Le quotidien d’une vigneronne en saison de vendanges : entre passion et intensité

Stéphanie et sa famille cultivent la terre et le raisin avec passion sur leur domaine viticole, une aventure où l’effort collectif prime, et où chaque journée est rythmée par des gestes bien précis.

Lorsque Stéphanie parle de son métier, sa voix est teintée d’une fierté indéniable. Aux commandes du Vignoble l’Ardennais, un domaine qu’elle gère en famille avec son conjoint Pier et leurs deux enfants, Eliot et Charlotte, chaque jour est consacré à la culture, la récolte et la transformation du raisin. « Ce que j’aime dans mon travail, c’est que je joue dehors. J’adore être en contact avec la nature. »

Le quotidien au vignoble prend toute son intensité en période de vendanges, lorsque le travail d’une saison complète de soins et d’attention porté sur la vigne arrive à son apogée. C’est une véritable course contre la montre où chaque minute compte. « On se lève très tôt le matin. Les cueilleurs arrivent, les chaudières se remplissent, et on les transporte ensuite au pressoir ou au frigo avant de commencer le processus de presse. »

Dans les vignes, chaque grappe est scrutée avec précaution. Le taux de sucre, l’acidité et le pH sont autant de facteurs déterminants pour choisir le moment optimal de récolte. « On utilise un réfractomètre pour analyser le jus de raisin. Si on est autour de 20.5 brix, c’est parfait », explique Stéphanie. C’est un équilibre fragile à atteindre, et chaque composante du raisin a une influence sur le résultat final en bouteille.

Mais au-delà des aspects techniques, Stéphanie insiste sur l’importance de l’effort collectif. La vie au vignoble est une affaire de famille où tout le monde met la main à la pâte, y compris les enfants, et même leurs conjoints. « On dit souvent que ça prend un village pour élever un enfant. Eh bien, je dirais que ça prend une famille entière pour gérer un vignoble. »

Au Vignoble l’Ardennais, pas question d’utiliser des produits chimiques qui pourraient altérer la santé des vignes ou la qualité du vin. Le respect de l’écosystème est au cœur de la démarche : pas d’insecticides, pas d’herbicides. « On veut que ce qui se retrouve dans la bouteille, c’est exactement ce qu’il y avait dans le champ, rien de plus. »

Cette vision écologique ne s’arrête pas aux vignes. Stéphanie et son conjoint veillent également à maximiser l’expérience des visiteurs en créant des événements empreints de convivialité, comme leurs fameux 5 à 7. « Ça commence en fin d’après-midi et ça se termine souvent tard en soirée, dans une ambiance chaleureuse avec chandelles et musique. » Ces moments permettent de connecter directement avec les amateurs de vin et de partager leur passion pour l’art du vignoble.

Au-delà des tâches répétitives et du travail parfois éreintant, Stéphanie semble puiser une énergie inépuisable dans son quotidien. « Il paraît que les gens qui jardinent sont plus heureux. Cela pourrait expliquer pourquoi ce travail de jardinage intensif me nourrit à ce point. »

Être vigneronne, c’est beaucoup plus qu’un métier pour Stéphanie. C’est une manière de vivre, une relation intime avec les saisons, et, surtout, une aventure collective avec sa famille. Dans chaque bouteille produite par le Vignoble l’Ardennais, il y a un morceau de leur histoire. Une histoire pleine de travail acharné, de nature, et surtout, d’amour.

En manque d’inspiration? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube et suivez-nous sur Instagram et TikTok pour ne manquer aucun guide et recommandation d’activités.

Tous les mois, Dehors vous envoie une infolettre avec des idées d’activités et des secrets bien gardés de l’équipe éditoriale. Abonnez-vous ici pour rester dans la loop.