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Une histoire de pêche (la meilleure)
Dehors et l’Association des pourvoiries de la Mauricie s’unissent pour vous donner la piqûre du sport de la pêche et de tous ses bénéfices pour votre bien-être.
Connaissez-vous le jeu de société We’re not really strangers? C’est un jeu de cartes qui contient 1001 questions pour apprendre à se connaître. Récemment, j’y jouais avec ma meilleure amie (et là, vous me direz qu’on ne doit pas être de très bons amis pour avoir joué à ce jeu-là : je vous, rassure tout va bien entre nous). À un certain moment de la partie, elle a pigé une carte posant la question « Où est-ce que tu te sens le plus heureux dans ta vie? ».
Comme elle s’attendait de moi que je réponde « au travail », surprise sur son visage il y a eu lorsque je lui ai répondu « à la pêche ».
Je ne pourrais pas vous dire le nombre de fois au cours des deux dernières années, quand je sentais que ça allait moins bien, où je me suis imaginé dans une chaloupe, une légère brise d’été sur le visage, écoutant le chant du huard s’entrelacer avec le bruit de ma bobine de fil et ses petits cliquetis alors que je ramène la ligne.
La pêche, tout comme la chasse, va bien au-delà du simple fait de tuer un animal.
Ce que peu de gens comprennent, c’est que la pêche, tout comme la chasse, va bien au-delà du simple fait de tuer un animal. C’est malheureusement une des dernières étapes de la pratique, certes, mais pour y arriver, on passe par un long processus qui oblige à apprécier la Nature qui nous entoure et à jouer selon ses règles.
Je vous rassure : à la pêche, il est possible de remettre les poissons à l’eau. Même qu’au Québec, comme c’est très bien réglementé et qu’il faut respecter les quotas, les deux tiers des prises gagnent souvent un ticket aller-retour de l’embarcation au lac.
Chaque été ou presque, depuis ma tendre enfance, ma famille et moi allons nous isoler en nature, dans un chalet loué, pour pêcher ensemble. C’est une tradition que mes parents ont instaurée il y a longtemps et que, malgré les mauvaises surprises de la vie, on tente de garder vivante.
Je suis prêt à dire que c’est durant lesdites vacances en nature qu’ont eu lieu certains des moments les plus heureux (et surprenants) de ma jeunesse. On pourrait en jaser pendant des heures.
La fois, par exemple, où on a vu un ours. Ou la fois où on a été suivis par des oursons et leur mère. Ou cette autre fois, où un de ces ours nous a laissé un beau paquet surprise sur le bout du quai (si vous voyez ce que je veux dire). Beaucoup de souvenirs d’ours, au fond!
C’est dans ce calme absolu, en plein milieu d’un lac, qu’émergent souvent de belles et grandes conversations.
Outre les anecdotes poilues, je me rappelle notamment un été où la pêche avait été assez difficile. La météo n’avait pas été clémente du tout, il pleuvait et il faisait froid. On avait passé la majorité du séjour assis sur la galerie à lire des livres et à boire du chocolat chaud. Même si ça reste assez relaxant merci de faire ça, on était tous déçu.e.s et frustré.e.s. Vous comprendrez donc l’euphorie totale qu’on a vécue au moment où ma sœur a (finalement) réussi à sortir un achigan de l’eau. Cet après-midi-là, l’énergie présente dans l’air équivalait à celle de huit centrales hydro-électriques.
Ça m’amène aussi à un autre excellent argument : la pêche, c’est le sport de la patience.
Lorsqu’on part pêcher, on s’engage à passer plusieurs heures dans le calme, sur un bateau, avec nos camarades. Et c’est dans ce calme absolu, en plein milieu d’un lac, qu’émergent souvent de belles et grandes conversations. C’est aussi sur cette même chaloupe que notre patience est mise à rude épreuve.
L’achigan (pour ne pas le nommer) n’est pas dupe : il te fera attendre longtemps avant de mordre à l’hameçon. Mais il n’y a pas meilleur sentiment que le rush d’adrénaline qui pompe dans tes veines lorsque ça mord et que tu dois ramener le poisson à bord. Je serais même prêt à dire que c’est l’équivalent de sauter en parachute (bon j’exagère… je n’ai jamais sauté en parachute, je ne pourrais comparer).
Ce qui est aussi fantastique avec la pêche, c’est qu’en fait… tu ne fais pas que pêcher. Pour pratiquer le sport dans les meilleures conditions possibles, idéalement, il faut être en pleine nature. On se permet donc un accès privilégié au grand air.
Il n’y a pas meilleur sentiment que l’adrénaline qui pompe dans tes veines lorsque ça mord et que tu dois ramener le poisson à bord.
Certains lacs ensemencés sont parfois isolés en montagne, alors pour s’y rendre, il faut s’engager dans une petite randonnée. À d’autres occasions, ça ne nous tente pas d’entendre le moteur d’un bateau ou de sentir le diesel, alors on se donne le défi d’aller sur le lac en canot. Et pour pêcher à la mouche, il ne faut pas avoir peur de se mettre les deux pieds dans l’eau pour partir à la recherche des coins de rivière plus isolés. Bref, pêcher, c’est profiter des plaisirs du grand air, et pas uniquement entretenir ses statistiques sur Strava.
Parlant de technologie, ce que j’ai toujours aimé du sport, c’est le fait qu’il me permet de me déconnecter complètement. J’utilise souvent l’excuse que je serai sur un lac pour laisser mon cellulaire dans l’auto, car je ne voudrais pas qu’il prenne l’eau. Cette déconnexion, que je suggère à tout le monde, me permet de profiter réellement de chaque instant au camp de pêche.
Ce sont de grands moments, authentiques et conviviaux, en pleine nature (et littéralement en plein milieu d’un lac), qui se sont transformés en souvenirs uniques avec ma famille. Des fous rires aux grandes discussions en passant par les chansons autour du feu de camp (oui, quétaine, je le sais), c’est grâce à un même dénominateur commun que je peux, chaque été, recharger mes batteries de dopamine.
C’est grâce à la pêche que je suis heureux et, franchement, il n’y a pas meilleure médecine au monde.
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Votre voyage de pêche vous attend dans une des nombreuses pourvoiries de la Mauricie, où vous pourrez créer des souvenirs tout aussi mémorables que ceux de Clément. Pour le planifier, vous n’avez qu’à cliquer ici!