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Un Vendredi fou populaire malgré l’inflation
L’an dernier, le Vendredi fou prenait un virage vert. Entre pandémie, pénuries et conscience collective face aux enjeux climatiques et à la surconsommation, on se demandait même si le Black Friday était voué à disparaître.
Apparemment pas! Selon les prédictions de Moneris, une entreprise de solution de paiement, le volume de dépenses pendant le Black Friday augmentera de 9,5 % comparativement à l’année dernière.
Toutefois, nos habitudes de dépenses seront très différentes cette année. Avec l’inflation qui exerce une pression considérable sur la population canadienne, il semble bien qu’on prendra toutes les occasions pour économiser!
Des Fêtes au temps de l’inflation
L’année 2022 aura été marquée par l’inflation qui bat son plein partout dans le monde. Le Canada n’est certainement pas épargné dans tout ça, et les consommateurs et consommatrices le ressentent! Si on est en général plus préoccupé.e.s par nos finances cette année, la majorité d’entre nous prévoient tout de même dépenser environ autant que l’an dernier, soit 790 $ en moyenne, pour la saison des Fêtes, selon un rapport de l’Association canadienne du commerce de détail.
En tête de liste des dépenses les plus importantes pour les Fêtes, on retrouve la nourriture, les traiteurs et les restaurants. Fait notable, c’est surtout le prix plus élevé des aliments qui a allégé les poches des consommateurs et consommatrices au cours des derniers mois.
Six personnes sur dix rapportent qu’elles achètent des cadeaux plus significatifs, mais pour moins de gens cette année. Un nombre similaire de gens estiment que la pandémie a atténué leur excitation face au shopping des Fêtes, et iront magasiner en présentiel pour tenter de la retrouver.
Un Black Friday pas comme les autres
Après deux ans à devoir faire leur magasinage du Black Friday en ligne, les gens ont découvert tout un nouveau monde! Bien qu’ils se rendront physiquement en magasin, 75 % des Canadien.ne.s feront aussi des achats en ligne, les prix en magasin étant plus élevés. Plus de 60 % trouvent la sélection plus variée sur internet, et 39 % ajoutent qu’il est trop inconvénient de se rendre en magasin.
Et cela a un effet sur toute la saison des Fêtes! En effet, on battra cette année un record, alors que 26 % des répondant.e.s d’un sondage Deloitte prévoient avoir terminé leur magasinage de Noël d’ici la fin du weekend. Seuls 18 % des gens en disaient autant l’an dernier.
Cela a peut-être à voir avec le fait que les commerçant.e.s commencent de plus en plus tôt à nous inciter au shopping de Noël. Alors que tout le monde se bat pour notre attention et notre argent, commencer les campagnes des Fêtes dès septembre peut avoir un impact positif sur les ventes, comme le démontrent des études.
De plus, si, pendant longtemps, le Black Friday était un solde d’une journée, les commerçant.e.s redoublent désormais d’inventivité en ajoutant une Black Week ou un Black ou Cyber Monday. Tout pour pousser à la consommation!
Le Québec, toujours une exception!
Pour ce qui est de chez nous, un sondage Léger indique que 41 % des Québécois.es vont profiter des soldes du Vendredi fou et du Cyberlundi, dépensant surtout sur les vêtements, à 75 %, suivi des électroniques à 65 %.
Fidèles à leurs habitudes, les Québécois.es dépenseront un peu moins que le reste des Canadien.ne.s, avec des prévisions de 588 $ par personne, comparé à la moyenne nationale de 790 $. Toutefois, on croit que notre magasinage sera plus festif (47 %, contre la moyenne nationale de 42%), et moins stressant (30 % vs. 42 %). Quarante et un pour cent d’entre nous croient que les célébrations seront de plus grande ampleur cette année que l’an dernier.
Fait surprenant, bien que nos mesures pour contrer la COVID aient été parmi les plus draconiennes, incluant des Fêtes à format réduit deux années consécutives, les Québécois.es craignent moins que la pandémie n’affecte leurs plans cette année que le reste des Canadien.ne.s, avec 46 %, contre la moyenne nationale de 52 %.