Se lancer en affaires c’est une grosse aventure. Il y a une part de risque immense quand on décide de lancer son entreprise; après tout, seule la moitié des entreprises survivent huit ans ou plus. Et quand on connaît le temps et les investissements requis pour y arriver, il y a de quoi avoir le vertige.

Mais le défi commence bien avant. Parce qu’à moins d’être le fils de Guy Laliberté, ça peut être difficile de trouver les sommes nécessaires pour se partir en affaires.

Même si on a la meilleure idée du monde, comment fait-on pour lancer son entreprise? Quatre95 est là pour vous aider!

La solution la plus évidente est bien sûr d’investir ses économies. Si vous occupez un emploi payant, vous pourriez mettre des sous de côté dans l’espoir de réaliser votre rêve.

Ceci étant dit, même si vous n’êtes pas assis sur une fortune, c’est parfois possible d’emprunter l’argent nécessaire à une institution financière, en mettant en garantie certains de vos prêts.

Il peut s’agir de réhypothéquer votre maison, ou d’offrir en garantie des biens de valeur comme une voiture ou votre vinyle autographié de Loud.

Il arrive aussi souvent que les entrepreneurs demandent des fonds à leur famille. C’est toutefois risqué.

D’une part, si vos parents investissent la moitié des fonds pour démarrer votre entreprise, ils pourraient très bien demander 50% des parts, ce qui risque de réduire considérablement vos bénéfices.

Mais surtout, pour utiliser un terme académique, ça peut partir en couille. Vos prochains Noëls risquent d’être pas mal moins le fun si vous mettez vos parents à la rue parce que vous avez eu la bonne idée d’investir toutes leurs économies dans une boutique de t-shirts à l’effigie d’Éric Lapointe.

Avez-vous déjà regardé Dans l’oeil du dragon?

Évidemment, tout le monde a déjà regardé Dans l’oeil du dragon. Ce qu’ils font dans cette émission c’est de l’investissement de capital de risque, et ça existe aussi dans la vraie vie. Pas besoin de passer à la télé pour être financé.

Ces investisseurs cherchent des entreprises avec un potentiel élevé. Il faut donc déjà être dans certains secteurs prometteurs; si vous avez inventé une machine à transformer le CO2 en or, vous avez de meilleures chances que si vous voulez ouvrir un restaurant sur le Plateau, mettons (le 2/3 des faillites de resto au Canada sont à Montréal!).

Comme c’est un investissement risqué, les investisseurs risquent toutefois d’être exigeants et de demander une part de l’entreprise, entre autres choses.

Il y a aussi ceux qu’on appelle des « anges », souvent des gens d’affaires retraités qui investissent une partie de leur argent dans des entreprises en démarrage. Le montant qu’ils investissent est évidemment plus petit qu’en capital de risque, mais vous pourrez souvent bénéficier de leur soutien personnel.

Pour ceux qui sont vraiment de nouveaux venus dans le monde des affaires, l’avenue des incubateurs d’entreprises peut être intéressante, surtout si vous vous lancez dans le domaine de la technologie.

Ces organismes ont pour mission d’aider les entrepreneurs à se lancer en affaires, et ils accompagneront leurs poussins (je suis désolé pour le jeu de mots) à chaque étape du parcours.

Si vous voulez en savoir plus, lisez ce portrait que j’ai fait de Richard Chénier, directeur du Centre de l’entrepreneuriat technologique.

Les paliers gouvernementaux font également leur part dans le lancement de nouvelles entreprises.

Bon, ce n’est pas de l’argent tombé du ciel; les critères sont souvent sévères, il y a de la concurrence, et vous devrez également mettre de l’argent de votre propre poche.

Mais ça peut représenter un sacré coup de main quand on veut se lancer en affaires.

Je ne ferai pas la liste de toutes les subventions possibles et imaginables, parce qu’on serait encore ici demain matin, mais le site du gouvernement du Canada recense l’ensemble des subventions disponibles sur son territoire.

Bonne chance!