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«Rêver de vivre en autosuffisance uniquement avec sa famille est irréaliste. Il faut vraiment avoir une communauté autour de soi», lance Petrina Fenton, mère de deux enfants établie à Clear Creek en Ontario.
Leurs voisins immédiats, Connie et Craig Cook, vivent dans leur géonef, une maison qu’ils ont construite de leurs mains avec des matériaux recyclés. «C’est une maison écoresponsable, économique et 100% autonome», explique Craig. Leur projet de 3000 pieds carrés leur a coûté seulement 70 000$ et n’engendre aucuns frais supplémentaires liés à l’électricité, par exemple.
«On veut donner le moins d’argent possible aux banques. On veut le faire au fur et à mesure qu’on a l’argent.»
La famille Fenton a décidé de pousser le pari encore plus loin. Depuis sept ans et demi, Petrina et Roger travaillent à construire leur propre demeure, mais sans contracter aucune dette ou hypothèque. «Présentement, on en est à appliquer le béton sur les pneus», explique Roger Fenton qui a trouvé tous les matériaux nécessaires à la construction de sa maison sur le bord du chemin ou au travail. Les pneus serviront à la fondation de la demeure.
«On veut donner le moins d’argent possible aux banques. On veut le faire au fur et à mesure qu’on a l’argent», dit-il. Un projet ambitieux, mais réaliste avec un peu de patience, considérant que leurs sources de revenus proviennent de la vente de paniers de légumes et de tomates dans des marchés fermiers.
En attendant
Pour le moment, les Fenton ont comme chambre principale une tente, du printemps à l’automne. L’hiver, ils vivent dans une roulotte qui est là temporairement, jusqu’à la fin de leur construction.
Ils abattent aussi leurs propres animaux pour s’alimenter, et les enfants pratiquent l’apprentissage volontaire. «S’ils s’intéressent à quelque chose, on prend le temps de leur montrer», précise Petrina. Les enfants vivent loin du stress de performance souvent perceptible dans le système traditionnel. «On veut qu’ils développent des compétences pratiques», ajoute le père.
«Le stress financier brise beaucoup de familles. On s’en tire assez bien. Ça fait 16 ans qu’on est mariés, et il m’aime encore.»
Pour eux, vivre en autarcie avec leur milieu leur permet d’être plus soudés, de faire seulement les choses dont ils ont envie. «Le stress financier brise beaucoup de familles. On s’en tire assez bien. Ça fait 16 ans qu’on est mariés, et il m’aime encore», conclut Petrina en souriant.
Le douzième épisode de La belle vie avec Go Van, où le projet des Fenton est en vedette, sera disponible sur Unis TV dès le 14 mai. D’ici là, visionnez les autres épisodes de cette série où Julien Roussin Côté nous fait découvrir différentes façon de vivre mieux avec moins.