10 nouveautés à regarder en streaming pendant le mois d’Avril

Vous êtes tannés. On est tannés. Même Netflix est tanné de cette maudite pandémie et souhaiterait qu’on fasse autre chose de notre temps que de réécouter The Office pour la 50e fois.

Cependant, le mois d’avril s’en vient et la COVID-19 n’a pas l’air d’être sur son départ. On va devoir prendre son mal en patience et passer quelques semaines de plus sur le divan. Pour l’occasion, je vous ai préparé une liste de nouveautés un peu plus étoffée que la normale, question de vous faire passer l’envie d’écouter (ou réécouter) Contagion.

LE film qui a fait de Jim Carrey une superstar. C’est une drôle d’idée que de faire un film sur un détective privé spécialisé en disparition d’animaux qui se comporte comme un malade en psychose pendant 90 minutes, mais ça a fonctionné à fond. C’est aussi curieusement le film qui a fait du groupe death metal Cannibal Corpse un phénomène social durant les années 90.

Est-ce que c’est encore drôle en 2020? Est-ce que Jim Carrey est devenu célèbre parce qu’on était tous des préados faciles à impressionner? Vous aurez tout le temps du monde pour vous faire une tête là-dessus dès mercredi prochain.

Un autre grand classique des années 90. Basé sur le roman du même nom et réalisé par l’immense Francis Ford Coppola, Bram Stoker’s Dracula est un des derniers films à grand déploiement et effets spéciaux divers à avoir été réalisé avant l’avènement du Computer Graphic Animation avec lequel pas mal toutes les vues sont fabriquées maintenant. Ça a vieilli…. drôlement, mais c’est pas inintéressant. On dirait une pièce de théâtre, mais en même temps il y a un petit côté organique sympatoche qu’on ne retrouve juste plus au cinéma, aujourd’hui.

L’interprétation du classique est originale et audacieuse. On est loin du vampire sexy, vêtu de cuir, incompris et pourchassé par des tatas humains. Le Dracula de Gary Oldman va vous coller à la peau pendant un bout.

L’ultime série à regarder en pliant du linge. Sérieux, c’est bien parfois de pouvoir écouter quelque chose sans avoir à s’y dévouer corps et âme. Bosch, c’est pas particulièrement ambitieux, mais ça fait le travail. C’est d’ailleurs basé sur une série de romans écrits par le pas particulièrement ambitieux, mais qui fait le travail Michael Connelly. Tout le monde a besoin d’un flic tourmenté qui enquête sur des meurtres crapuleux. Surtout en période de crise comme maintenant. On a besoin d’histoires familières et pas trop déstabilisantes.

Bosch était d’ailleurs ma série d’avion dans le temps où on pouvait encore voyager par avion. Vous tenterez le coup si jamais ça revient à la mode.

LA sitcom culte de Dan Harmon (mieux connu pour avoir créé le dessin animé Rick & Morty) revient sur Netflix dans son entièreté mercredi prochain! Suivez les aventures de Donald Glover, Ken Jeong, Alison Brie et cie au community college pour vous changer les idées et faire changement de celles des employés de Dunder Mifflin. Vous pourrez toujours y retourner après. Community est cependant beaucoup plus drôle que The Office #jugementgratuit.

Mine de rien, notre supervedette Hollywoodienne Denis Villeneuve travaille sur une nouvelle adaptation du légendaire roman de Frank Herbert Dune. La dernière fois que ça a été tenté, c’était par David Lynch en 1984 et ce fut un des plus grands fiascos de l’histoire d’Hollywood. Demander à David Lynch d’adapter Frank Herbert, c’est comme demander aux Denis Drolet d’adapter Quelques Adieux, de Marie Laberge. Ça va juste pas ensemble.

À regarder pour moduler vos attentes et mieux comprendre comment un studio et un réalisateur qui ne travaillent pas dans la même direction, ça peut scrapper un film vite.

Ce qui est génial avec ce film, c’est qu’il date de l’époque bénie pré-UFC où régnait encore une mythologie malsaine autour des arts martiaux. Il avait toujours des légendes urbaines qui traînaient dans les dojos au sujet d’un style que personne connaissait encore, pratiqué à l’autre bout de la planète et dangereux pour la santé de tout le monde. Dans ce cas précis, c’était basé sur un style réel, la boxe thaï et un méchant pas réaliste du tout, le magnifiquement coiffé Tong Po.

Kickboxer, c’est une histoire de revanche tout ce qui a de plus simple, mais qui baigne dans un contexte pas simple du tout. Je doute que vous y voyiez la beauté si vous avez grandi à l’ère de l’UFC, mais ça vaut quand même la peine de regarder juste pour la scène de Jean-Claude Van Damme qui danse chaud raide sur la Tsing Tao:

J’essaie de vous parler de sport le moins souvent possible ici, mais cette petite série, à propos d’une équipe de soccer (autrefois glorieuse) reléguée en deuxième et troisième division anglaise sur l’espace d’un an seulement, ravira votre coeur même si vous n’y connaissez rien.

C’est à propos d’une équipe, oui. Mais c’est aussi à propos d’une ville, de sa fierté et de son économie qui souffre à cause d’un milliardaire américain. La première saison est déjà disponible pour votre bon plaisir. La nouvelle s’en vient la semaine prochaine et suivra un nouveau groupe d’investisseur dans le club. Sunderland ’til I Die sera MA priorité en avril.

https://www.youtube.com/watch?v=jdo9WxKndHs

Wishmaster, c’était the talk of the town dans la cour d’école quand j’étais ado. Un film sans promo ni budget, à propos d’un être maléfique qui exauce les souhaits des gens de la manière la plus perverse et violente possible. Produit par l’immortel Wes Craven, le look de Wishmaster commence à dater un petit peu, mais son attaque en règle sur le mythe du bon génie est encore délicieuse aujourd’hui.

Par-dessus tout, c’est un bon film d’horreur sanglant et efficace comme on en fait plus aujourd’hui. C’est douloureux et satisfaisant à la fois.

Le cinéaste grec Yorgos Lanthimos est l’empereur du malaise et The Killing of a Sacred Deer est son château. À la base une version contemporaine du mythe d’Iphigénie, le chef d’oeuvre de Lanthimos est également bourré d’humour noir et de moments malaisants qui vous donneront le goût de ramper sous le tapis du salon en attendant que ça passe. Pas un film pour tout le monde, mais si vous aimez grincer des dents vous y trouverez votre compte.

The Killing of a Sacred Deer est probablement l’un de mes 10 films préférés des trois dernières années.

Tout le monde se souvient du maudit clown maléfique qui a pris d’assaut nos écrans en 2017. Il n’était pas épeurant en soi, mais l’adaptation cinématographique de It l’était. Cette créature utilise les peurs les plus viscérales des protagonistes afin de les terrifier, ce qui donne lieu à plusieurs scènes aussi surréelles que terrifiantes. C’est comme être prisonnier de ses cauchemars d’enfant pendant deux heures.

It: Chapter 2 est un peu long et essaie plus de nous faire des sauts que de nous faire peur… maaaais ça fonctionne quand même. Si vous avez vu le premier, vous ne regretterez pas le temps investi sur le deuxième.