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Cela fait maintenant quatre mois que j’écris Les Aventures de l’Homme Moyen sur le site web d’Urbania. Afin de remettre le tout en perspective, voici donc le bilan de ce que j’ai découvert au travers de ces péripéties qui ne sont en fait que des actes faciles et communs. Je vous rappelle la prémisse: L’homme moyen, c’est moi et le but de mes aventures était de découvrir avec vous, les étapes qui mènent vers l’extraordinaire.
(Aviez-vous lu le 13e épisode: Le but de la vie ?)
Le premier constat que je peux faire sur cette expérience est que le changement de nos vieilles habitudes est loin d’être une mince tâche. Ce n’est pas parce que l’on veut que l’on sait nécessairement comment.
L’une des choses que j’ai assimilées est que le changement doit naître d’une intention claire et précise. Il faut savoir exactement ce que l’on veut et où l’on veut aller. C’est seulement cette certitude qui donne suffisamment de motivation pour passer à l’action et commettre des actes d’engagement significatifs.
Cette chronique de l’homme moyen naquit d’un souhait bien précis : collaborer avec Urbania afin d’être lu par d’autres gens que mes amis Facebook et ainsi faire les premiers pas vers une carrière où je gagne ma vie avec ce que j’écris. J’étais rendu là, c’était exactement ce que je voulais. Je me suis commis en envoyant des textes et en faisant un suivi. J’ai fait tout ce qu’il fallait faire sans hésitation et vous lisez maintenant ce blogue.
Le sujet de mes chroniques était de trouver une source de revenus alternative au service de la bière. Je n’avais pas d’idée vraiment claire de ce que je voulais trouver comme emploi. Je m’étais seulement dit que je resterais ouvert à différents trucs et propositions. Là fut selon moi le problème. Quand on ne sait pas vraiment ce que l’on veut, c’est impossible de le vouloir vraiment et quand on ne veut pas vraiment quelque chose, il est illogique de l’obtenir.
J’ai envoyé des lettres de présentation sans CV et d’autres avec un CV pas vraiment sérieux. Personne ne m’a jamais rappelé et je n’ai pas fait de suivi non plus, ne sachant pas trop quoi demander.
« J’aimerais que vous me donniez ce poste que je ne veux pas vraiment et pour lequel je ne sais pas faire toutes les tâches.
– Ouais, on aimerait bien, mais on pense que ce serait mieux, pour l’intérêt de la compagnie, de le donner à quelqu’un qui le veut, au moins un peu.
– Fiou merci! Pendant un instant, je pensais que je m’y collerais!
– T’inquiètes, tu es encore libre ! »
Sans but ou objectif précis, il est bien difficile de chercher comme du monde. J’ai fait des appels à tous au moyen de cette tribune et j’ai reçu quelques suggestions, mais rien de vraiment concret. Il est bien difficile de générer quelque chose en créant une communauté où tous les gens ont d’autres priorités.
Qui veut investir dans l’immobilier? Tout le monde, mais, personne n’a vraiment d’argent ou la confiance pour la mettre en jeu avec des inconnus.
Qui a des projets? Tout le monde, mais, bien peu sont capable du sacrifice qu’implique leur réalisation. Moi le premier !
La ligne est mince entre la persévérance et l’acharnement alors, quand ce n’est pas facile tout de suite, on se convainc rapidement que ce n’est pas fait pour nous et on préfère rester dans ce que l’on sait déjà bien faire.
La date butoir que je me suis fixée pour trouver autre chose arrive à grands pas et rien ne me laisse entrevoir ce changement magique que j’espérais en commençant cette chronique. Je n’aurais sans doute pas de métier et les blogueurs ne sont pas vraiment payés.
Qu’est ce que je peux faire maintenant? Je dois accepter qu’un travail de bureau ne soit peut-être pas fait pour moi. Je ne suis pas un athlète, ni un artiste talentueux et je ne suis pas si habile de mes mains.
Tout nous ramène donc à l’essence même de nos objectifs. Il suffit d’être assez courageux pour retourner en bas de l’échelle mais cette fois-ci, prendre la bonne. Il faut aller vers un endroit qui utilise nos forces et qui nous permet le potentiel que l’on recherche. Est-ce que je pourrais devenir millionnaire dans un bureau? Pas plus qu’en servant des bières. Est-ce que travailler pour quelqu’un d’autre me permettra d’avoir beaucoup de temps libre et de réaliser mes projets d’écriture? Je ne crois pas.
Il ne me reste que ce que j’ai toujours voulu faire. C’est clair maintenant. Il n’y a qu’une seule chose qui est à la fois en accord avec mes rêves d’enfants, le potentiel financier que je souhaite ainsi que la liberté dont j’ai besoin : Écrire.
Ce printemps, je prendrai donc une retraite sur le bord de la mer pendant quelques mois et reviendrai avec, entre les mains, un livre prêt à publier.
C’est ça le plan A et il n’y a pas de plan B.
David Malo
[email protected]
Twitter: @HommeMoyen
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Le 15e épisode est ICI.