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On le sait, depuis la mort des clubs vidéo (RIP in peace), ça peut être difficile de trouver des films québécois une fois qu’ils ne sont plus à l’affiche au cinéma. Suffit de manquer de temps durant le mois suivant leur sortie pour qu’ils tombent dans l’oubli et qu’on ne puisse plus jamais les voir.
Heureusement, certaines plateformes de visionnement en ligne finissent par héberger certains de ces films, et ce, sans même qu’on ne le sache. Il faut dire que le contenu québécois passe souvent inaperçu, inondé par toutes ces productions américaines qu’on nous rentre dans la gorge à coup d’algorithmes non biaisés.
Mais l’autre jour, en fouillant justement la plateforme Crave, j’ai réalisé que beaucoup de films québécois, qu’ils soient récents ou non, s’y trouvaient. Et comme j’ai le cœur sur la main, j’avais envie de vous partager une quinzaine d’œuvres que vous pourriez écouter lors de votre prochaine soirée cinéma.
Étant donné que je prends cette liste de suggestions au sérieux, j’ai pris le temps de les séparer en trois catégories : les petits nouveaux, les bons vieux classiques et « les films pas tant bons à écouter un dimanche pluvieux, un peu hangover ».
À vos tévés!
LES PETITS NOUVEAUX
Ici, on retrouve des films qui sont sortis dans les deux dernières années-ish et qui valent le détour.
Chien Blanc
En salle à l’automne 2022, ce film d’Anaïs Barbeau-Lavalette est adapté du roman homonyme de Romain Gary. Dans un contexte d ’assassinat de Martin Luther King, le film raconte le combat de Romain Gary pour rééduquer un « chien blanc » errant dressé à pourchasser les esclaves dans les plantations du Sud, afin de lui éviter d’être abattu.
Métaphore évidente sur le racisme, le film met aussi de l’avant les questionnements de l’auteur et de sa femme, Jean Seberg, qui se demandent comment être de bon.ne.s allié.e.s.
Un été comme ça
Un film de Denis Côté sorti à l’été 2022 et mettant en scène trois jeunes femmes qui se retrouvent dans une maison de repos pour 26 jours afin d’explorer leurs malaises sexuels, supervisées par une thérapeute et un travailleur social. Une exploration cinématographique sur l’intimité qui vaut le détour.
Norbourg
Écrit comme un véritable film à suspense, Norbourg aborde comment Vincent Lacroix et son associé Éric Asselin se sont alliés pour détourner des millions de dollars appartenant à leurs investisseurs. C’est un exercice de style que l’on est moins habitué à voir dans le cinéma qu ébécois, mais qui a été réussi avec brio.
Viking
Entre comédie et science-fiction, Viking raconte l’histoire d’une équipe de volontaires qui agit comme double pour une équipe d’astronautes en mission sur Mars. Très méta, très comique, dramatique par moment; c’est vraiment un film qui en vaut la peine.
Noémie dit oui
Pour cette soirée où vous avez envie de perdre un peu foi en l’humanité, Noémie dit oui remplira ce rôle. Réalisé par Geneviève Albert, le film raconte l’histoire de Noémie, une adolescente en fugue de son centre jeunesse, qui se fait recruter pour être escorte durant la fin de semaine de la F1. Bon, malgré la prémisse décrissante, le film reste rempli d’espoir et de beaux moments.
LES BONS VIEUX CLASSIQUES
Ces films qu’on a vus et revus pour une bonne raison.
La trilogie 1981/1987/1991
Eh oui, avis à ceux qui aiment l’humour un peu bon enfant et les films d’autofictions narrés par le réalisateur : la trilogie des 1981, 1987 et 1991 est disponible sur Crave. Ça vaut la réécoute, ne serait-ce que pour le personnage de la mère de Ricardo interprété par Sandrine Bisson.
La grande séduction
Ce classique québécois qui a charmé tous les festivals de films par lequel il est passé est disponible pour votre plaisir. Une belle occasion de vous offrir une écoute, si ce n’est pas déjà fait!
Un homme et son péché
Une des énièmes adaptations du roman de Claude Henri Grignon, cette fois-ci réalisée par Charles Binamé. Pour l’avoir regardé récemment, ce film vieillit vraiment bien et s’assure de vous saper le moral, même lors d’une belle journée d’été. Juste pour la scène où Donalda braille en mangeant de la confiture : 10/10.
Monsieur Lazhar
Un bon film feel good qui redonne un peu foi en l’humanité tout en nous rappelant que 10 ans plus tard, notre système d’éducation est plus fragile que jamais. L’ironie là-dedans, c’est que si la personnage s’était appelé Madame Lazhar, elle n’aurait probablement pas pu enseigner en 2023. Tout-va-bien.
L’incomparable Mademoiselle C
Nostalgie, quand tu nous tiens : les deux films de la prof la plus cool-slash-weird-slash-un-abat-jour-sur-la-tête-wtf sont encore trouvables sur le web, à ma plus grande surprise. J’avais complètement oublié que cette série existait, mais semblerait qu’elle ait été sauvée des abysses du cinéma. À qui la chance?
FILMS PAS TANT BONS À ÉCOUTER UN DIMANCHE PLUVIEUX, EN SCROLLANT SUR SON CELL, UN PEU HANGOVER
Cinq films à regarder pendant que vous digérez votre poutine de la veille.
Nitro + Nitro Rush
Guillaume Lemay-Thivierge + des chars + des cascades = la version Wish de Rapide et Dangereux.
Le mirage
Un énième film dans lequel Louis Morissette interprète un tas de marde qui veut juste tromper sa femme.
Les 3 p’tits cochons 2
La suite non attendue et non exigée d’un film qui aurait dû rester dans l’oubli.
Nez rouge
Car quoi de mieux qu’un film de Noël… québécois… avec Patrick Huard.
Cruising Bar 1 et 2
Michel Côté avec de drôles de dents, c’est tout ce que ça prend pour faire un classique québécois, apparemment.
Sur ce, bon cinéma!