LogoSponsor

Voici comment vous déplacer pour pas (ou moins!) cher

Non, vous n'avez pas besoin de dormir au bureau.

Par
Pier-Luc Ouellet
Publicité

Tout coûte cher ces temps-ci, mais ça, c’est pas nous qui allons vous l’apprendre. Quand faut financer une pizza sur 4 mois, c’est que ça va pas ben.

Fait que pour réussir à s’en sortir (d’ici à ce que vous renversiez le capitalisme), toutes les petites économies sont bonnes. Et pour beaucoup d’entre nous, le transport est l’un des gros postes de dépense dans notre budget.

Alors, comment on fait pour économiser sur le transport, à part dormir sous la table de réunion pour sauver le gaz jusqu’au bureau le lendemain?

On va dégoter quelques petits trucs pour des économies, petites et grandes.

Allez, embarquez avec nous (on refusera pas un bon jeu de mots, c’est gratuit)!

Convainquez votre employeur d’investir en transport en commun

Et si votre employeur vous payait l’autobus et le métro? Après tout, la plupart du temps, vous prenez probablement le transport en commun justement pour aller travailler!

Publicité

C’est le choix que beaucoup d’entreprises décident de faire, notamment avec le programme Opus et cie de la Société des transports de Montréal. Avec ce programme, l’employeur rembourse un pourcentage de la passe mensuelle de transport en commun (jusqu’à 90 %) et la STM double la contribution jusqu’à 10 %. Si vous avez bien compté, ça veut dire que si votre employeur paie 90 % de la note, la STM va payer le 10 % restant et ça va être gratuit pour vous.

Quel avantage retire l’employeur? C’est une dépense qui lui offre une déduction fiscale supplémentaire. Et pour vous, c’est un avantage non-imposable. Bref, c’est gagnant-gagnant.

Publicité

L’idée de ce programme, c’est de proposer sur une base volontaire une contribution qui est obligatoire dans certains pays, comme la France.

Et les résultats sont tangibles; une étude menée en 2017 au New Jersey et à New York avait démontré que ce genre de programme augmentait la fréquentation de façon durable.

Bon pour l’employeur, bon pour votre portefeuille et bon pour la planète : tout le monde gagne!

Troquez l’auto pour le transport actif

En 2017, la distance moyenne entre la maison et le travail au Québec était de 7,7 km. Là, pas besoin de nous écrire en commentaires que vous, vous êtes une exception : « Oui, mais moi j’habite à Chambly, mais je n’ai pas le choix de me rendre au Mordor chaque jour pour le travail et j’ai une maladie orpheline très rare qui fait que si j’habite ailleurs qu’en banlieue de Montréal, je vais entrer en combustion spontanée ». C’est une moyenne, on comprend qu’aller travailler à pied n’est pas possible pour tout le monde.

Mais il reste que c’est possible pour beaucoup de gens.

Publicité

7,7 km, c’est en moyenne 30 minutes en vélo et 1h et quelques à pied. Avant de sursauter, demandez-vous combien de temps vous passez chaque matin dans votre voiture, que ce soit pour vous déplacer ou pour chercher un stationnement, sans compter le temps que vous passez au gym, parce que vous vous déplacez juste en voiture.

Quand on prend tout ça en compte, une petite demi-heure de vélo (du moins, une fois que vous vous serez musclé les cuisses), c’est vraiment pas grand-chose.

Et les économies sont gigantesques.

15 km par jour, 5 jours par semaine, c’est 75 km par semaine. Avec un Ford F-150 (le véhicule neuf le plus vendu au pays), ça représente près de 10L par semaine. Ça, au prix actuel de l’essence, c’est près de 20 $ par semaine.

Si on met ça sur 48 semaines de travail par année, c’est presque 1 000 $ d’économies par année.

Publicité

Et là, on parle juste du prix de l’essence. Si vous faites partie d’un des nombreux ménages qui a plusieurs autos dans la cour et que votre résolution d’aller travailler en vélo vous permet d’avoir une voiture de moins, vous pouvez ajouter littéralement des milliers de dollars en économies en soustrayant toutes ces dépenses d’entretien, de terme de voiture, d’assurances, de pneus, de changements d’huile…

Comme le disait une certaine banque, vous êtes plus riches que vous ne le croyez.

Favorisez le covoiturage

Vous habitez loin du boulot et le transport en commun n’existe à peu près pas dans votre coin de pays (ça ne serait pas étonnant, on est très en retard là-dessus, en Amérique du Nord)?

Il vous reste quand même le covoiturage!

L’inconvénient, c’est que peu de solutions technologiques existent pour les déplacements de courte durée. Si vous voulez faire des déplacements interurbains, du genre Québec-Montréal, les services sont nombreux (Amigo Express, Poparide), sans oublier les bons vieux groupes Facebook de covoiturage.

Publicité

Mais pour les petites distances au jour le jour, du genre Repentigny-Montréal, c’est plus rare.

Il vous reste quand même des solutions. De un, parlez-en à votre entourage, notamment à vos voisins. Il y a de bonnes chances que vous connaissiez des gens qui vont aussi dans votre destination.

Même si votre voisin ne vous laisse pas directement à la porte de votre bureau, quelques arrêts d’autobus pour sauver des milliers de dollars annuellement, ça reste un pas pire deal.

Vous pouvez également lancer des appels à tous sur les groupes Facebook de votre ville, dans le genre Spotted : Repentigny. Pour une fois qu’on pourra tirer quelque chose de positif de ces groupes.

Publicité

rendez votre auto moins coûteuse

Bon, malgré toutes ces (excellentes) pistes de solution, vous n’avez quand même pas le choix de continuer à vous déplacer avec votre auto personnelle?

Essayez de sauver de l’argent avec cette bonne vieille voiture!

Évidemment, vous pourriez être celui ou celle qui offre du covoiturage en échange de quelques dollars.

Mais vous pouvez également économiser en jetant un coup d’oeil plus attentif à vos assurances. Si vous avez la même police d’assurances depuis plusieurs années et que vous la laissez simplement se renouveler sans y penser, vous payez sûrement trop cher. C’est le temps de faire le tour des autres compagnies… vous pourriez être surpris des économies!

Aussi, gardez votre vieille auto. À part le Bitcoin, il n’y a à peu près pas de pire investissement qu’une voiture. Aussitôt achetée, aussitôt dépréciée. Et les autos sont de plus en plus coûteuses (comme tout le reste, en fait).

Publicité

Votre auto n’est plus une jeune bête fringante, mais elle fait encore le travail? Gardez la.

Oui, c’est déplaisant de devoir mettre de l’argent soudainement parce qu’une pièce mécanique vient de lâcher. Mais faites le calcul; ces coûts d’entretien et de réparation dépassent-ils le coût annuel d’une voiture neuve? Probablement pas.

Assurez-vous simplement de garder une partie du montant que vous mettriez mensuellement sur une voiture neuve vers un compte épargne pour les imprévus lorsque vous devrez remplacer vos freins.

Au bout du compte, vous allez sauver un pas pire montant d’argent, bien assez pour vous payer une FastPass à la Ronde pour compenser les sensations fortes que vous n’avez pas au volant de votre bonne vieille sous-compacte des années 2000.