment ton style a-t-il évolué entre ta sortie de l’école de graphisme et ton arrivée à Montréal?
J’ai évolué dans la mesure ou j’essaye maintenant d’éviter de me comparer aux autres, et je m’efforce de dire merde au doute. Je suis aussi plus honnête avec moi-même par rapport à mes envies. Sinon, le fait de ne rien lâcher et de me cultiver sans arrêt m’a beaucoup fait progresser. En gros, beaucoup de nuits blanches!

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On le sait que le Québec et Montréal, c’est juste tellement attirant (on a la poutine, le hockey et Marie-Chantal Toupin), mais qu’est-ce qui t’a donné envie d’être ici?
Haha, aucun des trois pour moi. C’est plus l’émulsion créative et positive des gens qui m’ont donné envie de rester. La vie est plus légère ici que là où j’ai grandi en France. Les Québécois sont très accueillants et les Français moins chiants à l’étranger, on dirait.

Aujourd’hui, je travaille étroitement avec Le Cartel Clothing, une marque franco-québécoise implantée à Montréal. Ça me permet de lier ma terre natale et celle de mon cœur. Le fait d’embrasser une culture francophone en parallèle nous rend plus forts! Mais pour être bien honnête, c’est une Québécoise qui m’a amené ici à la base.

Les femmes sont très présentes dans tes photos, dirais-tu qu’elles sont une de tes principales sources d’inspiration?
Oui, elles sont forcément une source d’inspiration parce qu’elles me fascinent, mais j’essaie aussi de mettre des hommes et/ou des paysages de l’avant. Tout dépend du projet, mais c’est toujours plaisant d’apprendre à mieux connaitre le sexe opposé.

En termes d’image en ce moment, j’aime les présenter sous forme de légèreté, de simplicité, afin de mettre au premier plan une beauté vraie et en toute simplicité.

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On souhaite que Kevin garde les pieds à Montréal encore quelque temps avant de reprendre la route, question de nous envoyer d’autres petits bijoux photographiques…

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