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Voyager gratuitement en gardant des animaux : bienvenue dans l’économie de confiance

De quoi lier l'utile à l'agréable.

Par
Marie-Ève Therrien
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J’adore déménager d’un appartement à un autre, arriver dans le parc dudit quartier et me dire : « wow ok, c’est ça mon hood, maintenant ». Ce sentiment de renouveau est super excitant – mais pas assez pour déménager chaque année, quand même.

Ce que j’aime autant que découvrir et adopter un nouveau coin, c’est de passer du temps avec des animaux : j’adore les chats. Comme mon copain est allergique, je n’en ai pas… mais ça ne m’empêche pas d’en avoir dans mon quotidien assez souvent, puisque je fais du gardiennage félin à domicile depuis quelque temps.

Payé.e pour flatter

Je le fais contre de l’argent de poche et pour pouvoir temporairement changer de quotidien et d’environnement sans devoir débourser d’argent de ma poche. Toutes sortes d’arrangements différents existent. Certaines personnes font des échanges de maisons à l’international qui incluent la responsabilité de s’occuper de l’animal de la personne chez qui ils résident.

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Personnellement, je n’ai pas envie d’aller jusque là, d’un point de vue géographique.

Je garde des animaux dans un périmètre assez rapproché de l’endroit où j’habite pour remplir mon réservoir à ronrons et renflouer les coffres entre deux emplois ou contrats.

Au niveau des tarifs, il n’y a pas de norme de marché officielle, mais les services valent généralement 45-55 $ par déplacement, jusqu’à 75 $ par nuit, et jusqu’à 375 $ par semaine. Pour ce qui est du gardiennage « résident » (ou vous pouvez aussi habiter l’espace), il s’agit vraiment de s’assurer que les deux parties soient satisfaites et de respecter l’entente établie.

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Avec le télétravail qui est de plus en plus normalisé, il serait aussi possible pour quelqu’un qui occupe un emploi à distance de travailler à la maison tout en veillant sur un ami à quatre pattes, et donc d’augmenter considérablement son salaire horaire en y ajoutant l’allocation qu’il reçoit pour garder un animal.

Établir une entente de petsitting

D’abord, il faut savoir qu’il existe une multitude de sites sur lesquels on peut offrir ses services en gardiennage de maison ou d’animaux, autant au Canada qu’à l’international, comme Pawshake, Housesitters Canada, Rover, Nomador et Mindmyhouse. Je ne les ai pas essayées (j’ai fonctionné avec le bouche à oreille), mais il faut généralement fournir des références et ne pas avoir d’antécédents judiciaires pour proposer ses services.

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Chacun est libre d’organiser ses affaires à sa façon. La règle d’or que j’applique est de prioriser la communication et la bonne entente entre les parties impliquées.

Je vous conseille aussi de ne jamais vous engager ni de confirmer un tarif avant d’avoir rencontré la personne ainsi que l’animal et d’avoir visité les lieux.

Écoutez votre instinct et demandez-vous si vous serez à l’aise dans l’environnement de l’autre individu. Observez le niveau de confort des accommodations, ainsi que la propreté de l’endroit.

Une fois le vibe check effectué, si vous décidez d’accepter le contrat, je vous conseille de proposer un tarif global qui tient compte du nombre d’animaux impliqués, des tâches qui sont attendues de vous ainsi (je vous en parle plus bas) que de ce que l’endroit a de positif à vous offrir, comme une jolie terrasse où vous pourrez prendre le soleil, une immense télé pour vous faire des soirées cinéma, une salle de bain digne des meilleurs spas finlandais, etc.

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Vous permettez à des gens de partir de chez-eux l’esprit en paix et vous méritez aussi de vous payer de beaux moments que vous ne pourriez peut-être pas vivre en restant chez-vous. Proposez ensuite le tarif sélectionné en rappelant les dates de l’engagement et faites-le par courriel ou par message privé enregistré plutôt qu’au téléphone ou en personne. Cette façon de faire garantira à tous d’avoir accès à une preuve écrite de l’entente qui pourrait vous éviter une confusion ou un malentendu plus tard.

Les responsabilités du petsitter

Les chats, tout comme les chiens, ont besoin de dépenser de l’énergie tous les jours, de jouer et d’être stimulés intellectuellement.

Pour être un bon petsitter il faut s’assurer que les animaux dont on s’occupe soient à leur plein potentiel d’épanouissement et donc jouer avec eux au moins 30 minutes par jour.

Il faudra évidemment changer l’eau, donner la nourriture et nettoyer les bacs de litière.

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Demandez s’il y a des particularités à prendre en compte au niveau de la santé de l’animal. Doit-il prendre des médicaments? A-t-il besoin d’accommodements spéciaux pour son confort?

Demandez aussi aux personnes chez qui vous résiderez s’ils attendent une livraison, si vous devez vous occuper de mettre les ordures au bord de la rue ou s’il y a un autre service dont vous pourriez vous charger pour leur rendre service. Les gens sont généralement reconnaissants de l’attention et n’ont pas de demandes embêtantes quand ils saisissent l’offre.

Validez aussi si la personne préfère qu’on ne la contacte qu’en cas d’ultime urgence ou s’il est rassurant pour elle de recevoir des nouvelles et des photos de son compagnon poilu de façon régulière.

L’économie de la confiance

Ce genre de transaction, même lorsqu’elle inclut une somme considérable d’argent, repose aussi sur un concept appelé trust economy. Les gens ne laissent généralement pas entrer n’importe qui chez eux et sont protecteurs de leur animal de compagnie, mais aussi de leur bulle d’habitation (encore plus depuis que les appartements abordables se font rares).

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La confiance doit donc être bien établie tout au long du processus. Il est important de se montrer professionnel.le, mais chaleureux.euse et de faire les choses le plus honnêtement possible et en toute transparence!

Le petsitting nomade est une avenue professionnelle encore toute récente, mais la demande semble se faire de plus en plus sentir.

En mettant les chances de votre côté pour que tout se passe bien, c’est-à-dire en pratiquant une bonne communication, en gardant des traces écrites des ententes conclues et en vous montrant responsables, vous n’aurez jamais besoin d’investir une partie de l’argent gagné en publicité.

Les gens parleront de vous en bien autour d’eux en racontant leur dernier voyage. Vous leur aurez permis de partir en vacances l’esprit en paix et comme on dit : la paix d’esprit, ça n’a pas de prix!

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N’utilisez pas ça comme slogan par contre, c’est peut-être vrai, mais c’est quétaine pareil.