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Un coach de carrière, à quoi ça sert au juste?
À ce qu’il paraît, il n’y a plus que les Balance qui se remettent en question et qui peinent à prendre des décisions. Il aura fallu travailler à distance, avoir plus de temps seul.e avec ses pensées et voir sa routine bouleversée pour se poser des questions sur son mode de vie : est-ce vraiment de cette façon-là que je compte passer le reste de ma vie?
Et la question qui tue : est-ce que je suis mûr.e pour une réorientation de carrière?
Pas étonnant, donc, que les conseillers et conseillères d’orientation en aient plein les bras. Ce ne sont toutefois pas les seules personnes qui se sont retrouvées submergées par des demandes de consultation. Leurs homologues un peu moins connu.e.s, les coachs de carrières, ont eux aussi connu une hausse notable de la demande.
«Mes collègues et moi avons été débordés, et j’ai dû, malheureusement, refuser plusieurs personnes.»
Si c’est la première fois que vous entendez parler de ce métier ou que vous ne comprenez pas trop la différence avec celui de conseiller d’orientation, n’ayez crainte, car cet article vous aidera à y voir plus clair et à vous orienter (😉) dans vos recherches.
Comment savoir qu’on a besoin d’un coach?
« La ligne entre le professionnel et le personnel est devenue pratiquement invisible. Avec le télétravail, tout se mélange. Alors, plusieurs ont décidé que c’était le bon moment pour prendre rendez-vous avec un coach. Mes collègues et moi avons été débordés, et j’ai dû, malheureusement, refuser plusieurs personnes », explique la coach professionnelle Sylvia Galinier.
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Lorsque ses client.e.s entrent dans son bureau, ils et elles ont tous une chose en commun : l’insatisfaction. « Ils ne savent pas toujours pourquoi ils viennent me consulter, mais ils savent qu’il y a de l’insatisfaction professionnelle et ça me suffit comme point de départ », affirme-t-elle. La première séance, Sylvia l’offre gratuitement, puisqu’elle veut surtout apprendre à connaître la personne devant elle, vérifier si le coaching correspond à ce que celle-ci recherche et fixer des objectifs avec elle.
« Beaucoup des clients qui viennent dans mon bureau sont à la recherche d’outils pour se trouver un emploi », mentionne pour sa part Pascale Lefoyer, coach de carrière depuis trois ans. Elle aide ces personnes à se bâtir un CV et un profil LinkedIn qui mettent en valeur leurs compétences en fonction du type de profession souhaité.
«Aucun recruteur ne veut des phrases vides comme “je suis très organisée”, car ce n’est pas intéressant.»
Des simulations d’entretien sont aussi au programme pour être prêt.e à attaquer son entrevue le jour venu : bouger de façon appropriée, définir ses compétences de manière juste et préparer des réponses optimales aux questions.
C’est presque comme un professeur de théâtre qui conseille l’acteur sur ses répliques et ses gestes pour qu’il paraisse le mieux possible sur scène, sauf qu’ici, c’est une carrière qui est en jeu. « Après les pratiques, le jour de l’entretien, la personne ne bloque pas. Elle a déjà des exemples bien précis dans sa tête. Aucun recruteur ne veut des phrases vides comme “je suis très organisée”, car ce n’est pas intéressant. Il faut le prouver à l’employeur par des expériences professionnelles concrètes », conseille Pascale.
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Et l ’idée du coaching, c’est aussi de permettre à la clientèle de mieux se connaître et de mettre ses forces en valeur. « Parfois, lors de mes rencontres, le client réalise qu’il a une multitude de compétences, alors qu’il pensait en avoir que deux ou trois », soutient Pascale. Aider les gens avec leur confiance en soi, c’est aussi les aider à progresser dans leur carrière.
Une, deux, une, deux… un entraînement à la maison
Là où la magie opère réellement, selon Sylvia, c’est entre les séances de coaching. « On essaye d’élever le niveau de conscience du coaché lors des séances pour qu’il puisse appliquer les leçons et sortir du statu quo. Il doit faire une série d’étapes à l’extérieur des séances pour atteindre ses objectifs », explique Sylvia, qui a été formée pendant un an chez Coaching de gestion.
On peut espérer avoir besoin d’environ sept séances de coaching avant de pouvoir voler de nos propres ailes, indique Sylvia.
Les « requêtes », terme utilisé dans le milieu, sont des défis qu’établissent ensemble coach et client afin d’assurer une progression d’une séance à l’autre. « On cherche à avoir le plus possible des requêtes audacieuses qui sortent la personne de sa zone de confort, indique Sylvia. Ça peut aller de l’inscription à un cours de Zumba jusqu’à mettre fin à un comportement nocif. »
Les outils suggérés par le ou la coach lors de ces requêtes ont pour but d’être intégrés à la routine de la personne coachée. En moyenne, on peut espérer avoir besoin d’environ sept séances de coaching avant de pouvoir voler de nos propres ailes, indique Sylvia.
Un but commun : vous aider à trouver votre voie
« On travaille beaucoup sur le moment présent : les valeurs, les blocages psychologiques, les peurs, les besoins, énumère Sylvia. En coaching, on ne conseille pas des emplois comme peut le faire le conseiller d’orientation. » En somme, le coach veut vous aider à vous retrouver, à entamer un processus d’apprentissage et de changement qui vous aidera à chasser l’insatisfaction qui vous gruge.
Bien que les conseillers et conseillères d’orientation et les coachs de carrière puissent tous les deux vous aider à trouver votre X, il faut souligner que les conseillers et conseillères sont membres d’un ordre professionnel qui encadre le métier et possèdent, pour la plupart, un diplôme de 2e cycle universitaire dans leur domaine.
Mais dans les deux cas, l’important, c’est de trouver la bonne personne avec la bonne approche pour vous. Comme on dit, vous avez déjà tout ce qu’il vous faut pour réussir, mais parfois, un regard extérieur peut aider à mettre de l’ordre dans vos idées et à faire ressortir vos superpouvoirs.