Les essentiels d’Emmanuelle Salambo-Deguara pour l’ascension de l’Aconcagua
Les essentiels d’Emmanuelle Salambo-Deguara pour l’ascension de l’Aconcagua
Guide de survie à 7000 mètres.
« Ha! Ha! Mais qu’est-ce qui pourrait arriver de pire? »
Emmanuelle Salambo-Deguara, aventurière et probablement l’une des personnes les plus zen qu’on puisse imaginer pour affronter le froid et la solitude d’une montagne, a une réponse bien simple : « Le pire qui pourrait arriver, c’est que je meure. » Disons qu’avec ça, elle part sur un fondement réaliste, comme pour dire à tout le monde qu’on ne grimpe pas l’Aconcagua, la plus haute montagne des Amériques, sans un minimum de respect… et de Vaseline.
Dans la vidéo ci-haut, Emmanuelle nous embarque dans son périple d’un mois et demi sur cette géante de 6962 mètres, une ascension qui n’a rien à voir avec les randonnées du Mont-Royal en bottes d’automne. L’Aconcagua, c’est un test de froid, de force, et de peau qui gèle même sous plusieurs couches de vêtements.
La panoplie anti-froid : manteau, mitaines et crampons dignes du Grand Nord
Un mois et demi en haute altitude, c’est pas exactement comme une semaine dans les Adirondacks avec des bottes de cuir et une petite veste en laine. « Mon manteau, c’était littéralement ma deuxième peau », confie Emmanuelle. Bien choisi, bien épais, son manteau était son armure contre le froid mordant qui, là-haut, se faufile partout. Et elle ne plaisante pas avec les accessoires : mitaines ultra-isolantes, crampons solidement vissés aux chaussures et des bâtons de marche pour affronter les terrains les plus capricieux.
Ses chaussures ne sont pas juste des bottes de randonnée mais carrément des machines à supporter le froid extrême. Parce que dans les hauteurs, marcher n’est pas juste une question de muscles ou de cardio : c’est une lutte constante pour ne pas céder à la température qui descend sous les -20 degrés, avec des rafales qui pourraient te transformer en glaçon humain en quelques minutes.
La Vaseline, cet essentiel beauté insolite à 6000 mètres
La star méconnue de son sac d’expédition? Un petit pot de Vaseline. Oui, oui. Pas très glamour, mais étonnamment efficace. Le soleil, là-haut, est sans pitié, et le froid ne pardonne rien. La combinaison des deux? Une recette pour le visage brûlé, littéralement. Emmanuelle l’explique bien : la Vaseline, appliquée généreusement, devient une barrière contre les agressions, un allié fidèle pour éviter les gerçures et les brûlures. « Je m’enduise de Vaseline comme si c’était de l’or liquide », lance-t-elle. On pourrait se dire que c’est exagéré, mais après une journée de marche à se faire fouetter par le vent et le soleil, on comprend mieux l’importance de cette barrière anti-froid.
La montagne comme mentor : une figure maternelle, rude mais juste
Pour Emmanuelle, l’Aconcagua n’est pas qu’une montagne. Elle en parle comme si c’était une sorte de mère sévère, une figure imposante et intransigeante qui ne te laisse aucune chance si tu viens mal préparée. Elle dit qu’à chaque souffle glacial, chaque pas difficile dans la neige et la roche, elle a appris quelque chose sur elle-même. Comme une mère, la montagne est là pour rappeler tes limites et te pousser plus loin en même temps. Ce n’est pas juste une masse de roches et de glace; pour elle, c’est une force, un modèle de patience et d’endurance.
La logistique de la survie : gérer son énergie et son mental
L’aspect « survivaliste » de son ascension ne se limite pas aux vêtements et aux accessoires. Emmanuelle a dû aussi penser à chaque détail de sa logistique : comment se nourrir, comment économiser ses forces, comment s’hydrater malgré l’altitude et le froid. Ce qu’on mange et boit devient stratégique quand on marche plusieurs heures par jour dans un environnement hostile. Et au-delà du physique, il y a le mental. Elle raconte que chaque soir, dans sa tente glaciale, elle trouvait un moment pour méditer et reconnecter avec elle-même, histoire de rester concentrée, de ne pas laisser le découragement prendre le dessus.
Parce que dans ces hauteurs où la moindre erreur peut coûter cher, c’est souvent le mental qui décide si tu continues ou si tu redescends. Sa relation avec l’Aconcagua a fini par devenir une sorte de méditation active, un rituel de résilience face à un adversaire invisible mais bien présent.
Le retour : un appel à la redécouverte
Même après toutes les galères, les engelures et les moments de doute, Emmanuelle ne cache pas son désir de retourner là-haut. Elle explique que la montagne crée une dépendance étrange, presque mystique. Tu reviens chez toi et tout semble banal, comme si la ville manquait de reliefs, de défis. Dans ses yeux, on devine que l’Aconcagua n’est pas un « one-time thing », mais plutôt un point de départ, une porte d’entrée vers d’autres aventures en altitude.
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