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Une séance de ménage pour gagner de l’espace (et de l’argent)

Tuez-moi et enterrez-moi dans mes cochonneries.

Par
Pier-Luc Ouellet
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La semaine dernière, j’ai promis que je tenterais l’impossible : désencombrer mon appart.

Quand j’ai annoncé mon assignation à ma copine, elle a poussé un cri de joie. Visiblement, mon problème de ramassage est pire que je ne le croyais.

Je me suis donc relevé les manches et, après un après-midi tout à fait misérable à tout sortir de mes espaces de « rangement » (notez les guillemets) pour trier et ranger, je comprends maintenant mieux les gloussements de bonheur de ma blonde.

La technique utilisée : l’énergie du désespoir

Il faut tout d’abord que je note quelque chose : j’ai attendu la toute dernière journée possible avant de commencer à me mettre à la besogne. Au moment où vous lisez ces lignes, je viens tout juste de refermer la porte de mon garde-robe.

Dans ma préparation, j’avais prévu utiliser des techniques comme la technique du 5 minutes, qui consiste à se donner un 5 minutes où on lance dans un sac tout ce qu’on n’utilise plus vraiment.

Finalement, j’ai rien fait de tout ça.

De toute façon, ça aurait été impossible.

Avant de commencer mon ménage, toutes mes possessions tenaient dans un équilibre précaire dans mon garde-robe et dans le trou où je range mes jeux et mes livres.

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J’ai un tout petit appartement, ce qui fait que l’espace de rangement disponible doit être judicieusement utilisé. Avant de commencer mon ménage, toutes mes possessions tenaient dans un équilibre précaire dans mon garde-robe et dans le trou où je range mes jeux et mes livres. Impossible, donc, de simplement agripper les objets dont je souhaitais me débarrasser sans me retrouver enseveli sous une pile de livres que je compte lire un jour.

Il a donc fallu que je fasse ça comme du monde; j’ai complètement vidé les endroits que j’avais identifiés comme problématiques (le trou à livres, le garde-robe et ma table de chevet), puis j’ai fait le tri avant de ranger ce que je gardais de façon un peu moins chaotique.

Je suis très fatigué.

Les souvenirs

Oh, mon dieu, les affaires qu’on accumule en « souvenirs ».

L’été dernier, je suis allé à l’E3, la grosse exposition annuelle du jeu vidéo. À tous les kiosques, on nous donnait ce qu’on appelle du « swag », des petits cadeaux pour nous laisser un souvenir positif du jeu qu’on tentait de nous vendre.

Je suis donc revenu avec des épingles, des peluches, des porte-clés, même un gros masque de cochon en latex.

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J’ai gardé ça en me disant qu’un jour je trouverais une place à mes souvenirs.

Je leur ai trouvé une place : j’ai mis ça sur Facebook à donner, et dans l’heure quelqu’un est venu m’en débarrasser.

Il s’avère que mon appartement était plein de petits cossins du genre que je gardais en souvenir. Je dis pas que c’est mal de se garder un souvenir ou deux. Mais pas besoin de tout garder non plus. Si je réussis à oublier que je suis allé à Los Angeles quatre jours juste pour jouer à des jeux vidéo, c’est pas un porte-clé d’un jeu mobile chinois qui va m’aider dans mon amnésie.

Ça peut servir

Mon autre problème, je le réalise, c’est les « ça peut servir ».

Un nœud papillon cheap acheté quand j’avais 16 ans parce que je pensais que ça ferait chic? Ça peut servir.

Une tablette à dessin achetée usagée en 2009 dont j’ai perdu le stylet en 2012, mais que je continue de traîner de déménagement en déménagement? Ça peut servir.

Un vieil ordinateur portable lourd comme un étudiant de cégep après sa première session en sciences humaines dans une discussion politique? Ça peut servir.

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Finalement, je garde pas mal d’affaires « qui peuvent servir », mais qui NE SERVENT JAMAIS.

J’ai donc fait le tri. Peut-être qu’il y a un ou deux trucs que j’ai donnés qui me manqueront plus tard, mais je pense qu’en général, je me suis surtout débarrassé de cochonneries encombrantes.

Le résultat

Je vous le dis tout de suite, ne vous attendez pas à des résultats phénoménaux. Je n’ai pas découvert en ramassant des affaires que je vivais depuis tout ce temps-là dans un 6 et demi sans le savoir.

J’ai rempli environ un sac à poubelle de trucs à donner (vêtements, jouets, jeux de société, etc.), en plus de remplir un petit sac d’épicerie d’appareils électroniques désuets dont les matériaux seront réutilisés. J’ai également jeté quelques trucs irrécupérables et mis au recyclage de la paperasse inutile.

Dans un tout petit appartement comme le mien, même un sac de poubelles fait une différence notable.

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Ce n’est pas une différence gigantesque. Mais dans un tout petit appartement comme le mien, même un sac de poubelles fait une différence notable.

J’ai aussi redécouvert quelques possessions que j’avais oubliées et que je suis content d’avoir retrouvées : des t-shirts perdus, des jeux vidéo achetés, mais jamais déballés, des livres à ajouter à ma liste.

Mais surtout, j’espère que ça va me donner une plus grande conscience de ce que j’achète, question de ne pas re-remplir mon appart de trucs inutiles.

Ah oui, pis j’me suis fait 50$ en vendant des trucs qui traînaient.

Ça aussi, c’est pas pire.

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