Comnbien ça coûte, adopter?
Comnbien ça coûte, adopter?
L’adoption, c’est un processus qui va bien au-delà des émotions. Pour Maxime-Olivier et son conjoint, l’accueil de leurs jumeaux, Kim et Luc, a été un cheminement rapide mais coûteux. En l’espace de deux semaines, ils ont été propulsés dans une aventure qu’ils n’avaient pas anticipée. Voici un aperçu des coûts et des défis financiers associés à l’adoption via la banque mixte de la DPJ.
Les démarches administratives : un premier investissement
Le processus d’adoption commence bien avant l’arrivée des enfants. Maxime-Olivier décrit l’adoption comme un parcours administratif dense, où chaque étape représente un coût supplémentaire. Les futurs parents doivent d’abord assister à des rencontres d’information organisées trois fois par an. Bien que ces rencontres soient essentielles, elles peuvent ralentir le processus.
Ensuite, il y a une série de formulaires à remplir, une introspection sur soi-même et des enquêtes de sécurité à réaliser, notamment une vérification des antécédents judiciaires. Ces démarches impliquent des frais : environ 80 $ pour obtenir un certificat de vérification de casier judiciaire.
Mais ce n’est pas tout. Pour garantir la sécurité des enfants, la DPJ exige également que les parents adoptants suivent une formation de secourisme dédiée aux enfants, dont le coût se situe autour de 50 $. À cela s’ajoutent les frais administratifs pour le traitement des dossiers et les coûts liés à l’obtention des documents nécessaires.
L’arrivée des enfants : l’effet « avalanche » des dépenses
Une fois que les enfants sont placés, l’aspect financier prend une autre dimension. Maxime-Olivier et son conjoint ont été rapidement confrontés à l’achat en urgence de tout le nécessaire pour les jumeaux : meubles, vêtements, articles de puériculture… mais en double ! « Deux semaines pour tout acheter, la carte de crédit s’est bien faite aller », confie Maxime-Olivier.
Les dépenses liées à la préparation pour l’arrivée des enfants sont substantielles. Pour des parents qui se retrouvent dans l’urgence de tout acheter, les frais s’accumulent rapidement. Des équipements de qualité pour enfants, souvent à des prix élevés, viennent alourdir la facture, d’autant plus que chaque achat doit être doublé.
Le logement : un déménagement imposé
Un autre coût inattendu a été le déménagement. Selon les critères de la DPJ, chaque enfant doit avoir sa propre chambre, et celle des parents doit se trouver au même étage. Maxime-Olivier et son conjoint, qui vivaient dans un condo sur deux étages, ont dû déménager dans une maison plus grande, ce qui a impliqué un investissement massif. Le prix ? Environ 600 000 $, une dépense énorme, surtout pour des parents qui n’avaient initialement pas prévu un tel investissement.
La garde des enfants : un coût qui ne cesse de grimper
Une fois les enfants installés, une autre dépense s’ajoute : la garde des enfants. En tant qu’adoptants temporaires, Maxime-Olivier et son conjoint ne bénéficient pas des aides financières gouvernementales pour la garde des enfants, contrairement aux parents biologiques. Ils doivent donc assumer seuls les frais de garderie.
« Pour les deux premières années, c’est environ 24 000 $ par enfant en garderie privée », précise Maxime-Olivier. Sans aide, ces frais peuvent devenir un fardeau, particulièrement lorsque l’on doit jongler entre le travail et la parentalité.
Le congé parental : un compromis financier
Le congé parental est un autre aspect financier à prendre en compte. Maxime-Olivier et son conjoint, n’ayant pas accouché, n’ont pas droit à un congé de maternité. Cela signifie qu’ils ont dû prendre un congé parental payé moins généreux, ce qui a encore réduit leur capacité à prendre du temps pour eux. « On a dû gruger un peu sur nos journées de congé pour s’en sortir », confie Maxime-Olivier.
Les coûts à long terme : un engagement financier
L’adoption, même via la banque mixte de la DPJ, implique des engagements financiers à long terme. En plus des coûts immédiats liés à l’accueil des enfants, les parents doivent être prêts à investir dans l’éducation, la santé et le bien-être des enfants pendant de nombreuses années. « L’aspect financier, ce n’est pas le principal, mais il faut être solide pour élever des enfants », conclut Maxime-Olivier.
L’adoption est un processus enrichissant, mais elle est également coûteuse. Les frais d’administration, les achats nécessaires à l’accueil des enfants, le déménagement et la garde des enfants, sans oublier les coûts de la vie quotidienne, peuvent rapidement s’accumuler. Les futurs parents adoptants doivent être prêts à investir non seulement sur le plan émotionnel, mais aussi financier, pour offrir un avenir serein aux enfants qu’ils souhaitent accueillir.