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Une nouvelle vague… de démissions?

Ce n'est pas juste une impression que vous avez: tout le monde quitte sa job en ce moment!

Par
Billy Eff
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C’est, enfin, le début de la fin depuis quelques semaines. Les commerces rouvrent et la vie culturelle reprend tranquillement son cours. Mais pour beaucoup d’entre nous, c’est le retour au bureau qui souligne le fait qu’on sort peu à peu de la noirceur.

Et de ce qu’on peut constater, il y en a une bonne partie qui préférerait ne pas revenir travailler «en présentiel». D’après le Wall Street Journal, le nombre d’Américains qui quittent leur emploi en ce moment est à son plus haut depuis plus de 20 ans.

Il faut dire que si la pandémie nous a mis beaucoup de pression, elle nous a aussi montré qu’on est capable d’en affronter beaucoup plus que ce que l’on soupçonnait. Une panoplie de nouvelles entreprises ont vu le jour durant le confinement, tandis que les salariés ont eu à poursuivre leur travail comme à l’habitude. Tout ça à distance!

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Entre le peu de flexibilité que leur offre leur poste, de sa redondance et un sentiment fort qu’ils pourraient être plus épanouis ailleurs, pas étonnant que l’on assiste en ce moment à ce que des experts appellent The Great Resignation, ou la Grande Démission.

Comment fait-on pour l’éviter lorsqu’on est employeur? Et si on est employé, comment savoir s’il vaut mieux partir ou rester?

Plus de flexibilité

La plupart des salariés ont accompli plus de leurs tâches à la maison que lorsqu’ils étaient au bureau.

Pendant des années, il a fallu demander à son patron de travailler à la maison avec beaucoup de diplomatie, vu la fausse idée qui perdure que les employés perdront leur temps, s’ils travaillent chez eux. La dernière année et demie a démontré tout le contraire, et que la plupart des salariés ont même généralement accompli plus de leurs tâches à la maison que lorsqu’ils étaient au bureau. Donc, évidemment, il serait inacceptable, pour une importante majorité d’entre nous, de retourner à un modèle ferme de 9 à 5 en présentiel tous les jours.

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Heureusement, les compagnies qui préconisent un retour au bureau à temps plein sont relativement peu nombreuses. Les employeurs se dirigent plutôt vers un modèle hybride, où le temps peut être réparti entre bureau et maison, au rythme des besoins et des envies. C’est à peu près ce que recherchaient la plupart des gens, selon notre sondage Quatre95 sur le télétravail de l’hiver dernier.

Changer de job, ou changer de vie?

Mais il y en a qui pour qui le problème est un peu plus deep que de simplement pouvoir télétravailler. C’est plutôt l’idée d’un meilleur salaire ou d’un emploi plus palpitant, mieux adapté à leurs valeurs et leurs intérêts, qui les pousse à donner leur démission. Ça aussi, ça fait partie d’un phénomène plus grand, voire générationnel.

47% des 33 à 40 ans estiment qu’ils auraient dû changer de domaine à leurs débuts dans le monde du travail.

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Selon un récent sondage de CNBC mené aux États-Unis, beaucoup de milléniaux regrettent leur choix de carrière. En effet, 47% des 33 à 40 ans estiment qu’ils auraient dû changer de domaine à leurs débuts dans le monde du travail.

Alors, comment éviter de perdre ses employés quand on est employeur? Parce qu’il ne faut pas oublier qu’on sort d’une pandémie qui a aussi eu pour effet d’accélérer la pénurie de main-d’œuvre. Le Québec aura 750 000 postes à combler d’ici 2023, selon le ministre du Travail. C’est donc vraiment pas le temps de faire face à une Grande Démission!

Donner le goût aux employés de revenir

Déjà, il est primordial de communiquer avec eux et de s’assurer qu’ils sont heureux, comblés, et qu’ils ont tous les outils dont ils ont besoin pour faire leur travail efficacement. C’est souvent négligé par les employeurs, mais c’est toujours apprécié de la part des employés!

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Aussi, souvenez-vous de tous les efforts qu’ils ont faits pour faire avancer votre business durant la pandémie. Du jour au lendemain, ils ont dû s’adapter à un nouveau mode de travail, souvent dans un environnement qui n’était pas adapté à cette réalité.

C’est le bon moment de faire part de vos inquiétudes et de ce que vous voudriez changer dans votre emploi à votre boss.

Lorsqu’ils reviendront au bureau, il serait bien qu’ils comprennent pourquoi, et qu’ils en aient réellement envie! Maximisez les interactions en petit comité et dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. Car, même si les employés ont eu des appels ou des vidéoconférences avec leur supérieur, ces moyens de communication diminuent la qualité des conversations. Ils ne sont plus aussi liés au bureau et à leurs collègues qu’avant, il est donc important de recréer ce lien.

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Si vous faites partie des 41% des salariés dans le monde qui songerait à quitter son emploi dans la prochaine année, c’est le bon moment de faire part de vos inquiétudes et de ce que vous voudriez changer dans votre emploi à votre boss. Comme nous l’expliquait dans une récente entrevue l’experte Anne Bourhis, ce sont les travailleurs qui ont le dessus en ce moment.

Qui sait, peut-être qu’iel se pliera à vos demandes!

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