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Une carrière qui allie arts et technologies? Ça se peut!

La formation en création d’expériences immersives et interactives offerte à l’UQAM est le programme parfait pour le geek et l’artiste qui sommeillent en vous.

Par
Billy Eff
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URBANIA et l’UQAM sont fiers de s’associer afin que l’art et la technologie se rencontrent.

Si vous avez récemment visité un musée ou assisté à un concert, il y a de bonnes chances que vous ayez constaté à quel point l’expérience est différente de ce qu’elle était il y a à peine quelques années. Entre expositions interactives et ambiances immersives, les avancées en médias interactifs transforment la manière dont nous vivons ces expériences, les rendant plus engageantes, multisensorielles et connectées grâce aux technologies de pointe.

Mais saviez-vous que derrière certains de ces projets des plus innovants se cachent des talents bien de chez nous? Depuis 20 ans, l’École des médias de la Faculté de communication de l’UQAM offre une formation en création d’expériences immersives et interactives (anciennement nommée médias interactifs), un programme qui rassemble des gens curieux, débrouillards et passionnés, dans le but de repousser toujours plus loin les limites de l’imaginaire!

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Pour mieux comprendre ce programme et l’influence qu’ont ses diplômé.e.s dans le milieu du divertissement, on s’est entretenu avec quelques-uns d’entre eux.

Une formation pluridisciplinaire

Aujourd’hui productrice à Moment Factory, Mariléa Rabbat a terminé le programme en 2017 et se souvient d’avoir été séduite par le mélange parfait entre les apprentissages concrets et le dépassement de soi qu’il proposait. « J’avais fait mes études de cégep en sciences de la nature. Je pensais que j’allais devenir médecin! J’ai finalement opté pour un programme en bio-informatique, mais je me suis rendu compte que je détestais tout ce qui était biologie et science : je ne me voyais pas là-dedans. Je préférais mes cours d’informatique », raconte-t-elle.

La production de fin d’études, réalisée avec toute sa cohorte, est un souvenir qu’elle chérit encore aujourd’hui. « On a monté une entreprise et fait comme si on devait livrer un projet pour un festival. On a divisé la cohorte en différents postes. On m’avait assignée à un poste de production, ce que je fais aujourd’hui, mais j’ai quand même aidé à souder des LED! »

Photo : Moment Factory
Photo : Moment Factory
Photo : Moment Factory
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Le programme offre aux étudiant.e.s une formation qui combine exploration technique, réflexion créative et compréhension critique de la création d’expériences immersives et interactives. Il consolide au départ les bases de la communication et de la création numérique, avant de mener ensuite à des sujets plus techniques, comme la programmation, la conception sonore et visuelle ainsi que la gestion de l’information et des réseaux. Les cours plus avancés plongent les étudiant.e.s dans des environnements immersifs et interactifs tout en les invitant à réfléchir aux effets socioculturels des médias. Les personnes inscrites au programme ont la possibilité d’approfondir différents sujets en fonction de leurs champs d’intérêt, et tandis que certaines vont devenir des génies de la programmation, d’autres agiront plutôt comme artistes, musiciens ou idéateurs.

Pas de journée plate au bureau!

Une chose ressort clairement lorsqu’on parle à des gens qui ont terminé le programme : il n’est pas fait pour ceux qui aiment rester assis à leur bureau toute la journée. C’est plutôt une formation parfaite pour les patenteux qui n’ont pas peur de mettre la main à la pâte.

« Une bonne partie de la job, c’est de repérer des problèmes ou des contraintes et de trouver des moyens créatifs de les régler », explique Zachary L’Heureux.

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(Interférences, projet des finissants de 2023)

Intégrateur multimédia au département de l’innovation de la Société des arts technologiques (SAT), à Montréal, Zachary L’Heureux accompagne artistes et créateur.trice.s et les aide à concrétiser leur vision. « Quand les artistes arrivent en résidence, ils ont un projet en tête pour ce qui est du résultat final. Ma job, c’est de trouver comment faire pour arriver à ce résultat. »

Que ce soit en programmation interactive, en conception visuelle et sonore ou en technologies des médias, les étudiant.e.s apprennent à maîtriser des outils variés tout en développant une pensée critique et des talents de communication essentiels.

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Une ville vibrante et des métiers d’avenir

Montréal est, comme on dit dans le milieu, un hub de créativité numérique, abritant des entreprises renommées comme Moment Factory, PixMob et Float4 ainsi que le Centre PHI, qui repoussent les limites de l’innovation dans le domaine de l’expérientiel immersif et interactif. Cette vitalité est entre autres possible grâce au soutien de programmes gouvernementaux, comme celui de bourses Perspective Québec, qui vise à attirer des étudiants vers des secteurs d’avenir, comme celui des médias interactifs. Offerte à tous les étudiants du programme, cette bourse de 2 500 $ par trimestre réussi à temps complet permet à une nouvelle génération de créateurs et de créatrices de se former dans des programmes et de contribuer directement à l’effervescence artistique de la métropole.

Grâce à des collaborations avec des acteurs importants des milieux créatifs artistiques et industriels, l’École des médias de l’UQAM est réputée pour être à la fine pointe de la technologie, et travaille sur plusieurs grands axes de recherche qui aident les étudiant.e.s à innover. Notamment, l’un des axes sur lesquels Zachary a pu travailler est la téléprésence – ou comment créer des expériences connectées entre deux lieux distincts.

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« À la SAT, on avait un projet en collaboration avec Moment Factory, qui s’est terminé récemment, pour faire de la recherche de performance en téléprésence – par exemple, avoir deux artistes dans des salles différentes, et faire un échange entre eux en temps réel. Si on veut faire ça entre, disons, Montréal et Tokyo, il faut que ça soit le plus léger possible. Souvent, la vidéo et le son, c’est très lourd, on perd en qualité en passant par le réseau », explique Zachary. « Donc, on a créé une architecture qui nous permettait de traduire ces messages-là et de les réinterpréter de l’autre côté. Ç’a donné des challenges technologiques intéressants afin d’utiliser le système de la manière la plus simple possible. »

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Sensibiliser et divertir : les défis à venir

En plus de permettre de résoudre des problèmes technologiques, les médias interactifs sont un moyen efficace de transmettre des valeurs progressistes. C’est ce que prouvent des étudiantes comme Élianne Rochefort, qui termine actuellement le programme, en plus d’avoir cofondé Femmes en Tech, un organisme qui a pour but de valoriser le numérique et ses métiers auprès des femmes, des étudiantes et des élèves.

Actuellement, elle travaille à son projet de fin d’études. En effet, chaque année, la veille de la remise des diplômes, la cohorte doit présenter un projet collaboratif novateur – un moment charnière du parcours scolaire et personnel des étudiants.

En 2024, Sans feu ni lieu portait sur la thématique des atmosphères performatives, explorant la création d’ambiances changeantes dans un espace public grâce à des dispositifs lumineux et des sons spatialisés. En 2023, Interférences avait mis en lumière les interactions entre un utilisateur et des environnements sonores dynamiques.

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La cohorte 2025 a intitulé son projet Exotopie, une expérience interactive qui « vous transportera sur une planète vibrante, où la vie s’épanouit dans un écosystème unique où l’énergie circule librement entre les espèces sous forme de lumière. Les cycles de température et de luminosité orchestrent le rythme de la vie, soutenus par une biotechnologie subtile alimentée par la musique ». Une particularité du projet cette année est que le groupe embrasse aussi la pratique de la performance audiovisuelle. L’environnement est à la fois transformé par ces performances et par d’autres paramètres au-delà de l’humain!

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Pour réaliser ce projet, Élianne porte deux chapeaux : celui de responsable de produit et celui de directrice créative. Ces rôles lui permettront d’employer les compétences qu’elle a acquises afin de concrétiser sa vision des technologies interactives et de leur potentiel social. « J’espère trouver un studio créatif qui me permettrait de travailler en équipe sur des projets créatifs qui mêlent créativité et transmission de valeurs. »

Crédit photo : Kevin LaRue
Crédit photo : Kevin LaRue
Crédit photo : Kevin LaRue

Grâce à un corps enseignant expérimenté et reconnu dans le milieu, le baccalauréat en création d’expériences immersives et interactives de l’UQAM permet à des étudiant.e.s d’horizons divers d’acquérir des connaissances concrètes tout en étant poussé.e.s à faire usage de leur sens critique et de leur créativité. Il leur permet également de profiter du soutien financier de bourses Perspective Québec, puisqu’il a été sélectionné par le gouvernement du Québec comme un pôle de métiers d’avenir.

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Envie de participer à l’essor des nouvelles technologies et de vous accomplir dans des projets innovants? Visitez le site de l’École des médias de l’UQAM pour en savoir plus sur le baccalauréat en création d’expériences immersives et interactives et sur l’aide financière offerte.