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Transmettre sa passion, ça fait grandir!
C’est fou l’impact que de jeunes mentors peuvent avoir sur le parcours de plus jeunes qu’eux.

URBANIA et l’organisme Fusion Jeunesse s’unissent pour vous faire découvrir trois jeunes qui prouvent que quand on redonne, on reçoit aussi en retour.
Le chemin de l’instruction est parsemé d’embûches. Pour beaucoup d’élèves, il est parfois difficile de garder le cap, surtout s’ils ne sont pas certains de leur destination. Cependant, il existe des projets qui les rattrapent et de ces gens qui, en les prenant en charge, changent autant la vie de ces jeunes que la leur.
Angélique, Lounès et Myriam sont la preuve qu’on peut trouver ce qui nous fait vibrer sur les bancs de l’université, au point de choisir, ensuite, de transmettre sa passion et ses connaissances à des plus jeunes.
Rencontre avec trois jeunes inspirants et inspirés.
S’approprier les médias avec Angélique Bielski
Après ses études en communications, Angélique Bielski est tombée sur une offre d’emploi proposant d’aller passer une année entière dans une communauté inuit du Nunavik pour initier des jeunes au monde des médias.
Cette proposition aurait pu en faire reculer certains, mais elle tombait à point pour la diplômée. « Je me suis dit : “Oh mon Dieu, c’est une offre tombée du ciel.” C’était exactement ce dont j’avais besoin », m’explique celle qui avoue avoir toujours été attirée par le Nord.
Elle y passera deux ans. D’abord dans la communauté de Kuujjuarapik, puis dans celle de Kuujjuaq. Là-bas, elle organise des ateliers permettant aux jeunes de la communauté d’explorer les rudiments de l’utilisation d’une caméra, les techniques d’entrevue, etc.
«Quand on est jeune, on doute souvent de soi. Je pense que c’est important qu’on nous confie des responsabilités. Ça m’a donné énormément d’outils.»
« On a créé une équipe pour couvrir le Festival Pigunnaniq, qui avait lieu dans la communauté », explique Angélique. « On a fait des affiches, une vidéo promotionnelle, et quand le festival a commencé, on a fait des entrevues avec les artistes. J’avais étudié en médias et en cinéma, donc je connaissais ces outils-là et je pouvais montrer aux jeunes comment les utiliser. »
Elle-même a dû s’adapter pour soutenir les jeunes dans leur projet : « Je n’avais pas beaucoup d’expérience en montage vidéo au début, mais j’ai appris en travaillant avec eux. » Elle se réjouit qu’on lui ait fait confiance dès sa sortie de l’université. « Quand on est jeune, on doute souvent de soi. Je pense que c’est important qu’on nous confie des responsabilités. Ça m’a donné énormément d’outils. »
L’environnement contre le décrochage scolaire avec Lounès Félicin
Lounès Félicin, lui, a choisi de s’impliquer à temps partiel auprès des jeunes alors qu’il terminait sa maîtrise en aménagement du territoire à l’Université Laval. « C’est la possibilité de leur transmettre ma passion pour le design environnemental et le développement durable qui m’intéressait », dit-il.
On l’assigne à deux groupes d’élèves de la région de Québec, dont une classe d’accueil composée d’immigrants tout juste arrivés au pays – une clientèle qui le touche particulièrement puisque lui-même était venu d’Haïti deux ans plus tôt.
Avec eux, il parle d’environnement et d’architecture. « Partager mon savoir-faire avec eux, chaque fois, c’est un challenge. Mon plaisir, c’est d’essayer de faire comprendre des concepts d’assez haut niveau à des jeunes pour qu’ensuite ils soient capables de les expliquer », raconte Lounès.
Pour le reste, il guide les jeunes dans la réalisation de projets de leur choix. Une année, il aménage avec son groupe une classe extérieure dotée d’un potager, la suivante, il conçoit avec un deuxième groupe un mur d’escalade d’intérieur.
« Certains jeunes m’ont dit que lorsqu’ils seront plus grands, ils iront à l’université, comme moi, et qu’ils étudieront en environnement, ajoute-t-il. Je trouve ça particulièrement touchant parce que ces jeunes-là sont à risque de devenir des décrocheurs. Quelqu’un qui arrive ici et ne parle pas bien le français a besoin de modèles. »
Du chant à l’enseignement avec Myriam Fournier
Myriam Fournier s’est d’abord engagée auprès de classes du primaire pour meubler ses journées, à l’époque où elle donnait des leçons de chant le soir. « J’avais étudié en musique au cégep et fait une année à l’université, mais j’avais arrêté pour me concentrer sur mon entreprise de cours de chant. »
Elle coordonne alors divers projets dans les écoles, qui vont de la création de petites entreprises à l’écriture de jingles en passant par la mise en scène de comédies musicales. Myriam interagit avec des jeunes de différents horizons, certains provenant de milieux défavorisés et d’autres présentant divers défis (comportement, langage, difficultés associées au spectre de l’autisme, etc.).
Rapidement, elle se rend compte de l’importance que prend le programme d’entrepreneuriat et de jeu théâtral dans sa vie et de l’impact qu’il a sur les jeunes qu’elle côtoie. Elle attrape la piqûre et comprend que ce qui la fait vibrer, c’est d’enseigner aux enfants.
«c’est eux qui nous font grandir. C’est eux qui nous apprennent des choses sur nous-mêmes et qui nous amènent à repousser nos limites.»
Elle prend donc la décision de retourner aux études en enseignement du primaire. « Les jeunes nous donnent tellement. Nous, on est les adultes, on est là pour les faire grandir, mais c’est eux qui nous font grandir. C’est eux qui nous apprennent des choses sur nous-mêmes et qui nous amènent à repousser nos limites », raconte Myriam.
« Une petite fille m’a déjà dit : “Jamais je n’aurais pensé qu’à mon âge j’aurais pu faire une différence dans la société.” Ça m’a marquée. Si des jeunes du primaire sont capables de partir une business et de faire de l’opéra sur scène devant plein de monde, pourquoi nous, on ne pourrait pas faire tout ce dont on a envie? »
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