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10 projets de websérie du FIP qu’on voudrait voir se réaliser

Des projets titillants mettant en vedette notamment Monia Chokri, Julien Bernatchez, Pierre-Yves Cardinal, Arnaud Soly et Yannick De Martino.

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C’est la saison du FIP (Fonds indépendant de production), ce qui veut dire que nos réseaux sociaux fleurissent présentement de teasers de webséries en tout genre, comme autant de promesses d’univers qui ne demandent qu’à naitre.

Des tonnes créateurs québécois espèrent ainsi recueillir le plus de likes possible pour leurs projets, pour éventuellement recevoir le financement nécessaire à la production de leur série web.

À travers ce mélimélo alléchant de styles (on passe de la fable environnementale à la comédie policière), seuls certains candidats réussiront à obtenir le feu vert pour dépasser le stade de teaser et devenir de véritables séries.

Parmi ce « battle royale », voici dix fabuleux embryons qui ont retenu notre attention.

(Des collaborateurs d’URBANIA sont impliqués dans les équipes créatives derrière trois de ces projets. Nous les avons marquées d’un astérisque!)

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Capitaine a suscité beaucoup d’engouement sur les réseaux sociaux, et pour cause : la série propose d’explorer l’univers (trop) méconnu du hockey féminin. Dans le teaser, une joueuse doit composer avec les remarques sexistes d’un vendeur de patins. « J’pense vraiment pas que t’as besoin de patins de pro à mille piasses, » lui mansplain-t-il, convaincu qu’elle pourrait se contenter d’une paire turquoise en plastique. Face à cette démonstration réaliste des commentaires auxquels les joueuses de hockey sont exposées, une rage certaine nous prend au ventre. Et ça donne fortement envie de voir ces femmes s’élever et triompher.

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Si nous avions à décerner le prix du concept le plus original, il est fort probable que ce projet l’emporterait : un jeune homme tombe en amour avec Irène, une femme coincée dans une machine à laver depuis plusieurs décennies. Assez loufoque, oui, mais ça semble être écrit et réalisé avec une sensibilité toute particulière. On pense à Her pour cette histoire d’amour entre un solitaire et une voix désincarnée, mais aussi au cinéma de Jean-Pierre Jeunet pour cette buanderie qui baigne dans une lumière dorée et enveloppante. Le genre d’univers dans lequel on aime se perdre.

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Pour un auteur de comédie, le concept du « grandeur nature » est une véritable mine d’or, avec ces joyeux lurons qui refusent catégoriquement de déroger de leurs personnages et qui se lancent des insultes comme « malotru ». D’ailleurs, Étienne Marcoux (auteur et réalisateur du projet) ne propose pas un teaser, mais bien un « titilleur ». Avec Julien Bernatchez déguisé en genre de sultan qui grignote de la neige et Guy Jodoin en gente dame qui s’évente à l’arrière d’une carriole, Grandeur Nature s’annonce comme le genre de délire qu’on aime suivre!

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Il est fort probable que les créateurs derrière Le 3e âge (de l’Humanité) réussiraient haut la main l’épreuve du pitch d’ascenseur : alors que la jeune moitié de la planète déménage sur Mars pour contrer le réchauffement climatique, une communauté d’ainés est laissée derrière. Déjà, on est conquis, d’autant plus que teaser se termine avec une Louise Portal sidérée qui laisse s’échapper un « tabarnaque » bien senti. Bref, on a très envie que ça vienne au monde.

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Avec sa série Amours d’occasion, la réalisatrice Evangéline Kabuya signe une lettre d’amour caniculaire au quartier Saint-Henri, en proposant de suivre huit destins qu’on imagine interreliés (dont celui de la toujours appréciable Monia Chokri). On est donc très emballé de découvrir les différents monolithes de cette série chorale, surtout que la direction photo s’annonce assez phénoménale merci.

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Mettant en vedette un Pierre-Yves Cardinal filmé par une caméra nerveuse, ce projet a retenu notre attention puisqu’il explore un genre assez inédit au Québec : le récit de survie en milieu hostile. Sans trop en révéler, le teaser en met juste assez pour piquer notre attention et donner envie de se perdre dans cette forêt du Labrador. On gardera donc l’œil ouvert pour ce qui s’annonce comme un heureux croisement entre Lost et The Revenant.

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Le bungalow de l’amour, c’est une parodie de Loft Story, et c’est alléchant pour deux raisons : d’abord, parce que ça met en vedette ce qu’on pourrait qualifier d’une « belle brochette » (Arnaud Soly, Rosalie Vaillancourt, Mathieu Pepper et les Grandes Crues), mais aussi parce que c’est réalisé par Alec Pronovost, l’homme derrière le Killing (une autre série qui a vu le jour en passant par le FIP). Avec ses univers déjantés et son flair exceptionnel pour la distribution, Alec donne un lustre tout particulier à la comédie d’ici — et on le suivrait n’importe où!

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À travers ses films précédents (Mon ami Dino, Antoine et Marie), le réalisateur Jimmy Larouche s’est taillé une place de choix dans l’univers du cinéma indépendant québécois. On est donc très curieux de voir ce qu’il compte proposer avec son projet Appelle-moi Alice, qui raconte l’histoire d’une femme transgenre qui reprend contact avec sa fille après une absence prolongée.

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Dans la course au financement, les enfants ne sont pas oubliés : La légende de l’étang perdu est une série d’animation (!) avec un style visuel d’une touchante naïveté. Campé dans un désert qui évoque Mad Max, le teaser de cette fable environnementale donne envie d’enfiler des lunettes d’aviateur et de partir à la conquête de la planète Amphibius. Rarement a-t-on autant eu le goût de passer du temps en compagnie d’une gang de grenouilles steampunk.

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Yannick De Martino et Alexandre Bisaillon forment le duo dynamique d’enquêteurs au cœur de cette comédie qui s’annonce délicieusement absurde. La bande-annonce est à écouter, ne serait-ce que pour l’apparition on ne peut plus surprenante de Philippe Brach. Comme quoi Game of Thrones a pas le monopole des têtes coupées!