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Voici les bonnes pratiques pour caller malade

C’est officiellement la saison du rhume et de la grippe! 

Par
Alexandre Perras
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Les vacances sont terminées. Les feuilles changent de couleur. La température diminue. C’est officiellement la saison des journées de maladie!

Ouais, je suis malade. J’ai la goutte au nez, j’éternue et j’ai un air de merde. Avec mon nez congestionné, je n’ai pu dormir que quelques heures la nuit passée.

L’affaire, c’est que je dois travailler aujourd’hui.

Trois solutions s’offrent à moi :

– Je me botte le cul (« Voyons, c’est juste un rhume! ») et je me rends au bureau.

– J’informe mon boss que je vide les boîtes de mouchoirs à la vitesse de l’éclair et que, pour le bien commun, je travaillerai de la maison.

– Je call malade.

On fait quoi?

Se botter le cul

Avec un intertitre comme ça, on ne laisse pas beaucoup de place à l’imagination. Reste qu’on va malgré tout faire un exercice d’imagination ensemble.

Parce que parfois, il faut relativiser les phrases du genre : « Ça doit pas être si pire que ça » et « Prends sur toi, Alex ». C’est pertinent de se remettre en question sur nos véritables intentions à ne pas rentrer travailler un matin, mais pas au détriment de sa santé physique et mentale.

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Mon nez coule, mais pas en mode annihilation des boîtes de mouchoirs qui m’entourent? C’est peut-être pertinent d’aller au bureau.

Mon nez coule, je tousse et j’éternue au point d’avoir les yeux bouffis, le tout accompagné d’un frisson qui me parcoure l’échine? Je devrais fort probablement considérer les autres options qui s’offrent à moi, parce qu’aucun de mes collègues ne veut attraper mes microbes.

D’autant plus que les gouttelettes que vous expulsez de votre bouche lorsque vous éternuez peuvent parcourir jusqu’à 26 pieds de distance! (Ouin, restez donc à la maison.)

Ce n’est pas parce que la fatigue psychologique ou l’anxiété sont des symptômes « moins apparents » qu’un rhume ou une gastro qu’elles ont moins d’impact.

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Ce même genre de réflexion devrait être applicable dans les cas de problème de santé mentale. Ce n’est pas parce que la fatigue psychologique ou l’anxiété sont des symptômes « moins apparents » qu’un rhume ou une gastro qu’elles ont moins d’impact.

Au Québec, les travailleurs et travailleuses manquent en moyenne 12 journées de travail par année. Une statistique qui s’expliquerait en grande partie par la présence excessive de stress chez plusieurs Québécois.

Si vous êtes trop épuisés pour sortir du lit, pensez-vous vraiment que vous serez efficace pendant huit heures au bureau?

Les raisons de rester à la maison sont finalement plus complexes qu’un nez qui coule.

Travailler de la maison (si c’est possible)

Travailler de la maison, c’est quelque chose qui se demande. À moins d’avoir un.e employeur.e complètement zélée qui pète un câble au moindre reniflement (« Ça doit pas être si pire que ça?! »), c’est faisable.

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Maintenant, comment demander à travailler de la maison? Il n’y a pas de règle universelle pour ça.

Un courriel? Par messagerie instantanée? Par téléphone? Très tôt le matin ou cinq minutes avant le début de votre quart de travail?

La tendance semble pencher pour le courriel, assez tôt le matin.

La tendance semble pencher pour le courriel, assez tôt le matin. De cette manière, votre supérieur.e, qui consulte fort probablement ses courriels avant de boire son premier café, pourra mieux gérer votre absence.

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L’autre truc, prenez le pouls des situations s’étant déroulées autour de vous. Stéphanie a pu s’absenter du bureau sans trop de chichi à la suite d’un appel? Foncez sur votre téléphone, mes chums. Un petit appel plus tard et vous pourrez compléter vos tâches dans le confort de votre pyjama.

Je vous entends déjà crier à l’impossibilité de travailler de la maison. Je comprends, ce n’est pas donné à tous de le faire. Certains domaines ou postes nécessitent des outils, un espace ou des clients impossibles à reproduire à la maison.

Que faire lorsque vous devez vraiment prendre la journée off pour vous reposer sans avoir à répondre à des courriels entre deux thés au citron?

Caller malade

Avez-vous des congés de maladie? C’est triste, formulé comme ça, mais ce n’est malheureusement pas tout le monde qui en a. Si vous en avez, prenez votre journée.

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Si vous n’en avez pas. La situation devient un peu plus complexe. Dans certains cas, vous ne pouvez tout simplement pas être au travail, congé de maladie ou non. Solution : caller malade.

Il y a de bonnes chances que votre patron gère des « employés malades » depuis quelques années déjà. Il les connaît, les trucs.

La clé, c’est l’honnêteté. Si vous abusez de la confiance de vos supérieur.es, ils finiront nécessairement par l’apprendre. Il y a de bonnes chances que votre patron gère des « employés malades » depuis quelques années déjà. Il les connaît, les trucs.

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que les journées les plus populaires pour caller malade sont les lundis et les vendredis. Avant de prendre off pendant ces journées, posez-vous la question si vous n’êtes pas plutôt fan des longs week-ends.

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Dans les autres cas, rhume, maladie mineure, ou par simple nécessité de s’absenter, quelques questionnements pratiques peuvent être applicables pour vous aider :

– Est-ce que mes tâches pourront être effectuées par quelqu’un d’autre? Ou moi-même, en travaillant de la maison?

– Comment mon absence risque d’affecter mes collègues?

Si vous pouvez offrir des solutions à votre patron, tout le monde sera content et le travail pourra malgré tout se faire! Bravo, votre absence n’aura pas « trop » d’impact.

En même temps, c’est un peu la job de vos gestionnaires de gérer votre absence. Ça arrive, c’est pas la fin du monde. Si vous êtes malade, ben vous êtes malade!

Chaque situation est différente et vous seul serez maître de la décision, mais n’oubliez pas qu’il existe d’autres options avant de sauter sur le bouton « Caller malade ». Soit en vous bottant le cul ou en travaillant de la maison pour économiser ses journées de maladie.

L’important est de ne jamais oublier qu’il n’y a aucun shame à caller malade.

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L’important est de ne jamais oublier qu’il n’y a aucun shame à caller malade. Si on le fait dans le respect de ses conditions et sans bullshit, ce serait bien surprenant de rencontrer de mauvaises surprises!

Vive le self care. Vive se respecter. Vive s’écouter.

Et fuck le rhume.

NDLR : pour la petite histoire, hier matin j’ai envoyé un message direct à mon boss par l’application de messagerie interne de l’entreprise. Je lui ai expliqué que j’avais pas mal dépéri au cours du week-end et que j’essayais de combattre le rhume dans les derniers jours. Rhume qui, vraisemblablement, provient de mon îlot de travail, considérant que mes trois collègues qui le partagent avec moi ont tous été malades avant moi et qu’ils ont tous pas callé malade…

Étant loin d’être à l’article de la mort, j’ai suggéré de travailler de la maison, ce qui a été fait. Cet article a d’ailleurs été écrit dans mon lit, en pyjama.

Tout est bien qui finit bien, le boss ne semble pas me détester, j’ai pris du mieux et j’ai honnêtement été plutôt efficace lors de cette journée à la maison. Le tout, sans contaminer mes estimés collègues.

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