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Une industrie touristique carboneutre pour assurer son avenir?

Une petite île de Corée du Sud pourrait devenir le plan directeur du tourisme carboneutre.

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La toute petite île de Gapado en Corée du Sud pourrait devenir l’élément déclencheur d’une révolution visant la réduction drastique des émissions de carbone pour l’ensemble de la province de Jeju d’ici 2030.

C’est bien ça. Une mini île d’une superficie de moins d’un km2 qui compte un peu moins de 200 habitants pourrait influencer une province, voire un pays au grand complet puisqu’elle veut devenir la première enclave au monde entièrement écologique et carboneutre.

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NDLR #1 : voici une carte en trois temps pour mieux vous situer. D’abord, la Corée du Sud, ensuite la province de Jeju, puis la toute petite île de Gapado.

L’île est déjà alimentée en énergie renouvelable par deux éoliennes qui fournissent de l’électricité à la majorité de la communauté. De plus, une grande partie des maisons est aussi alimentée grâce à l’énergie solaire. L’île serait donc alimentée à 45% d’énergie écologique.

Résultat : Gapado produit plus d’énergie que ce qui est consommé et stocke l’excédent sur un réseau autonome.

Dans un monde idéal, toute la Corée du Sud suivrait les pas de cette province.

Cette initiative est en fait la première étape du Projet Jeju 2030, qui vise à faire cette province, dont fait partie l’île de Gapado, une destination carboneutre. Dans un monde idéal, toute la Corée du Sud suivrait les pas de cette province.

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NDLR #2 : Jeju est une province hautement prisée des touristes. Cette destination à saveur tropicale attire plus de 15 millions de visiteurs annuellement.

Cette initiative, qui est loin d’être la seule, vise la transformation d’une industrie touristique hautement polluante, mais aussi la survie de la destination touristique.

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Plus tôt cette semaine, un rapport historique des Nations unies avertissait que l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre 1,1 mètre d’ici 2100 – une mauvaise nouvelle pour des destinations comme Jeju et Gapado qui, vous l’aurez deviné, sont des îles entourées d’eau.

Et la province de Jeju n’est pas la seule à vouloir transformer une industrie hautement polluante à l’heure où on se demande si on devrait arrêter de prendre l’avion.

La Norvège vs le tourisme de masse

En 2016, la Norvège annonçait son objectif de devenir carboneutre d’ici 2030, soit deux décennies plus tôt que prévu. Pour ce pays, qui a reçu 6,3 millions de touristes internationaux en 2017, ça inclut repenser son industrie touristique.

Cette année, la Norvège dépensera près de 37 millions de dollars en investissements et en innovations liées au tourisme durable. Et les efforts ne datent pas d’hier.

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C’est en 2007 que la Norvège a commencé à élaborer un plan de tourisme durable. En 2013, elle est devenue le premier pays au monde à mettre en œuvre une norme nationale de destination durable, qui est aujourd’hui le modèle utilisé par le Global Sustainable Tourism Council, l’organisme international d’accréditation pour le tourisme durable.

Costa Rica, symbole du tourisme écologique

On ne pourrait parler de tourisme écologique sans parler du Costa Rica, un pays qui carbure au tourisme depuis des décennies.

En 1997, le pays d’Amérique centrale a mis en place un programme de certification du tourisme durable, la Certification for Sustainable Tourism (CST), qui visait à stimuler et aider les prestataires de services touristiques du pays à s’engager dans des pratiques commerciales durables et respectueuses de l’environnement.

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La CST était la première initiative du genre à voir le jour dans le monde. En 1997. Tout comme la province de Jeju et la Norvège, le Costa Rica s’est doté dernièrement d’un plan pour atteindre une industrie carboneutre d’ici 2050.

Maintenant, il reste juste à trouver comment réduire ou éliminer les millions de tonnes de gaz à effet de serre qui sortent des moteurs d’avion dont on se sert pour se rendre jusque-là.