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La ville de la semaine: Magog

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On m’a demandé d’écrire un article sur Magog. Ceci dit, je viens pas d’ici. Nope. Je suis de Rimouski. Ce serait probablement pas très flatteur si j’écrivais un article sur Riki, mais ça, c’est une autre histoire.

Je vis à Magog depuis 3 ans. Avec mes 3 enfants (I know right!? Ça en fait en estiche des vieux bébés pourris!) et mon excellent conjoint. Lui, il est natif de Magog. Fait qu’il va se joindre à moi pis ça va être super excitant pis full concept.

“Allô. C’est moi qui conduis la minivan.” -Le conjoint

Quand t’arrives d’une décennie de vie montréalaise, il y a des choses qui te rentrent dedans dans une petite ville comme Magog.

Évidemment, le rythme en général est un peu plus lent ici. Ok. Pas mal plus lent. Ok. La moyenne d’âge ici, c’est 84 ans (on a fait beaucoup de bien à la moyenne). Mais tu t’habitues. Tu laisses passer les piétons partout. Tout le temps. Sérieux, niaise pas. Donnes-y le temps de passer. Il va pas se tasser à temps. Il a sûrement juste 50% de ses hanches anyway. Apprivoise les lumières rouges du boulevard Sherbrooke ou accuse le programmeur du timer de ces damnées lumières de crimes contre l’humanité. Ça soulage, mais ça va pas plus vite.

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Magog, en été, ça explose. La population triple et même plus. Si tu dois passer par la Principale pour te rendre quelque part, en été, fais-le pas. Passe ailleurs.

Surprends-toi pas trop si le commis du Provigo a jamais entendu parler de céleri rave ou de citronnelle. La face du commis au moment de la requête est quasiment aussi savoureuse que ces deux produits (win-win).

Pis si tu veux un café, t’sais parce que toi à Montréal tu vas dans un café de quartier, pis y’a du Leonard Cohen qui joue, pis y’a toujours un réalisateur de pub (pour le web) en camisole vert pastel qui travaille frénétiquement sur son MacBook Pro (à son prochain statut Facebook) en sirotant un latte (sérieux, dude, un latte, j’te juge…), pis le café est torréfié par 3 dudes dans une shop artisanale sur Holt pas trop loin, ouain, ce café-là, à Magog, y’en a pas. Oublie ça.

SAUF QUE. On est pas venus à Magog parce qu’on haïssait ça. Yo.

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On est venus à Magog parce qu’on peut avoir un estiche de grand terrain pis une maison qui a le triple de pieds carrés de celle qu’on avait à Montréal pour LITTÉRALEMENT la moitié du prix. Ça, c’est le point sur les grands espaces, la nature, le prix de l’immobilier, pis toute; des choses qui se sont avérées pour nous des critères importants pour vivre nos vinaigrettes. Ça pis la nécessité de la décentralisation pour le bien-être des sociétés, mais c’est quand bin même URBANIA fait qu’on ira pas trop loin dans ça pour tout de suite (lol, joke, amour, emoji clin d’œil).

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D’un bord t’as le lac pis de l’autre la montagne. Entre les deux : le microclimat, les activités connexes, la qualité de vie pis à l’occasion d’autres humains sympathiques. Tu fais du vélo? T’as sûrement autant de chances de te faire frapper ici (moyenne d’âge…) sauf qu’au moins les paysages sont débiles. On aurait pu faire un point juste sur ça les maudits paysages. On trouve ça beau. C’est beau Magog. Les Cantons-de-l’Est. C’est beau.

Tu fais du ski? Orford, Sutton, Bromont, Owl’s Head, les choses se passent en frais de montagne. Tu veux nager, pagayer, relaxer sur le bord de, pêcher dans un lac : knock yourself out! You know. Nature. Santé. Barres tendres bio au magasin Avril. Des bornes Tesla. On a tout ça.

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Y’a même une fabrique à bagels pas piqués des vers qui a ouvert dans les dernières années. On se croirait presque dans le Mile-End (no joke, sont super bons).

Quand tu vas manger à La Retenue, tu t’ennuies pas une seconde des 1001 places de fine cuisine québécoise que Montréal peut t’offrir. Ça redonne espoir dans le bon manger dans le coin.

Une assiette du restaurant La Retenue.
Une assiette du restaurant La Retenue.

La Memphré a une super belle ardoise de bières qui oscillent entre top tendance pis classiques qui vont remplir tes désirs de beer geeks! La terrasse est assez malade. Crois-moi, je connais un gars qui travaille à brasserie.

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Tu veux aller manger une poutine et/ou un Paul burger chez Charles Luncheonnette. En particulier pour le LOL, mais surtout parce que c’est bon.

De la bouffe graisseuse du resto Charles Luncheonnette.
De la bouffe graisseuse du resto Charles Luncheonnette.

La bibliothèque dans le bas de la ville, construite dans une église, est vraiment très belle.

Le stationnement est gratuit en ville durant le temps des Fêtes. Yo. YOOOO!! Gra. Tuit. Ha oui pis le reste du temps, 25 cennes ça te donne genre 3 semaines de parking.

Pis là y’a un gros projet de développement dans le centre-ville.

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Plein de bâtiments qui vont héberger des nouveaux commerces, des bureaux, des condos, etc. Ça se revitalise, crois-nous! La moyenne d’âge, on va la dropper à 80 bin vite.

Pis, si on est chanceux, va y avoir un bon café dans ce projet-là.

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Pour lire un autre reportage Ville de la semaine : Fleurimont