Dandyz : les papas qui dansent
Les Dandyz, c’est un peu comme une quête épique, un défi dansé que des pères, des papas parfois pas tellement dansants dans l’âme, ont décidé de relever. Tout a commencé par cette petite étincelle d’orgueil : « Je vais te prouver que j’suis capable, moi aussi, de briller sur scène », se sont dit ces pères qui, jusqu’alors, n’avaient jamais osé dépasser les limites du salon pour mettre un pied sur une scène. Mais parfois, le cœur d’un père est aussi grand que la scène devant lui, et il suffit d’un peu de folie et de soutien pour se lancer.
Du défi à l’action
D’abord, il y a eu cette annonce : « Qui est-ce qui est game ? », un appel aux armes (ou plutôt aux pieds, aux bras et aux cœurs) pour tous les papas prêts à plonger dans l’univers de la danse. Et bien sûr, après avoir signé un bout de papier, la plupart d’entre eux ont dit oui. Mais dans les coulisses, la question persistait : Est-ce que j’en suis vraiment capable ? C’est là que la magie opère. En s’entraînant ensemble, dansant avec leurs enfants, ils ont découvert une nouvelle dynamique familiale : celle de l’« échange de rôles ». Une jeune fille, Jade, qui devient la coach de son père, en lui montrant comment faire un mouvement ou ajuster son attitude. La fille guide, le père suit. Un retournement de situation beau à voir.
Mais la danse, ce n’est pas toujours facile. Les échauffements, les mouvements parfois aussi délicats qu’un pas de danse sur un fil, mettent à l’épreuve leur courage et leur patience.
Un papa avoue même que ce qui le met le plus mal à l’aise, ce n’est pas le mouvement en soi, mais l’idée de jouer un personnage.
Se glisser dans la peau de ce danseur qui séduit le public, faire semblant, ressentir chaque mouvement comme un acteur qui entre dans son rôle. Ce n’est pas évident, et c’est là que réside la beauté du défi : sortir de sa zone de confort, jusqu’à la dernière seconde.
Un beau moment père-fille
Les enfants, quant à eux, ne sont pas en reste. Ils observaient leurs pères, parfois avec un mélange d’incrédulité et de fierté. Il y a ce moment magique où les rôles s’inversent, où le père, tout en sueur après son passage, attend le regard rassurant de sa fille, cette fois-ci un peu stressée pour lui, alors qu’habituellement, c’est l’inverse. C’est comme si les barrières entre générations se brisaient, et la danse devenait un terrain de jeu, mais aussi un lieu de complicité inédite.
Certains disent que le sport et la compétition rapprochent les gens, et les Dandyz l’ont prouvé. Mais ce n’est pas que la compétition en elle-même qui a resserré les liens. C’est plutôt ce phénomène où chaque père, au fil de ses répétitions, a commencé à comprendre ce que son enfant ressentait dans les coulisses avant chaque performance, ce stress palpable, cette montée d’adrénaline.
Et puis il y a ces moments où, après des semaines de préparation, les « papas dansants » entendent leurs enfants crier : « Allez papa ! » depuis les coulisses. Ce cri de soutien, c’est du pur bonheur, une fierté partagée qui va bien au-delà de la danse.
Les Dandyz, c’est donc bien plus qu’une simple compétition de danse. C’est une aventure humaine, une manière de briser les stéréotypes, de prouver qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer, même pour un papa qui n’avait jamais dansé un jour de sa vie. Et au fond, c’est peut-être ça la vraie magie : montrer à ses enfants qu’il n’y a rien d’impossible, et qu’il faut parfois sortir de sa zone de confort pour se surprendre soi-même.