Savoir être économe, c’est important, surtout dans cette ère d’incertitude où il semble qu’une crise économique peut nous surprendre à n’importe quel moment, comme une diarrhée après être allé manger dans un buffet douteux.

En même temps, personne n’aime se tenir avec un cheap. Y’a rien de pire que quelqu’un toujours en train de gratter ses cennes, de trouver des moyens de sauver de l’argent ou d’inventer des combines pour une poignée de change.

C’est pourquoi on a décidé de vous offrir un petit guide qui vous aidera à distinguer ce qui est juste gratteux, et une alternative plus raisonnable pour personnes économes.

Je suis travailleur autonome, et ma job c’est d’écrire. J’ai donc l’habitude d’aller travailler dans des cafés pour me donner une routine, et aussi parce que c’est plus agréable.

Mais ça peut devenir cher. À la longue, les tasses de thé, de café et les petits biscuits parce qu’on a un petit creux d’après-midi, ça s’accumule.

On peut être tentés de prendre juste un verre d’eau pour gratter des cennes.

Faites pas ça. C’est déplaisant pour la serveuse, qui doit s’occuper de nous, mais qui ne touchera pas une maudite cenne de pourboire, et y’a rien de plus gênant que de se faire demander de quitter un endroit parce qu’on ne consomme pas.

Y’a des meilleurs trucs.

En tant que travailleur autonome, je comprends tout à fait le besoin de sortir de la maison pour aller travailler. Mes après-midi à « travailler de la maison » se résument souvent à écouter Netflix, mais avec mon ordi ouvert sur les genoux, et paniquer le soir parce que j’ai rien fait de la journée.

Mais il existe des endroits calmes, propres à la réflexion et au travail, qui sont aussi gratuits : les bibliothèques.

L’internet est gratuit, le silence est exigé (pas de fatigants qui parlent au téléphone à tue-tête à côté de vous comme dans un café) et c’est totalement gratuit.

À certains endroits, vous pouvez même amener un thermos de thé ou de café. Même pas besoin de donner de pourboire.

On est dans une ère où le divertissement est omniprésent. Chaque jour, de nouveaux albums, films, épisodes télé et jeux vidéo sortent. Ça devient difficile de garder le fil.

Mais ça ne veut pas dire qu’on ne va pas essayer.

Le problème est que des fois, on n’a juste pas les moyens financiers de suivre la marche.

On se tourne alors souvent vers une solution qui semble facile : internet. Malgré les efforts des autorités, il existe d’innombrables endroits où vous pouvez télécharger votre divertissement en toute illégalité.

Mais à quel prix?

Oui, ENCORE la bibliothèque.

Les bibliothèques sont vraiment des ressources sous-estimées.

Quand j’étais aux études, j’étais pauvre (je sais, c’est une lapalissade).

Ce que je faisais, c’est que j’allais à la bibliothèque, et j’empruntais des jeux de PlayStation et de Wii U. Les emprunts étaient d’une durée de trois semaines, ce qui me laissait habituellement le temps de terminer le jeu et de passer au prochain. Gratis.

À l’occasion, j’empruntais même des livres audio et des films.

Ah oui, pis des vrais livres aussi.

Comme ça, c’était gratuit, mais les artistes derrière les œuvres que je consommais étaient quand même payés, parce que les bibliothèques payaient à ma place.

C’est tu pas beau?

Je suis déjà passé par là. T’as pas ben ben d’argent, et même si ça devrait être le dernier poste de dépenses que tu coupes, l’alimentation est toujours la première place où t’essaies de sauver de l’argent.

Pis en plus, les ti-ramens secs du magasin à une piasse pis le Kraft Dinner, c’est tellement bon!

C’est aussi pas très nourrissant. À moins que vous soyez une créature conçue en laboratoire qui se nourrit exclusivement de produits chimiques, vous ne survivrez pas ben ben longtemps.

Si seulement y’avait moyen de se nourrir pas cher ET de façon un peu plus nourrissante.

Y’a un truc : cuisiner de grosses portions.

Mettez votre tablier de cook et faites comme si vous cuisiniez pour une famille du 19e siècle.

Faites-vous une maudite grosse lasagne, une batch de sauce à spag’ qui nourrirait une armée, achetez un poulet complet et coupez-le en morceaux.

C’est un peu plate, ça va vous prendre votre dimanche, mais vous allez pouvoir vous faire une trâlée de plats qui vous reviendront pas cher, et qui, contrairement à vos ramens en poudre, vont contenir une denrée rare : des vitamines.

Je comprends que ça gosse payer du parcomètre; vous en avez juste pour deux minutes, pis vous trouvez ça un peu niaiseux de sortir un 2$ pour ça.

Sûrement que le p’tit monsieur du parking passera pas anyway, non? (Il va passer.)

Alors vous décidez de stationner tellement loin du magasin où vous alliez que, finalement, vous auriez aussi ben fait de laisser votre auto à la maison et d’aller magasiner à pied.

Ça peut paraître futé, mais ça l’est tu tant que ça?

Une auto, ça coûte cher, même si c’est une auto usagée qu’on vous a donnée : environ 7$ par mois pour votre permis, 21$ pour l’immatriculation, 58$ pour les assurances, 170$ en essence, 100$ en entretien.

Pis c’est au 25 cents du 15 minutes de stationnement que vous tracez la ligne?

Si vous habitez en région plus éloignée, je comprends que le transport en commun ne soit pas tant une option.

Mais ça ne veut pas dire pour autant que l’auto devient la seule solution. Il reste le vélo, le covoiturage, même la marche!

Et si vous habitez dans un grand centre, y’a pas d’excuse : vous pouvez sûrement prendre le transport en commun.

C’est pas mal moins cher, vous pouvez le prendre même si vous avez bu de l’alcool, et vous pouvez profiter de ce temps où vous ne conduisez pas pour lire des articles intéressants de Quatre95.

Ça nous est tous arrivé; on arrive pour faire la vaisselle, pleins de bonne volonté, quand on se rend compte qu’il reste trois gouttes de savon à vaisselle (me semblait que j’avais oublié de quoi à l’épicerie!).

Qu’est-ce qu’on fait? On le remplit d’eau pour en faire plus.

Ça peut dépanner une fois, mais après quelques reprises, aussi ben dire que vous lavez votre vaisselle avec de l’espoir.

C’est pas la bonne façon d’économiser sur les produits ménagers.

C’est une règle ben simple du capitalisme : plus t’achètes, moins c’est cher.

C’est pour cette raison-là qu’au dépanneur, une canette de liqueur et un 2L, c’est pratiquement le même prix.

Votre savon à vaisselle, vous êtes donc mieux de l’acheter en grosse quantité (on peut trouver des formats de 10L dans la plupart des grandes surfaces), quitte à transvider dans de plus petits contenants.

Encore mieux; si vous voulez être écolo, vous pouvez aller dans une épicerie en vrac ou une épicerie zéro déchet, amener votre vieille bouteille de savon à vaisselle, et la remplir de savon en vrac. C’est moins polluant, et souvent moins cher.