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WTF le PIB?

Et le bonheur dans tout ça?

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Le produit intérieur brut (PIB) a mangé une claque depuis un an. Je pense que même mon yo-yo ne rebondit pas autant. La bourse continue de monter, le prix de l’immobilier aussi. Le taux de chômage est élevé. Certains s’enrichissent, d’autres s’appauvrissent. Pas mal tout le monde est semi-déprimé ou carrément dépressif.

Sommes-nous mûrs pour un changement?

le PIB est (presque) aussi influent que la personne qui annonce la météo. S’il est positif et ensoleillé, tout le monde est content. S’il laisse présager des nuages gris, c’est la catastrophe.

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Pierre d’assise du système économique actuel, le PIB est (presque) aussi influent que la personne qui annonce la météo. S’il est positif et ensoleillé, tout le monde est content. S’il laisse présager des nuages gris, c’est la catastrophe. Pourtant, on sait depuis longtemps que ce n’est pas un indicateur super précis. Mais on continue de s’émouvoir quand on dit que le PIB a chuté. Les vieilles habitudes sont dures à changer.

Ce que mesure le PIB

Le PIB reflète la taille de l’économie. Basé sur la valeur marchande des biens et services produits, il mesure quantitativement la production de richesse à l’intérieur du pays.

C’est un des principaux objectifs des gouvernements, faire croître l’économie. Les politiciens nous annoncent la croissance du PIB sur un air de «voyez comme on est bon», probablement rassurés sur leurs chances de remporter les prochaines élections.

Historiquement, ce qui fait le PIB monter en flèche, ce sont la guerre et les catastrophes naturelles. Sounds fun? Pas tellement.

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Le PIB est associé au bien-être d’une population et synonyme de progrès: la richesse peut être redistribuée. Historiquement, ce qui le fait monter en flèche, ce sont la guerre et les catastrophes naturelles, qui génèrent en soi beaucoup d’activité économique. Sounds fun? Pas tellement.

Ce qui lui échappe en tout ou en partie

Le PIB ne permet pas de mesurer certaines choses qui nous affectent individuellement, dans notre vie d’aujourd’hui et dans le futur. Par exemple, le PIB ne tient pas compte:

– Des effets de la croissance économique sur les changements climatiques et l’environnement

– Des inégalités de revenus, dont les écarts augmentent malgré tout

– Du travail domestique non rémunéré

– Du marché noir

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– Des jobs plates (OK, c’est mon ajout ça)

De plus, l’économie des services, surtout du numérique, échappe partiellement à son calcul. Comment tenir compte de la musique qu’on écoute gratuitement sur YouTube? Les dépenses publicitaires sont-elles suffisantes pour bien le mesurer? Comment tenir compte de la productivité gagnée dans notre travail grâce aux technologies? Soit, ce n’est peut-être pas le but du PIB d’aller dans ce niveau de détail.

Le PIB est là pour rester (encore un petit bout, en tout cas). Mais plusieurs pays ont commencé à valoriser d’autres données pour prendre leurs décisions politiques.

À quand le Bonheur intérieur brut?

La générosité des libéraux fédéraux n’est plus à prouver. L’année 2020 aura confondu les sceptiques. Ils souhaitent maintenant tenir compte d’autres données, comme le bonheur et le bien-être des citoyens, en plus du PIB.

Tout un sens du timing!

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La Nouvelle-Zélande, l’Écosse et le Bhoutan incorporent de telles mesures dans leurs prises de décision. Ça inclut, par exemple:

– Le temps passé en famille

– La santé

– Le sentiment de satisfaction

– L’environnement

– Le bien-être au travail (les jobs plates, donc?!)

– L’égalité sociale

– La confiance en votre gouvernement

Beaucoup de plaisir en vue pour les chercheurs (et de discussions)!

Il y a quelque chose de triste à quantifier le bonheur, non? Voir ça en point-form, résumé en quelques lignes me donne un coup de barre. Je pense que j’aime autant voir le PIB faire un tour de montagnes russes.

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