5 choses qu’on aurait aimé savoir avant d’avoir des jumelles

On dit souvent que rien ne peut véritablement préparer quelqu’un à devenir parent. Quand ce rôle se dédouble avec l’arrivée de jumeaux, l’expérience prend une dimension totalement différente. Beaucoup de clichés circulent sur la parentalité en général, et encore plus lorsqu’il s’agit de jumeaux. Et pourtant, la réalité du quotidien surprend toujours, même quand on croit savoir à quoi s’attendre.

Marie-Anne et Maxime, parents de Matisse et Olive, jumelles de 3 ans, nous partagent 5 choses qu’ils auraient aimé savoir avant d’avoir leurs bébés.

Si vous attendez des jumeaux, préparez-vous à entendre de nombreux préjugés. « Oh, tu dois avoir eu une césarienne », entend-on souvent. Pourtant, certaines naissances multiples se déroulent naturellement. Et il y a aussi une autre réalité à ne pas négliger : celle de la prématurité. Les grossesses gémellaires arrivent bien souvent à terme avant les 40 semaines réglementaires.

Ces moments initiaux peuvent être marqués par des imprévus. Dans le cas de Marie-Anne et Maxime, les bébés, nés à 35 semaines et cinq jours, pesaient chacun seulement 1,7 kg. Pour eux, c’était trop tôt pour rentrer à la maison. Les petites ont donc passé 21 jours à l’hôpital avant qu’elles soient assez fortes pour quitter le service néonatal.

Voilà un premier choc : même si vous êtes rapidement déchargée de l’hôpital après 48 heures, il faut laisser vos petits derrière. Le déchirement est réel. Rien ne prépare une mère ou un père à une telle séparation, même temporaire.

On entend souvent les conseils suivants : « Profite des siestes pour te reposer. » Cela semble logique, mais pour des jumeaux, c’est une mission quasi impossible. Si l’un s’endort, l’autre se réveille. Les horaires se décalent perpétuellement, ne vous laissant aucun moment pour aligner un semblant de pause. Tout devient alors une question d’adaptation.

Les défis physiques sont également bien présents. Non seulement les nuits sont courtes, mais tout paraît amplifié : les poussées dentaires, les maladies, les nuits agitées… Si l’on dit qu’un rhume dure de cinq à sept jours, préparez-vous à 10 à 14 jours quand c’est successivement chez vos deux enfants. Et quand un parent attrape à son tour le virus, c’est toute la famille qui tourne au ralenti.

Avoir des jumeaux attire l’attention, que vous le vouliez ou non. Dès que vous commencez à sortir avec deux poussettes ou un modèle double, les commentaires pleuvent. « Vous êtes bien courageux! » ou même des phrases complètement déplacées comme « Moi, ça serait mon cauchemar! ». À l’épicerie, les curieux ne se gêneront pas pour poser des questions ou même toucher vos enfants sans permission.

Certaines remarques partent parfois d’une bonne intention, comme proposer de l’aide, mais elles peuvent devenir envahissantes : « Vous devez avoir besoin de renfort, non ? » Pourtant, comme tout parent, vous trouvez vos propres repères. Ces jugements soulignent davantage les clichés et les tabous autour de la parentalité.

Avoir des jumeaux, c’est aussi préparer deux fois tout : les vêtements, les jouets, les lits, les poussettes, les sièges d’auto… Ce besoin de dénicher des articles en double ne laisse pas vraiment le luxe de magasiner librement ou de faire des économies sur des plateformes de seconde main. Tout doit être pratique, fonctionnel et, surtout, en quantité suffisante.

Pour autant, on s’adapte, même si la dépense est conséquente et que les options se réduisent rapidement. Être parent de jumeaux, c’est vivre des moments d’une rare intensité, jongler avec une logistique sans relâche et apprendre à ignorer les regards curieux ou critiques.

Très tôt, autour de 4 mois, un lien évident s’est installé entre Matisse et Olive. Une connexion presque instinctive. Elles se comprennent sans parler, jouent côte à côte, et semblent toujours savoir ce que l’autre pense.

Leur entrée à la garderie s’est faite sans heurt : elles étaient ensemble, et c’était suffisant pour se sentir en sécurité. Leur présence mutuelle est leur repère.

Elles font tout à deux… y compris veiller tard. Une fois le soleil couché, la complicité continue dans le lit. Les rires et les chuchotements prolongent les soirées, pour le meilleur et parfois pour le manque de sommeil.

La parentalité avec des jumeaux n’est pas une question de courage, comme beaucoup aiment le croire. C’est une aventure humaine, où chaque défi est doublé, mais où chaque victoire l’est aussi. On ne choisit pas d’avoir des jumeaux, mais on choisit, chaque jour, d’apprendre et de faire au mieux pour eux. Après tout, peu importe ce que pensent les autres : vos enfants, même si leur arrivée bouleverse tout, sont avant tout une incroyable source d’amour et de fierté.