Allaiter à deux
Lorsqu’elles ont décidé d’avoir un enfant, Jessica et Meggie savaient qu’elles voulaient une parentalité partagée de manière aussi équilibrée que possible. Mais comment offrir à Jessica, qui n’a pas porté leur fils Jules, une connexion physique aussi forte que celle de Meggie ? La réponse s’est imposée après de nombreuses recherches : la lactation induite.
Ce processus encore méconnu permet à une personne qui n’a pas été enceinte de produire du lait maternel grâce à une combinaison d’hormones, de médicaments et d’une stimulation intensive du sein. Pour Jessica, c’était l’opportunité de créer un lien unique avec Jules dès les premiers jours de sa vie.
Un protocole exigeant
Plusieurs couples de mamans du Québec s’essaient à la lactation induite, mais peu réussissent à réellement la mettre en place. Il faut dire que la lactation induite est un parcours qui demande pas mal de rigueur… et de patience. Plusieurs mois avant la naissance de Jules, Jessica a commencé un protocole strict qui incluait un contraceptif pour imiter les effets hormonaux de la grossesse et de la dompéridone, un médicament favorisant la production de prolactine, l’hormone responsable de la production de lait.
Mais au-delà des traitements, c’est l’engagement quotidien qui a été le plus exigeant : huit séances de tire-lait de 30 minutes par jour, un rythme intense qui a demandé une grande discipline. Grâce à cette préparation, Jessica a pu produire du lait avant même l’arrivée de Jules.
Une parentalité partagée au quotidien
Lorsque Jules est né, l’allaitement à deux s’est mis en place naturellement. En se relayant, Jessica et Meggie ont pu alléger la charge mentale et physique de chacune, notamment lors des nuits difficiles. Cette organisation leur a permis de mieux gérer leur quotidien, entre les cours en ligne de Meggie et les moments de repos indispensables pour chacune.
L’un des grands avantages de cette approche a été la diminution des douleurs liées à l’allaitement pour Meggie. Le partage des tétées a permis d’éviter la surcharge et d’offrir des périodes de récupération bienvenues, comme après l’accouchement, par exemple.
Au-delà du confort physique, l’allaitement à deux a également créé une dynamique familiale plus égalitaire, où chacune des deux mères a pu tisser un lien intime et naturel avec leur fils. Pour le moment, allaiter à deux leur plaît tellement qu’elles souhaitent pouvoir poursuivre l’aventure aussi longtemps que Jules le désirera.
Un choix réfléchi pour l’avenir
En plus d’être bénéfique au quotidien, cette expérience a aussi permis de constituer une réserve importante de lait maternel – leur congélateur tombeau est plein de sacs! Il s’agit d’une sécurité précieuse qui garantit que Jules pourra continuer à bénéficier du lait de ses mères, même en cas d’imprévu.
Pour Jessica et Meggie, ce parcours est avant tout un témoignage de leur engagement envers une parentalité partagée et inclusive. Les deux mamans ont prouvé qu’il existe plusieurs manières d’être mère et que l’essentiel réside dans l’amour, le soutien mutuel et la volonté de créer un lien unique avec son enfant.
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