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Virée en Normandie : bateau sur la Seine et plage du débarquement de Juno Beach

Une destination qui mêle plein air et histoire? Oh que oui!

Par
Ismaël Houdassine
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Ah, la Normandie! Ses verts pâturages, ses coquelicots parsemés au bord des routes et ses villages pittoresques au charme authentique. La Normandie, c’est aussi les célèbres plages du débarquement, dont celle de Juno Beach sur laquelle 14 000 soldats canadiens et 8000 soldats britanniques se sont battus contre l’armée allemande en juin 1944. Une région de l’ouest de la France bourrée d’histoire qui mérite bien une aventure estivale.

De Paris, direction la Normandie sur une péniche ou sur un bateau de croisière longeant les berges de la Seine, fleuve majestueux aux multiples visages. On quitte donc le béton de la capitale française pour une balade fluviale qui serpente au rythme des écluses et des paysages verdoyants. En arrivant à Giverny, fief de Claude Monet, on est frappé par la beauté naturelle des lieux. La maison et les jardins floraux du grand peintre impressionniste sont un véritable havre de paix.

Escale à Rouen

Toujours sur la Seine où défilent falaises de calcaires, forêt dense et bourgades bucoliques, la métropole de Rouen s’offre à la vue des visiteurs et visiteuses par son impressionnante cathédrale gothique surplombée d’une nef interminable.

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On s’offre une escapade pédestre de quelques heures en mode découverte au cœur du quartier médiéval qui a vu passer de nombreux personnages historiques comme l’immanquable Jeanne d’Arc. C’est d’ailleurs ici même que « la pucelle » a été jugée pour hérésie et brulée au bûcher le 30 mai 1431.

À travers les rues tortueuses de la cité millénaire qui mènent à la place du Vieux-Marché, des porches sculptés, des façades à colombage, des églises majestueuses et plusieurs chefs-d’œuvre architecturaux uniques.

Pour les amoureux et amoureuses de littérature et de vieilles pierres, sachez que la capitale de la Normandie abrite la maison de naissance de Gustave Flaubert, écrivain derrière le classique Madame Bovary. La maison ancestrale du 51, rue de Lecat est aujourd’hui reconvertie en un petit musée fort sympathique. Pour ne pas repartir sur le fleuve le ventre vide, on déguste au passage une crêpe normande accompagnée d’un bon pichet de cidre du Calvados.

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Retour au bateau. On s’éloigne de la cité aux cent clochers sur une Seine dont les eaux de plus en plus iodées se sont élargies pour aller se jeter un peu plus loin dans la Manche. L’arrivée à Honfleur est l’occasion pour les amateurs et amatrices de vélo d’emprunter l’itinéraire cyclable baptisé La Vélomaritime – 1500 km à vélo de la Manche à la mer du Nord – qui longe la Côte Fleurie et ses célèbres stations balnéaires à l’ambiance surannée comme Deauville, Trouville ou Cabourg.

Juno Beach, la plage canadienne

Entre mer et campagne, la route se prolonge jusqu’au cœur d’un territoire intimement lié au débarquement des forces alliées du 6 juin 1944 : la plage de Juno Beach. C’est ici, le matin du D-Day, que les troupes canadiennes de la 3e division, dont le régiment francophone de la Chaudière, ont posé pied sur les galets dans l’espoir de s’emparer des défenses côtières allemandes.

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L’endroit, surplombé d’une gigantesque croix de Lorraine, est parsemé de lieux de mémoires, de stèles érigées en hommage aux soldats disparus et de monuments commémoratifs imposants. Des vestiges du « mur de l’Atlantique » jonchent les côtes et plusieurs bunkers nazis tiennent encore debout, comme l’impressionnant WN 37 planté à Asnelles, à deux pas du littoral.

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Le Centre Juno Beach, situé à Courseulles-sur-Mer, accueille les visiteurs et visiteuses avec ses salles d’exposition permanente retraçant heure après heure l’assaut des soldats canadiens durant le fameux Jour J. Comme à Utah Beach, Omaha Beach, Gold Beach et Sword Beach, on tente de s’imaginer ce que fut l’intensité des combats à ces plages aujourd’hui préservées pour ne pas oublier l’horreur de la guerre et les sacrifices humains.

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Le site extérieur du centre vaut également le coup d’œil avec un sentier entièrement balisé et d’où l’on peut apercevoir un inukshuk érigé en mémoire des soldats canadiens issus des Premières Nations. Enfin, les touristes en mal du pays peuvent faire un tour à la boutique pour se procurer une panoplie de produits typiquement québécois : sauce à poutine, sirop d’érable et cannes de fèves au lard à la mélasse!

Émotions au mémorial de Caen

L’échappée normande se poursuit jusqu’à Caen, au musée pour la Paix. Ce magnifique mémorial se présente par une façade impressionnante de pierres blanches. L’intérieur du bâtiment est l’endroit idéal pour plonger au cœur des grands conflits de notre histoire contemporaine, notamment celui de la Seconde Guerre mondiale. Dans le hall d’accueil se trouve la reproduction en taille réelle d’un Hawker Typhoon, le chasseur-bombardier britannique.

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Dans l’étage consacré à la « Bataille de Normandie », honneur au 6 juin 1944 quand les troupes canadiennes, britanniques et américaines prennent pied sur les plages de Normandie. L’épisode qui a littéralement décidé du sort de la guerre est raconté de manière spectaculaire à coup de textes pédagogiques, d’images d’archives, de témoignages audiovisuels et de cartes interactives.

On termine le parcours muséal sous le mémorial avec la visite d’un bunker allemand. Ce site historique nazi a abrité l’état-major du général Richter, commandant la 716e division d’infanterie de la Wehrmacht, l’armée du IIIe Reich. Le souterrain de 70 mètres de long sur 5 mètres de large a été repensé afin de présenter la vie quotidienne des soldats allemands sous l’occupation.

On quitte la Normandie le cœur gros et des images plein la tête. Un coin de pays qui garde les traces à ciel ouvert d’une histoire tumultueuse et attachante.