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Petit guide d’autodéfense pour étudiants
Suite au succès du Petit guide d’autodéfense du célibat, des lecteurs nous ont suggéré d’en créer un pour les étudiants qui devront eux aussi faire face à leur lot de questions, parfois malaisantes, pendant les célébrations familiales du temps des Fêtes.
Alors voilà, chers étudiants, alors que vous croulez sous votre fin de session, nous vous avons préparé ce guide de prêt-à-répondre qui, s’il ne vous aide pas à affronter les éternels interrogatoires familiaux, vous procurera certainement quelques minutes de procrastination.
Bien sûr, on sait que la plupart du temps, les questions que nous pose notre famille sont de bonne foi et viennent d’un intérêt sincère. Il y a toujours la possibilité d’expliquer les choses avec un sourire patient et bienveillant.
Sinon, l’option rouler des yeux tout en calant son reste de punch est aussi tout à fait valide.
On peut également se réfugier à la table des enfants, là où les questions les plus sérieuses portent sur la Pat Patrouille.
Et dans le pire des cas, il restera toujours l’humour et le sarcasme!
« T’es sur les prêts étudiants pis t’as un iPhone ? Tsss. »
« En effet, j’ai un iPhone. Je suis très opulent. J’habite un 6 et demi avec 8 colocs mais en vérité, ce sont mes domestiques secrets. Les cernes sous mes yeux, c’est parce que j’ai passé la nuit à compter mes pièces d’or, comme Picsou. Je possède aussi 8 diamants. »
« À quoi ça va te servir, ton diplôme ? »
« À détruire le patriarcat ! »
(Accompagnez cette réponse d’un signe devil nonchalant)
« Je compte en faire un joli napperon plastifié, sur lequel je mangerai mon Kraft Dinner pendant les dix prochaines années où je rembourserai mon prêt étudiant. »
« Comment va ta maîtrise ? »
« Bien, elle a eu le rhume la semaine passée, faque elle tousse encore un peu, mais sinon elle pète le feu. »
Bon ça c’est une joke, mais sachez que cette question est un piège, parce qu’une fois qu’on a dit « Bien, merci », il n’y a plus rien à dire. Votre interlocuteur risque de rester dans un silence embarrassant pendant qu’il cherche en vain une seconde question liée à vos études, dont il ignore tout.
Le truc serait de juste dire « Bien, merci » et d’enchaîner immédiatement avec une question destinée à votre interlocuteur, question de changer de sujet.
Par exemple: « Comment vont les enfants ? » ou « J’aime ton boléro à paillettes, tante Christiane, d’où vient-il? »
« Mes enfants ont pas eu besoin d’aller à l’université pour avoir une bonne job. »
C’est à ce moment que vous sortez vos autocollants scintillants sur lesquels il est écrit « Bravo ! » dessus .
Collez-en un sur le front de votre interlocuteur.
Puis, sans dire un mot, tournez les talons et dirigez-vous vers la source d’alcool la plus proche.
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« Quand est-ce que tu vas finir ta maîtrise ? »
« Quand il n’y aura plus de guerre dans le monde. »
« Quand Richard Martineau sera à court d’opinions haineuses. »
« Ah fuck, c’est ça que j’ai oublié de faire, finir ma maîtrise. »
« C’est quoi le titre de ton mémoire / ta thèse? »
« Psychologie sémantique du sarcasme dans les interactions socio-familiales : prémisse, histoire et application d’un concept. »
« À la recherche du temps perdu 2 »
« Cette fille recherche et étudie une question impossible depuis 3 ans. Sa réponse vous renversera. Ou pas. »
« Combien ça fait par année un [insérez le nom de votre future profession] ? »
« Trois piasses pis un paquet de gomme ! »
« Assez pour pu être obligé de manger des céréales, j’espère, maudit que je trouve ça fatiguant. »
Pour lire un autre texte d’Audrey Pageau-Marcotte: « À la défense de l’humour scatologique ».
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