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Voici 5 façons d’aider les restaurateurs en ces temps difficiles

C'est un long mois d'octobre pour les restos et les bars.

Par
Alexandre Perras
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Voilà. La première fin de semaine en zone rouge pour les restaurants et les bars de Montréal et Québec vient de se terminer. Bien qu’il soit un peu trop tôt pour tirer des conclusions sur la situation des restaurateurs, il va sans dire qu’avec les salles à manger à nouveau fermées au public, on peut entrevoir un mois assez difficile pour eux.

On parle de 28 jours. Minimum.

«Ça va être intéressant de voir. Beaucoup de gens disent vouloir aider les restos, acheter du take-out et tout, mais c’est sûr qu’avec la météo qui change, le temps qui se refroidit et la fermeture des terrasses, je pense que ça va être un peu rough comme mois d’octobre», me dit d’entrée de jeu Jesse Massumi, copropriétaire du resto-comptoir Épicerie Pumpui.

Ensemble, nous avons décortiqué les meilleures façons d’aider nos restaurateurs et restauratrices ainsi que leurs employé.e.s à passer au travers de ce deuxième confinement du monde de la restauration et des bars pour les prochaines semaines, beau temps, mauvais temps.

https://www.instagram.com/p/B_0yT_Nnfsb/

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1- Le take-out

«La première chose à faire, sans l’ombre d’un doute, ce serait de venir chercher votre nourriture dans une place que vous aimez en faisant affaire directement avec eux», dit Jesse.

Il n’y a rien d’autre en ce moment que les entrepreneurs en restauration peuvent faire. L’idéal reste toujours de vous informer auprès de vos places favorites sur la manière qu’ils fonctionnent durant le mois d’octobre. Commande en ligne, commande par téléphone, en avance ou sur place? Qu’importe, plusieurs ont des formules «pour emporter» bien huilées depuis la première vague et les cuistots sauront répondre à votre craving du moment.

«On aime servir nos clients de cette façon et on va continuer à le faire aussi longtemps qu’il le faut, mais dans un monde idéal on préfère les recevoir, t’sais!»

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«C’est tout ce qui nous reste. La formule qui fonctionne pour nous reste la commande en ligne faite en avance. Comme ça, il y a moins de contact et il n’y a pas de file en avant du resto. C’est simple et efficace pour tout le monde. Mais c’est une façon de faire qu’on ne souhaite pas garder sur le long terme. On aime servir nos clients de cette façon et on va continuer à le faire aussi longtemps qu’il le faut, mais dans un monde idéal on préfère les recevoir, t’sais!»

2- Faire affaire directement avec vos restaurateurs

«Oublier les plateformes qui prennent des commissions», poursuit le restaurateur.

On parle ici des UberEat, Doordash et Skip de ce monde. Prisées par tout le monde, mais loin d’être avantageuses pour les restos.

«C’est un problème que ce soit devenu la norme. Je ne reproche pas aux restaurateurs et entrepreneurs de faire affaire avec ces plateformes-là parce qu’ils n’ont pas trop le choix. Plusieurs le font dans une position un peu désespérée en quelque sorte, parce qu’ils n’ont plus le choix. C’est dangereux pour la restauration. Quand tu regardes ça objectivement, il n’y a pas de place pour une commission de 30% dans les marges d’un restaurant. Ça n’a aucun sens», ajoute Jesse Massumi.

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Pour l’entrepreneur, ces plateformes ont créé un précédent irréparable chez les consommateurs. À savoir, qu’ils peuvent commander tout ce qu’ils veulent, quand ils le veulent de partout, alors que c’est une situation qui n’est pas tellement réaliste pour les restaurants.

«Ce n’est pas vrai que tout est tout le temps à portée de main 24 heures sur 24. La meilleure façon de soutenir les restos, c’est de marcher quelques blocs et venir chercher ta bouffe durant les heures d’ouverture.»

3- Le pourboire

«On fait tout ce qu’on peut pour garder notre monde et leur permettre de travailler dans de bonnes conditions, mais c’est sûr que de strictement payer son take-out sans payer de pourboire, ça a un effet direct sur la paie des employés», enchaîne Jesse.

Dans la situation actuelle où la latitude des employeurs côté argent n’est pas grande, le pourboire est bienvenu. Un petit geste qui permet de souligner votre gratitude pour le service.

4- L’alcool

«Du fait qu’il n’y a plus de consommation sur place, la vente d’alcool a drastiquement baissé et ça fait mal», me dit le copropriétaire.

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L’idée est simple: ajouter une consommation (ou deux ou trois!) à votre repas.

«Ceux qui l’offrent vont se faire un plaisir de vous conseiller quelque chose et par le fait même, vous vous éviterez de faire la file devant les succursales de la SAQ», ajoute-t-il.

5- Vêtements, marchandises et compagnie

Celle-ci, c’est moi qui l’ai suggérée. Depuis quelques années, plusieurs commerçants ont lancé leur collection de vêtements ou de marchandise aux couleurs de leurs établissements. L’occasion est idéale pour garnir votre garde-robe de t-shirts de vos restaurants favoris.

Et sinon, le détaillant de produits de restauration Brunette offre depuis le début de la crise une collection de produits destinés à collecter des fonds pour le Montreal Restaurant Workers Relief Fund, un fonds de secours qui offre une aide économique d’urgence aux travailleurs des restaurants, bars et cafés qui font face à une perte de revenus due à la COVID-19.

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En bonus: soutenir local

J’ai demandé à Jesse s’il avait des recommandations côté entrepreneurs à soutenir, ou un petit shoutout à donner à des collègues en ces temps difficiles. Voici sa réponse :

«C’est sur que tous nos ami.e.s qui sont dans le domaine ont besoin de support, mais je dirais d’un côté plus local, il est primordial d’aller soutenir les entreprises de vos quartiers qui n’ont pas nécessairement une présence sur Instagram ou Facebook. Qui n’ont pas les 15 000 abonnés. Qui n’ont pas nécessairement le support et la capacité de flipper leur modèle pour offrir un magasin en ligne du jour au lendemain. Il faut aussi penser à ces restaurants qui sont un peu moins visibles, aux communautés qui ont moins de visibilités et de ne pas juste penser aux premiers qui te viennent en tête lorsque tu ouvres ton téléphone.»