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10 pratiques de recrutement abusives qui soulèvent des red flags

Non, je ne travaillerai pas gratis pour te prouver que je veux vraiment la job.

Par
Marie-Ève Martel
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Il n’y a pas si longtemps, les entreprises s’arrachaient les candidats. Depuis, la donne a changé et, dans plusieurs secteurs, penche désormais en faveur des recruteurs et certains s’en permettent un peu, voire beaucoup.

Face à cet enjeu, on a interrogé un groupe de réseautage composé d’entrepreneurs, de travailleurs autonomes, de salariés et de chercheurs d’emploi afin de savoir de quelles pratiques de recrutement douteuses ils avaient été témoins… ou victimes?

Voici ce qu’on nous a répondu.

#1. Vous faire attendre pour tester votre patience

Ça peut arriver à tout le monde d’avoir quelques minutes de retard, surtout quand on est occupé.

Mais, dans le contexte d’une entrevue d’embauche, faire attendre des candidats pendant plus d’un quart d’heure, parfois même plus d’une heure, ça paraît mal.

Encore plus si ce délai d’attente a uniquement pour but de déterminer qui est plus patient que les autres.

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C’est un manque de professionnalisme, mais aussi un grand manque de respect.

#2. Poser des questions invasives

Même s’il est interdit aux recruteurs de poser certaines questions jugées trop personnelles sur certains sujets, comme l’ethnicité, l’état civil, la religion, l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou l’état de santé, plusieurs personnes, particulièrement des femmes, ont témoigné s’être fait demander si elles envisageaient d’avoir des enfants à court ou moyen terme.

Sachez que ça ne se fait pas. En 2018, l’entreprise La Vie en Rose a d’ailleurs été condamnée à indemniser un candidat parce que pendant l’entrevue, le recruteur lui avait demandé de quel pays il était originaire.

#3. Une offre trop belle pour être vraie ou qui ne reflète pas la réalité

« Directeur.ice de l’expérience client », « coordonnateur.ice du respect de la salubrité », etc. Parfois, la présentation de certains postes donne l’impression qu’il est prestigieux et sera rémunéré en conséquence. Cependant, au moment de l’entrevue, vous réalisez qu’il s’agit en fait d’un poste de réceptionniste ou de concierge.

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Appelons un chat un chat et si l’employeur ressent le besoin de maquiller la réalité, c’est qu’elle n’est peut-être pas si rose que ça…

#4. Rester flou sur la nature des conditions de travail

Une autre réponse qui revenait régulièrement concernait les conditions de travail annoncées dans l’offre d’emploi et celles discutées lors de l’entretien d’embauche.

Plusieurs répondants ont mentionné avoir été intéressés par un poste affiché en télétravail, mais qui, finalement, était plutôt en mode hybride quand ce n’était pas carrément un emploi majoritairement en présentiel, mais où le télétravail est permis… si votre enfant est malade!

#5. Afficher une fourchette de salaire beaucoup trop large

C’est presque un cliché : on attend des candidats qu’ils aient des années d’expérience ou des diplômes, mais on leur offre un salaire de débutant.

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Ou on propose un salaire très alléchant… alors que le salaire véritable est un montant situé plus bas dans la fourchette.

C’est souvent ce à quoi on doit s’attendre quand on lit « Salaire à discuter » sur l’offre d’emploi. Traduction : « On attend de savoir ce que vous êtes prêt à accepter pour vous offrir le minimum ».

#6. Afficher un poste sans avoir l’intention d’embaucher

Ça s’est souvent vu : un poste s’ouvre dans une organisation, les CV affluent… et puis rien.

Des individus ayant soumis leur candidature discutent, et il devient apparent que personne n’a été rappelé et encore moins embauché.

Comme si l’employeur souhaitait seulement tester les eaux pour déterminer son pouvoir d’attraction.

Ou pire, le poste a été affiché à l’externe, mais il a été pourvu à l’interne.

#7. Profiter d’une ouverture de poste pour obtenir du travail gratuit

Autre réalité qui frustre grandement les gens en recherche d’emploi, particulièrement dans les milieux créatifs : lors d’un entretien, ou même avec leur lettre de présentation au moment de postuler, les candidats sont invités à soumettre une liste d’idées de projets qu’ils mettraient en œuvre s’ils étaient embauchés. Ou pire, on leur demande de réaliser un mini projet, par exemple écrire un billet de blogue ou créer une infographie, pour montrer de quoi ils sont capables… et pour passer à l’étape suivante.

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Certaines entreprises ont déjà eu l’audace d’utiliser ces « épreuves » à leur profit… sans rémunérer ni même aviser le candidat les ayant réalisées.

Si l’organisation est sérieuse, elle demande un portfolio plutôt que de vous faire travailler bénévolement.

#8. Un processus d’embauche en 12 étapes… pour un poste junior

Qu’on se comprenne : certains postes impliquant leur lot de responsabilités méritent d’être pourvus par des personnes hautement qualifiées impliquant un processus plus étoffé pour s’assurer de faire le bon choix.

Mais pour une job de commis? Trois entrevues, dont une en groupe, un test écrit, une simulation et une rencontre avec le PDG? C’est un peu too much et ça peut donner l’impression que l’organisation est un peu brouillonne, ou qu’au contraire, quelqu’un a du mal à déléguer.

#9. Poser des questions philosophiques

« Si tu étais un fruit, lequel serais-tu et pourquoi? »; « Quel est ton animal totem? »; « Où te vois-tu dans cinq ans? » Vous savez, le genre de question qui ne permet pas vraiment d’en apprendre plus sur vous, et encore moins sur vos qualités comme employé.

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Est-ce une entrevue d’embauche ou une date? Si vous vous sentez dépassé par ce que vous venez de vivre, c’est sans doute le signe que ce n’est pas l’endroit pour vous.

#10. Ghoster les candidats non retenus après l’entrevue

On est d’accord : il n’y a rien de plus chiant que de passer une entrevue et d’attendre des nouvelles… et d’attendre encore… et encore… Pour rien.

La moindre des choses, quand on prend le temps de se déplacer pour rencontrer un employeur potentiel, ça serait qu’il nous dise en toute franchise qu’on ne fait pas l’affaire. Le professionnalisme et le respect, ça va dans les deux sens.

Lorsqu’on passe une entrevue pour un emploi, on se concentre souvent sur le fait de vouloir plaire à l’employeur, de répondre adéquatement à ses questions, parce qu’on veut qu’il nous choisisse.

Mais rappelez-vous qu’un processus d’embauche va dans les deux sens : l’employeur aussi doit vous convaincre que c’est avec lui que vous vous épanouirez professionnellement. En portant attention à ces détails, vous discernerez mieux quels milieux de travail sont réellement attrayants de ceux qui ne sont que de la poudre aux yeux.

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