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Une journée avec Caroline Pomerleau

La gagnante du marathon de Toronto nous révèle le secret de son équilibre entre entraînements et vie professionnelle.

Par
Sara Buzzell
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Caroline Pomerleau a 28 ans et vit à Québec. Coureuse sur route expérimentée, elle a gagné le Marathon de Toronto en octobre dernier, alors que c’était la première fois qu’elle courait une telle distance. Si cette victoire lui a permis d’accéder au statut de championne canadienne, elle n’est pas moins surprenante pour l’athlète qui ne s’attendait pas à un tel résultat. Son compte TikTok, où sa partenaire de vie et coach Anouka et elle partagent les détails de ses entraînements, cumule déjà plus de 33 000 abonnés.

La course apparaît donc comme étant au centre de sa vie et de son emploi du temps. Or, Caroline est aussi enseignante en éducation physique à l’École Oraliste de Québec, destinée aux enfants malentendants ou sourds. Comment réussit-elle donc à jongler entre sa vie professionnelle et ses entraînements pour arriver à performer dans les deux sphères?

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Je l’ai rencontrée pour qu’elle me parle de la planification de ses journées et de comment elle parvient à maintenir un équilibre dans sa vie.

Tout d’abord, l’athlète possède un avantage considérable puisqu’elle a réussi à modeler son horaire afin d’avoir deux après-midis de congé par semaine. Elle bénéficie donc de plus de temps les mercredis et les vendredis, qu’elle peut consacrer aux entraînements d’envergure. Dans une semaine type d’entraînement pour le marathon de Toronto, Caroline court tous les jours, faisant grimper son kilométrage hebdomadaire à près de 130, soit 50 km de plus que ce qu’elle parcourt normalement. Son meilleur truc pour augmenter son volume de course, c’est d’intégrer le transport actif à sa routine quotidienne. Ainsi, en faisant l’aller-retour au travail en joggant, elle s’assure déjà un 6 km de course, chaque jour.

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Voici un exemple d’une journée d’entraînement-type que la coureuse avait dans les semaines précédant son marathon, plus précisément, vers la fin de sa préparation :

7h – Lever

Le sommeil est primordial à la performance d’une athlète.

8h – Course pour aller au travail

Distance de 3 km, qu’elle peut allonger pour en faire 6 vers la fin de son bloc d’entraînement.

11h30 – Retour en courant

Un autre 3 km, suivi d’une période de travail personnel après le dîner.

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15h à 17h – Entraînement

Composé d’échauffements, d’exercices éducatifs et d’une course segmentée. Par exemple, la coureuse pourrait faire 6 km à son allure marathon, puis 6 km plus rapidement, à son allure demi-marathon, et un autre 4 km à son allure marathon.

17h – Retour à la maison

Caroline profite de la soirée pour se reposer et regarder la télé avec sa copine, Anouka. Parfois, elles travaillent sur leur agence de coaching à distance personnalisé, Les flèches. En effet, suite aux nombreuses demandes reçues sur leur compte TikTok quant aux spécificités du plan d’entraînement de Caroline, Anouka a décidé de se lancer dans le coaching personnalisé, puisque c’est elle qui entraînait la coureuse. Forte d’une formation en kinésiologie, elle accompagne maintenant près 120 athlètes grâce à des suivis mensuels à distance.

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22h – Heure du dodo!

Le lendemain d’une grosse journée d’entraînement, Caroline court habituellement une quinzaine de kilomètres en plus de faire de la musculation. Durant la semaine, elle ajoute au moins un entraînement de vitesse, une journée de repos où elle s’adonne à une autre séance de musculation (habituellement le samedi), et une course longue (habituellement le dimanche).

Prochain objectif : les Jeux olympiques de Paris en 2024

Suite à sa victoire au marathon de Toronto, l’athlète a appris qu’elle avait de bonnes chances de se qualifier pour les Jeux olympiques de l’année prochaine, à Paris. En effet, elle bénéficie présentement d’une bonne avance sur le pointage comme elle a remporté le championnat canadien, une victoire qui lui a par ailleurs octroyé des points bonus.

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La qualification à la compétition mondiale requiert l’évaluation des temps de performance sur deux marathons complétés durant une période de 18 mois. Ainsi, Caroline compte participer au marathon de Rotterdam ou à celui de Londres pour tenter de se tailler une place aux Olympiques. Pour ce faire, elle devra améliorer son temps couru à Toronto en courant à une vitesse de 3 minutes 32 secondes par kilomètre.

Depuis sa victoire, la coureuse s’est toutefois blessée à la bandelette, ce qui la force à faire des entraînements croisés et un traitement de physiothérapie. Vélo, elliptique et natation, jumelés à des courses de retour progressif, lui permettent de ne pas perdre sa forme.

Une carrière importante

Malgré tout, Caroline ne perd pas de vue sa carrière et souhaite faire une différence dans la vie des jeunes qu’elle accompagne au quotidien. « Mon but, c’est de leur faire aimer le sport et que chaque élève puisse réussir. Peu importe ton niveau, il y a toujours quelque chose que tu peux accomplir. Si tu abandonnes au premier défi, tu ne vas rien réussir. Mais, en persévérant, n’importe qui peut y arriver », explique-t-elle. Et c’est cette mentalité qu’elle tente de transmettre à ses élèves, tout en leur apprenant à aimer bouger.

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Pour suivre le parcours de Caroline et pour voir ses entraînements, abonnez-vous à son compte TikTok!

La sélection de Caroline

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