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Voici comment l’intelligence artificielle m’a fait économiser sur la nourriture

Cette semaine, je teste l’outil ChefTouski.

Par
Jessica Beauplat
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J’ai malheureusement la fâcheuse habitude de jeter beaucoup de nourriture. J’achète un bel ananas en plein hiver parce qu’il n’est pas cher, mais je suis trop paresseuse pour le couper et il finit par pourrir.

Dernièrement, ma mère, qui ne peut s’empêcher de faire un peu de ménage quand elle vient chez moi, s’est attaquée à mon frigo et mon garde-manger et a jeté pour près de 300$ de bouffe!

Elle était choquée, et même un peu triste : ça coûte cher, du safran et du piment d’Espelette. Comme quoi j’ai oublié bien des choses de mon passé de fille d’immigrante, qui découpait des petits coupons pour avoir des rabais à l’épicerie.

Donc, c’est avec plaisir que j’ai décidé de tester l’outil d’intelligence artificielle ChefTouski, parce que le temps est venu pour moi de lutter contre le gaspillage alimentaire.

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Comment ça marche, ChefTouski?

Les outils principaux proposés par la plateforme ChefTouski sont le chef virtuel, le vide-frigo, ainsi que les outils IA-Nutri et Accords Vins & Cie. Il est toutefois à noter que ces deux derniers sont offerts seulement sur la version payante de la plateforme.

L’inscription à la plateforme virtuelle est hyper simple. Il suffit de remplir un très court formulaire et votre numéro de carte de crédit ne sera pas requis, à moins que vous décidiez de vous abonner après les 5 utilisations gratuites qui vous sont offertes. Mais plus de détails là-dessus à la fin de cet article.

Avec l’outil vide-frigo, on nous invite à rentrer quelques informations dans l’application afin qu’elle nous propose une recette.

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Par exemple, on peut indiquer les ingrédients qu’on souhaite utiliser, à quel moment de la journée (déjeuner, dîner, souper, brunch, collation), le temps dont on dispose, le type de régime (paléo, végétarien, faible en glucides ou en calories), si c’est pour un plat principal ou en accompagnement ou, encore, une salade. Il est aussi possible de choisir le style de cuisine, par exemple libanais, français ou asiatique.

Moi contre la machine

Bon, on passe au test. Je sélectionne l’option « Menu santé pour sportifs » et j’entre ma liste d’ingrédients :

  • Riz basmati
  • Bœuf haché
  • Oignon
  • Concombre
  • Tomate
  • Persil
  • Mélasse de grenade

Et ça a donné (roulement de tambour) : une salade de bœuf grillé à la mélasse de grenade et légumes frais.

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Il y a aussi la possibilité de cliquer sur le bouton « Générer une autre recette », si jamais vous n’êtes pas convaincu par la première suggestion que l’on vous fait.


Pour le fun, j’ai essayé de générer la même recette, mais en retirant les tomates. Étant donné qu’il ne restait plus que les concombres, cette fois-ci, l’IA m’a suggéré une étape pour le moins originale, soit : « Ajoutez le concombre coupé en dés dans la poêle et faites-le revenir pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’il soit légèrement ramolli. » Mais pourquoi? En tout cas, ce n’est pas ce que j’aurais fait.

Par contre, l’outil m’a suggéré deux bonnes recettes sans faux pas culinaire quand je lui ai demandé quel plat concocter avec des patates, des asperges, du bacon et du cheddar. L’IA m’a suggéré un gratin d’asperges cheddar-bacon auquel je n’aurais pas pensé, mais qui me semblait une excellente idée, et des pommes de terre farcies au bacon et aux petites rondelles d’asperges. Bien joué, ChefTouski!

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Alors, on l’adopte?

Selon moi, le robot n’est pas encore tout à fait au point dans certains cas. Il lui manquerait peut-être une ou deux notions de base en cuisine, par exemple quels aliments vont dans une poêle ou non (genre, les concombres). Bref, quelques cours à l’ITHQ ou quelques heures passées devant MasterChef pourraient être bénéfiques pour le ChefTouski et devraient éventuellement permettre de rétablir la situation.

J’ai mentionné quatre outils, mais certains se ressemblent plus ou moins. D’après mon expérience, la majeure différence entre le IA-Nutri et le vide-frigo est que l’outil de nutrition donne l’option d’afficher la valeur nutritive des aliments et de cocher d’autres options supplémentaires pour générer des recettes plus adaptées à nos besoins.

Cependant, comme on doit soi-même entrer les ingrédients que l’on désire cuisiner, et que la plateforme ne suggère pas d’ajouter tel fruit ou tel légume si on veut un plat qui contiendrait plus de fibres, par exemple, je ne suis pas certaine de comprendre en quoi ces recettes sont plus « personnalisées selon nos besoins ». Au fur et à mesure que la plateforme évoluera, il sera intéressant de voir si celle-ci arrivera à faire des recommandations plus pointues.

En résumé, la plateforme est facile d’utilisation et j’aime bien l’idée de générer une recette en énumérant à une intelligence artificielle le contenu de mon frigo.

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Je trouve ça génial, aussi, d’avoir droit à cinq utilisations gratuites par mois. C’est parfait pour tester la formule. Je crois que si l’on veut y penser à deux fois avant de jeter un brocoli rabougri, qu’on manque d’inspiration ou qu’on veut essayer quelque chose de plus funky en ajustant le « niveau de créativité », ChefTouski est l’outil tout indiqué.

Personnellement, puisque je n’y suis pas allée trop wild, on me proposait des recettes assez classiques, mais si l’envie vous dit d’essayer quelque chose de plus original, gênez-vous pas pour crinquer la machine!

Enfin, le tout est relativement accessible. Si vous souhaitez faire appel au ChefTouski plus de 5 fois au cours du mois, vous pouvez vous procurer un abonnement. Vous aurez alors le choix entre le forfait à 4,49$ par mois ou 29,49$ pour l’année, ce qui reviendrait à moins de 2,50$/mois avant les taxes.

Une véritable aubaine, si on la compare à 300$ d’aliments jetés à la poubelle.