Bon, en raison d’un variant trouble-fête, c’est pas tout de suite qu’on pourra recommencer à voyager comme avant la pandémie. Mais en attendant, on peut toujours rêver! Et faire le plein de bonnes idées pour repartir le moment venu!
Si vous êtes amateur ou amatrice de trek ou de rando, vous avez probablement envisagé les Alpes. Cependant, les Pyrénées, leurs cousines du sud, méritent tout autant d’être sur votre bucketlist de destinations en Europe, avec leurs 212 sommets de plus de 3000 mètres. Je pourrais vous raconter à quel point elles sont belles, mais pour ça, les photos parlent d’elles-mêmes, donc voici quelques raisons un peu plus mûries.
Le paradis de la randonnée
Dans les Pyrénées comme dans les Alpes, l’avantage de la France pour le trek, c’est que c’est hyper bien aménagé. Le réseau pédestre québécois fait pâle figure en comparaison, mais en même temps, c’est difficile de comparer la province avec un territoire beaucoup plus grand et à la démographie presque huit fois inférieure.
Les zones montagneuses du vieux pays sont sillonnées de sentiers de toute part, créés au fil des siècles par le passage des bergers et de leurs troupeaux, des pèlerins en route vers Compostelle ou plus récemment des pionniers et pionnières de l’alpinisme (ou du pyrénéisme, dans les Pyrénées).
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Les marques jaunes emblématiques des sentiers de Grande Randonnée, ou celles blanches et rouges du GR10 (un sentier traversant les Pyrénées), constellent la chaîne. Elles balisent efficacement un tas de sentiers de randonnée. Vous en trouverez pour toutes les envies et tous les niveaux. Étant donné la large communauté nationale d’adeptes de la montagne, il vous sera également facile de trouver en ligne les informations nécessaires à la planification de votre trek : cartes, descriptions de rando, témoignages de randonneurs, info sur les refuges, etc.
Dans les Pyrénées françaises, plusieurs sentiers ont été reliés pour créer des itinéraires de longue haleine, qui permettent de traverser les Pyrénées d’un bout à l’autre. Comptez bien une quarantaine de jours des falaises de la côte basque à la Méditerranée. Les motivé.e.s ont le choix entre le GR10, qui alterne entre montée des cols et descentes dans les vallées, et la Haute Randonnée Pyrénéenne, dont l’itinéraire tente de longer les crêtes le plus possible sans trop redescendre, tout en passant par quelques-uns des sommets emblématiques de la chaîne.
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Ces itinéraires ont été tracés de sorte à pouvoir généralement dormir à l’abri chaque soir. Les Pyrénées comptent une vingtaine de refuges gardés, où vous trouverez gîte et couvert contre une somme modique (calculez entre 13 et 25 euros la nuitée, repas en sus), un bon plan pour voyager léger, si vous en avez le budget.
En plus des refuges, de très nombreuses cabanes non gardées, servant souvent aux bergers, sont ouvertes en totalité ou en partie aux randonneurs et randonneuses. En ce qui les concerne, comme elles n’ont qu’une capacité de quelques personnes et qu’il n’est pas possible de réserver, il faut parfois arriver tôt si on veut espérer avoir de la place, en particulier en haute saison. Elles sont généralement équipées d’un mobilier rudimentaire : un poêle ou un foyer, une table et quelques lits et si on a de la chance, et un point d’eau potable pas trop loin.
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Une nature sauvage
Ses cousines alpines ont peut-être Grenoble et Genève, mais si vous cherchez l’air pur et une immersion totale en nature, l’absence de grandes villes à proximité fait des Pyrénées une destination de choix. Massif moins urbanisé, il n’est pas nécessaire de s’y enfoncer bien loin pour trouver des coins sauvages.
Bien que les Pyrénées attirent beaucoup de touristes, l’affluence y est moindre que dans les Alpes, du moins en dehors des grands sites (Pic du Midi, Cirque de Gavarnie, etc.).
La grande faune y est assez abondante, en particulier au sein du Parc national des Pyrénées. Vous pourriez avoir la chance de croiser le chemin de vautours fauves, de marmottes ou encore d’une harde d’isards, emblèmes du Parc. On y trouve également une poignée d’ours bruns, dont la réintroduction continue à faire l’objet de vive contestation.
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Deux pour un
Les Pyrénées enjambent deux pays (et Andorre) et l’on pourrait aussi bien dire deux mondes. En à peine quelques kilomètres, de l’autre côté d’un tunnel routier ou d’un col, le climat peut changer du tout au tout. En arrivant du côté espagnol, la terre passe à l’ocre et les forêts aux pins et aux oliviers. Le versant sud est significativement plus aride, une sécheresse d’autant accentuée par les changements climatiques.
Il n’y a pas que le paysage qui change. La culture de l’Espagne du Nord est riche, métissée des cultures ibériques, arabes, basques et catalanes. Un héritage qui se transpose dans l’architecture.
Le côté espagnol comporte son lot de sites qui valent le détour, tels que les parcs nationaux d’Ordesa et du Mont Perdu et d’Aigüestortes, ou encore les canyons de la Sierra de Guara, un peu plus au sud. Il héberge aussi le plus haut sommet des Pyrénées, l’Aneto, qui culmine à 3404 mètres.
En vrac
Pas encore convaincu.e? Sachez que les Pyrénées valent aussi le détour pour la haute concentration de grottes de leur piémont calcaire, pour leur patrimoine thermal (Napoléon II venait déjà y « prendre les eaux ») et leur gastronomie (garbure de canard s’il vous plaît)!
Bonne rando!
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