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Voici comment convaincre vos parents avec votre choix de carrière «moins traditionnel»
«Papa, maman… Je veux étudier en philo (ou en création littéraire, musique, muséologie ou tout autre programme qui a le potentiel de faire sourciller toute la tablée au souper de famille)!» Si vous n’avez pas des parents qui appuient toutes vos initiatives les yeux fermés – aka des licornes de la parentalité – c’est bien possible qu’ils ne sautent pas de joie en entendant cette phrase et même qu’ils tentent de vous convaincre que ce n’est pas l’idée du siècle entre d’innombrables «mais, qu’est-ce que tu peux faire avec ça au juste?».
Quand on sait, grâce à nos bons amis de Statistique Canada, que «la région de résidence, le revenu familial, le niveau de scolarité des parents et la structure de la famille exercent tous une influence sur la participation aux études postsecondaires», ce serait un peu fou de banaliser l’influence de vos parents. Beaucoup d’enfants suivent même les traces de leurs parents de génération en génération! Tellement, que certains peuvent être carrément choqués de voir leur précieuse progéniture se diriger vers un choix de vie jugé moins sécuritaire.
Dans un monde où les mots «médecine», «droit» et «sciences» ont souvent la même résonance que le «ding ding ding» d’une machine à sous qui paie enfin, comment faire passer votre décision moins traditionnelle à vos parents (surtout s’ils vous aident financièrement)? Quelques pistes à suivre!
Vive la préparation!
Pas question de lancer votre décision à vos géniteurs entre deux toasts le mardi matin ou sur le fly par texto. Un choix de carrière, ça ne se partage pas comme le temps qu’il va faire demain… Au contraire, ça vaut le coup de se préparer adéquatement pour montrer que ce n’est pas qu’un coup de tête selon la conseillère d’orientation Laurence Isaac-Sibille. Avant la conversation, assurez-vous d’avoir ces informations en main:
– Qu’est-ce qui a motivé votre choix?
– Qu’est-ce qui vous allume dans ce domaine?
– Quelles sont les possibilités d’emploi?
– Quel programme envisagez-vous?
– Avez-vous un plan et si oui, lequel?
Restez ouvert
Et calme! L’idée? Favoriser une bonne communication dès le départ. On s’entend: vos parents ne seront peut-être pas enchantés d’apprendre que vous caressez le rêve de gagner votre vie en jouant du hautbois ou en devenant écrivain. C’est TRÈS possible de vivre de sa passion, mais ça se peut aussi que ce chemin soit pavé de beaucoup de beurre de peanuts…
Laissez-leur la parole pour mieux connaître leurs inquiétudes et, de grâce, ne faites pas fi des difficultés reliées au métier qui vous intéresse. Rien de moins rassurant qu’un «ben oui mom, c’est facile vivre de son art»! Ouin, non. Au contraire, prenez le temps de faire le tour des points négatifs pour montrer votre bonne foi et tenter de tourner chaque argument à votre avantage.
Beurrez-en épais
C’est le moment de mettre vos plus jolies lunettes roses… Et pourquoi pas, d’en acheter une paire à vos parents. Ouvrez votre cœur – oui oui – et dévoilez ce qui vous passionne dans le milieu que vous zieutez. Que ce soit l’aspect créatif, la possibilité d’aider les autres ou de vous réaliser autrement, expliquez ce qui vous interpelle. En voyant vos petits yeux briller, gageons qu’ils seront un peu moins chauds à l’idée de vous détourner de votre rêve…
Vous l’avez compris: cette passion qui vous habite est pas mal le nerf de la guerre! Si la simple idée d’étudier dans un domaine vous déprime, votre motivation risque de s’en ressentir sur un moyen temps. Entre tripper sur votre programme ou étudier pour faire plaisir à vos parents, il y a une – solide – marge. Faire des études coûteuses dans un domaine qui ne vous intéresse pas n’aidera tout simplement personne… Surtout si la cerise sur le sundae prend la forme d’une réorientation quelques années plus tard.
Tenez bon!
Malgré tous vos efforts, vos parents ne sont pas ouverts à votre choix de carrière? Pour vous, c’est ce domaine ou rien? N’hésitez pas à laisser du temps à papa-maman pour qu’ils puissent bien saisir l’importance de votre entreprise. Revenez à la charge calmement, quand la poussière sera retombée. Pourquoi ne pas les inviter à un événement relié à la carrière qui vous intéresse, question de les entraîner – possiblement – dans votre enthousiasme?
Ah et faites-leur donc lire ce petit guide à l’intention des parents par rapport au choix de carrière de leur enfant, tiens. Ça ne devrait pas faire de tort…