La neurodiversité au travail
Ah, l’autisme! Quand on en parle, trop souvent, les vieux stéréotypes surgissent. C’est encore ce cliché des gens non-fonctionnels, « dans leur bulle », ou « incapable de s’intégrer ». C’est exactement ce que Mathieu Caron, 24 ans, veut démystifier comme mythe. Il est autiste, oui, et fonctionnel à 100 %, et surtout, prêt à l’emploi.
Loin d’être une barrière, sa neurodiversité est une force. « C’est une bonne façon de contrer la pénurie de main-d’œuvre », dit-il en rigolant. Parce qu’au fond, l’autisme ou d’autres types de neurodiversité n’empêchent pas de contribuer à la société – bien au contraire.
Un emploi valorisant
Mathieu travaille chez Géogène Micro-Torréfacteur, une petite entreprise spécialisée dans le café. Et ici, il ne fait pas que « passer le temps » – il est une membre essentiel à l’équipe. Son quotidien? Emballer du café, étiqueter et estamper les sacs… « Je peux en faire 500 par semaine », dit-il fièrement.
Ce qui distingue Mathieu de bien des employés, c’est son attention aux détails. « Je suis une personne très minutieuse », confie-t-il. Pour lui, tout doit suivre une logique bien claire : A, B, C. Si ça devient trop compliqué ou brouillon, ça ne fonctionne pas. Mais donne-lui une tâche claire, et c’est l’efficacité incarnée.
Des défis de communication
Travailler en équipe quand on est neurodivergent peut apporter son lot de défis, notamment avec l’humour et le sarcasme. « Moi, je comprends pas ça, le sarcasme », admet Mathieu. Mais avec le temps, il a appris à composer avec les blagues de son collègue Guillaume. Ce dernier l’aide même à se calmer quand il est surchargé.
Mathieu explique que ça a pris un peu de temps pour apprivoiser ce côté social du travail, mais il y est arrivé. Blaguer sur des mauvaises « jokes de mon’oncle », c’est ce qui aide Guillaume et Mathieu à connecter. « Ça feel-tu? Ça filtre, oui! Comme du café filtre », lance Mathieu.
La neurodiversité, une richesse pour tous
Avant Géogène, Mathieu a eu d’autres emplois, dans des épiceries ou des fast-foods, mais ça n’a jamais vraiment cliqué. Le rythme effréné et le roulement de personnel étaient des défis trop grands pour lui. C’est là qu’il a réalisé l’importance d’un environnement de travail adapté.
Aujourd’hui, Mathieu ne se contente pas de « survivre » au boulot. Il s’épanouit. Il est un employé précieux, minutieux, motivé, et il le dit lui-même : « Avoir un emploi, c’est quelque chose de très fun. Ça me fait sentir comme une personne normale dans la vie de tous les jours. »
À travers son expérience, Mathieu envoie un message clair : oui, les personnes neurodivergentes ont leur place au travail. « Si ça peut encourager des personnes autistes à aller au travail et essayer plusieurs choses comme je l’ai fait, allez chercher de l’aide, n’hésitez pas! »
Parce qu’au fond, inclure des employés neurodivergents, c’est s’offrir une richesse insoupçonnée. La neurodiversité est une force, et il est temps de l’accueillir à bras ouverts dans nos entreprises.
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