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Utiliser la distraction comme outil de productivité

Comment vos pauses peuvent sauver votre journée de travail.

Par
Billy Eff
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On va pas se le cacher, c’est très difficile ces temps-ci de ne pas être constamment distrait. Surtout si on travaille de la maison, puisque tout peut devenir une distraction. La vaisselle qui s’empile dans l’évier, la poignée de tiroir que vous vous promettez de réparer depuis des semaines… Pas facile de rester concentré sur l’essentiel!

Mais à l’inverse, ce n’est pas forcément plus productif de se dire qu’on s’assoit devant son ordinateur pendant les huit prochaines heures et que le monde extérieur n’existe pas. Notre génération préfère les choses courtes, claires et concises. Donc, pourquoi ne pas appliquer ce modèle à notre journée de travail? En effet, pas mal d’experts s’entendent pour dire que non seulement les distractions sont inévitables, mais qu’il vaut mieux les utiliser comme outil de productivité.

Bienvenue dans votre nouvel horaire professionnel, plus productif et moins restrictif!

Cacher l’ennemi

Au 21e siècle, il n’y a pas de doute, nos téléphones intelligents sont devenus nos meilleurs amis. Surtout en période de distanciation sociale, où c’est souvent un de nos seuls liens avec le monde extérieur. C’est donc tentant d’y jeter un coup d’œil, de temps à autre.

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Mais le problème, c’est que «de temps à autres», dans la plupart des cas, c’est chaque 5 minutes, voire plus souvent. On commence par vérifier l’heure, et très vite on est rendus sur la page Wikipédia de Will Smith, et on n’a aucune idée comment on s’est retrouvé là.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard: après l’argent, la vraie commodité qui intéresse les géants du web, c’est votre attention. Facebook, Instagram, Candy Crush, peu importe. Si votre téléphone sent qu’il n’a pas toute votre attention, il lui suffit de déclencher une notification et hop! vous êtes de retour sur un site de clickbait. Une étude montre même que des participants qui gardaient leur téléphone dans une autre pièce pendant qu’ils travaillaient étaient plus productifs que ceux qui le gardent près d’eux.

Si vous voulez vraiment vous donner une chance d’être le plus productif possible, gardez votre téléphone le plus loin de vous que possible. Ça peut sembler simple à première vue, comme conseil. Mais essayez-le, et vous verrez que c’est pas mal plus difficile que ça a en a l’air!

Libérez votre cerveau

Il est rendu 15h un mercredi après-midi, vous avez un deadline qui approche à grande vitesse et vous n’arrivez simplement pas à vous concentrer. Vous quittez votre poste de travail quelques minutes, le temps de marcher un peu, vous changer les idées, aller vous chercher un café. Et comme un éclair de génie, vous revenez à votre ordinateur et vous savez exactement comment terminer votre projet dans les délais. Curieux comme phénomène, non?

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Pas tant que ça, puisque c’est à ça que sert une pause. On en demande beaucoup à notre cerveau, dans une journée, et notre manie des écrans et un accès constant et illimité à tous les divertissements le mettent à également à rude épreuve.

C’est essentiel, à l’ère du numérique, de prendre du temps loin de ses écrans. De simplement se lever pour prendre une courte marche autour du bureau fait un bien énorme à notre cerveau et à notre corps. Ça permet de prendre de meilleures décisions et aide à nous redonner la motivation et la créativité dont on a besoin pour accomplir toutes nos tâches.

Se prévoir des distractions

Le but ici n’est pas d’ignorer les distractions, mais bien de les nommer, les catégoriser, et leur réserver une période de temps qui n’affectera pas votre productivité. Notamment, peut-être connaissez-vous la méthode Pomodoro, dont ma collègue Mélissa a déjà fait l’éloge.

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C’est une technique de productivité apparemment utilisée par certains des plus grands dirigeants et penseurs de la planète. Le concept est simple, on se fait une liste de tâches à accomplir durant la journée, et on se dote d’une minuterie de cuisine (pas votre téléphone, il reste dans l’autre pièce, lui). On met 25 minutes au compteur, et on commence à travailler. Si après 25 minutes, on n’a pas encore atteint son flow, on peut prendre une mini-pause, environ 5 minutes. Allez vous perdre dans vos notifications sur votre téléphone, faites un peu de vaisselle, ou allez vous faire un café. Peu importe, prenez le temps de vous distraire un peu. Mais timez-vous, parce qu’après ces quelques minutes, il faut se replonger dans son travail. On ressort la minuterie, et c’est parti pour un autre 25 minutes, et une autre pause de 5 minutes, et ainsi de suite.

Segmenter ainsi sa journée de travail permet de se rendre compte du temps que prend réellement une tâche à accomplir, lorsqu’on ne procrastine pas. Mais aussi de développer une meilleure productivité de manière organique. Et il y a peu de sentiments plus satisfaisants que de cocher la dernière tâche de sa liste à la fin d’une journée.

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Faire quelque chose d’utile avec ses breaks

Aussi intéressant que puisse être notre téléphone, on se sent beaucoup moins coupable quand quelques-unes des 10 mini-pauses qu’on se donne par jour sont consacrées à des tâches utiles. Si vous travaillez de la maison, vous avez fort probablement une liste de tâches ménagères à accomplir aussi. Prévoyez-vous d’avance un timeline de votre charge de travail et de comment vous réussirez à intégrer le lavage, la vaisselle et la réorganisation du cabanon dans votre journée, sans que votre travail en soit affecté. Et prenez des notes sur ce qui fonctionne ou pas. Sans même vous en rendre compte, vous aurez un sentiment de plénitude et de satisfaction inégalé, votre boss sera content et votre coloc aussi!

Surtout, le plus important, c’est de trouver le workflow qui nous convient le mieux. Ça vient avec beaucoup d’essais et d’erreurs, mais un équilibre presque parfait est possible.

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Maintenant, allez dans l’autre pièce chercher votre téléphone, vous méritez bien une petite pause Instagram!

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