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Il ne reste plus rien à dire

Les aventures de l'homme moyen #33

Par
David Malo
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Il y a ce moment, sur le bord de la piscine, où il n’y a plus rien à dire. Nous avons assez hésité. Il ne reste qu’à sauter. Tout le monde nous regarde. Nos amis qui sont déjà dans l’eau menacent de nous éclabousser si on ne le fait pas bientôt. On a déjà trempé les pieds dans l’eau, juste assez pour savoir que ce sera un choc violent, mais aussi pour imaginer que l’on sera bien une fois le fait accompli. On attend le plus qu’on peut, on pense, on visualise et puis, dans une seconde céleste, on saute.

(Aviez-vous lu le 32e épisode?: Fondu dans le décor)

Cette seconde bénie est la clé d’une vie juste et sans regret. Il faut savoir l’attraper, car elle ne se cherche pas. Certes, elle peut être cernée dans un labyrinthe théorique, mais elle ne peut être vécue qu’en étant saisie, conquise encore et encore, jusqu’à la fin des temps. C’est l’opportunité non gaspillée, c’est une bataille gagnée contre peur.

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Cette seconde se matérialise le jour où on a fait le tour de toutes les doctrines réconfortantes sur la recherche d’un plus grand bonheur, sur l’importance du moment présent et sur les façons de faire beaucoup d’argent. Faire un plan et le poser sur papier, c’est loin d’être assez. Remettre cet effort à une prochaine fois qui n’arrive jamais, c’est un disque qui a déjà trop souvent joué. Sans cette seconde où l’on se lance, toutes ces belles théories de la vie ne valent rien.

Ce blogue que j’écris chaque semaine va maintenant tenter une migration vers cette seconde où l’on se mouille, où l’on essaie, où l’on explore, où l’on échoue, mais où peut-être aussi, on réussit. Il ne sera plus simplement question de parler, il sera question de se rencontrer et d’agir pour vrai, comme c’était au départ l’intention de cette chronique.

Je pense que nous sommes tous d’accord qu’il faut faire quelque chose. Je m’adresse donc à ceux, qui comme moi, ont ce désir de courir après cette seconde où tout se passe jusqu’à l’attraper, mais qui, entretemps, se sont perdus dans l’attente. Ceux qui veulent se dépasser, s’engager, mais qui ne savent pas par où commencer, ceux qui sont éternellement coincés dans un entre deux.

Dans notre quête d’améliorer notre sort au moyen de l’entreprenariat, nous devenons toujours le client type. On se pose la question d’un million de dollars : qu’est-ce que j’aimerais avoir comme bien ou comme ressource qui n’existe pas et dont je serais le meilleur client. Comment puis-je passer du temps de façon à répondre aux besoins suivants: Argent, paix d’esprit et plaisir. Dans quoi aurais-je le goût de m’investir corps et âme et de ne pas compter les heures?

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Par expérience, émettre des énoncés vagues nous amène le même genre de réponses alors voici une proposition bien précise :

Dans mes temps libres, j’aime aller dans les cafés pour lire, écrire et combler mes besoins sociaux. Je me verrais facilement passer des journées entières dans un tel environnement. Être patron, employé et client, qu’est ce qu’il y a de mieux?

Je vous propose donc, à qui veut bien l’entendre, de faire les démarches pour ouvrir un café.

Vous savez, le genre d’endroit bien lumineux où les étudiants vont faire leurs devoirs, où les travailleurs vont diner et où les promeneurs en congé vont prendre un smoothie.

Les artistes, vous pourriez peindre des toiles. Les chefs vous pourriez faire de la bouffe et les décorateurs pourraient décorer. Les gens de communications pourraient s’occuper des médias sociaux et les réalisateurs d’une série web télé. Il y a de quoi créer toute une communauté.

L’argent viendra. Plus on met d’énergie dans une entreprise, plus elle prospère, c’est connu.

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Alors pour commencer, il faut juste signer ici : _____________ (ou m’écrire à l’adresse ci-bas, vu que ce n’est pas réellement une feuille de papier.)

Et bien sûr, il faudra attendre début juillet que je revienne de Floride.

On y va comme ça cette semaine. Assez parlé, il ne reste plus rien à dire.

Le 34e épisode est ICI.