Musique
Papa party : la fête à l’heure des parents
Heures ouvrables propose une alternative aux sorties nocturnes.
À l’origine du projet Heures ouvrables, on retrouve Nicolas Tremblay, père de deux enfants et amateur de musique électronique, de danse et de sorties festives. « J’suis père de deux enfants, pis j’aime vraiment ça faire le party », lance-t-il sans détour. Loin de l’image du parent qui met ses envies de côté, Nicolas cherche plutôt à adapter ses habitudes à une nouvelle réalité familiale. « J’ai trouvé une autre façon de continuer à faire la fête, malgré le fait que j’ai deux enfants », explique-t-il.
Il évoque souvent le cliché du père d’une autre époque, celui qui allait à la taverne regarder la partie de hockey avec ses amis. Sa réponse à ce modèle prend une forme différente : des événements festifs de jour, où la musique et la convivialité demeurent centrales, mais où la nuit n’est plus une condition obligatoire. « J’organise des partys de jour, puis on danse, on a du fun, on boit du bon vin, puis à 8 h, on s’en retourne faire dodo. That’s it. »
Le projet Heures ouvrables naît à la suite d’un voyage entre amis à Brooklyn. Sur place, le groupe assiste à un day party qui se tient en plein jour, dans un espace lumineux, avec des DJ et une offre de vin soignée. « C’était en plein jour, il y avait des DJ, il y avait du super bon vin, pis ça finissait à 9 h », raconte Nicolas. La fin imposée surprend, mais séduit. « Ils ont mis tout le monde dehors. Après ça, on est allés manger au resto, puis on est retournés se coucher, il était 11 h 30. » L’expérience agit comme un déclic. « J’étais comme : “Ça, c’est quelque chose de le fun” ». À ce moment-là, ce type d’événement est encore peu répandu à Montréal.
Avec Heures ouvrables, l’équipe fondatrice — composée de profils aux compétences complémentaires, dont des DJ et des créatifs — propose un format diurne, généralement entre 14 h et 21 h, qui mise sur la musique électronique et le vin plutôt que sur les codes traditionnels de la vie nocturne. Le slogan Bonne musique, bon vin, bonne nuit résume l’intention : préserver l’intensité d’un événement festif tout en permettant aux participants de rentrer chez eux à une heure raisonnable.
Pour Nicolas, le projet répond d’abord à un besoin personnel. « J’aime ça danser, j’aime ça aller au bar, j’aime ça écouter de la musique, j’aime ça découvrir des nouveaux DJ. C’est juste que tout se passe entre 10 et 3 », observe-t-il. Heures ouvrables lui permet de concilier ces intérêts avec ses responsabilités familiales. « C’est un besoin que j’avais, fa’que j’ai comblé mon propre besoin », dit-il, avant de constater que la proposition trouve un écho chez d’autres parents.
Seul parent de l’équipe, Nicolas porte aussi une réflexion plus large sur la parentalité et la liberté individuelle. « Quand t’es parent, le plus gros sacrifice que tu fais, c’est le sacrifice sur ta liberté individuelle », affirme-t-il. Il note que plusieurs parents finissent par mettre leurs propres besoins de côté, mais croit à une autre voie. « J’pense pas qu’il faut attendre que tes enfants grandissent. J’pense qu’il faut juste que tu l’intègres dans ton mode de vie », conclut-il, évoquant une question « de discipline et d’organisation ».
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