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Tout coûte plus cher et c’est la plus forte augmentation en 18 ans
Depuis plus d’un an, je vous tiens au courant des différentes pénuries mondiales auxquelles on fait face. La pandémie et les mesures sanitaires qui en ont découlé ont créé un bordel dans la chaîne d’approvisionnement de plusieurs secteurs, et les experts nous recommandent de nous y prendre le plus tôt possible pour nos achats des Fêtes.
Inutile de vous le rappeler, vu que vous le constatez probablement chaque jour depuis quelque temps, mais le prix de presque tout a augmenté. Rien d’alarmant, dans la plupart des cas, mais juste assez pour qu’on fronce les sourcils devant les étagères des magasins.
Et le gouvernement nous le confirme aujourd’hui : l’indice des prix à la consommation a augmenté de 4,4% au Canada, comparativement septembre 2020. Pour le Québec, on est à 5,1%. La plus forte augmentation provinciale est à l’Île-du-Prince-Édouard, où l’IPC a grimpé de 6,3% en un an. En temps normal, la Banque du Canada fixe une fourchette de 1 à 3% comme objectif annuel d’inflation.
Hausse du prix du panier moyen
Pour calculer l’IPC, Statistique Canada se base sur un « panier », soit un ensemble de centaines de biens et de services que l’on retrouve couramment dans les dépenses des ménages canadiens. On y calcule notamment le prix d’une foule d’items, comme des aliments, des soins de bien-être, ou encore un abonnement dans un club de golf. Cela donne aux experts une idée plus claire de l’inflation et de la valeur du dollar canadien.
Les transports représentent la plus forte hausse de prix, avec 9,1% en un an.
Cette hausse de l’inflation est en grande partie due aux envolées du prix de l’essence depuis le début de la pandémie. Si on ne tient pas compte de l’essence, dont la valeur a augmenté de 33% en un an, l’IPC a grimpé de 3.5%.
Toutefois, l’essence étant nécessaire à la plupart des moyens de transport, les huit catégories prises en compte dans le calcul du panier de Statistique Canada ont connu une augmentation. Les transports représentent la plus forte hausse de prix, avec 9,1% en un an. Vous rappelez-vous la pénurie de micropuces qui bat son plein depuis le début de la pandémie ? C’est en grande partie à elle que l’on doit le fait que les voitures coûtent 7,2% plus cher que l’an dernier.
Après les transports, les plus fortes hausses de prix ont été constatées dans le coût du logement (+4.8%), suivi de l’alimentation (3,9%). Entre autres, le coût de la viande a connu une importante augmentation, atteignant dans son ensemble une hausse de 9,5% par rapport à septembre 2020. Des produits d’origine animale, le bacon a été le grand gagnant, effectuant un bon de 20% comparativement à pareille date l’année dernière.
On en a encore pour longtemps ?
Rassurez-vous, les chiffres semblent normaux compte tenu de la situation économique mondiale. Et si tous ces problèmes dans la chaîne d’approvisionnement poussent beaucoup d’entre nous à repenser nos choix en tant que consommateurs, tout semble indiquer que les choses rentreront éventuellement dans l’ordre.
On devrait voir les effets de l’inflation s’estomper graduellement jusqu’en 2023, avant de retomber dans sa fourchette en 2024.
La Banque du Canada, comme d’autres banques fédérales, admet que cette bulle d’inflation post-pandémique qu’elle croyait transitoire dure plus longtemps que prévu, mais que la situation reste sous contrôle. Au fur et à mesure que la vie reprend son cours, on devrait voir les effets de l’inflation s’estomper graduellement jusqu’en 2023, avant de retomber dans sa fourchette en 2024.
Et si les ports maritimes continuent d’être aussi engorgés, on pourrait voir la tendance se maintenir un peu plus longtemps. Toutefois, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklen, a assuré au public et aux experts que la banque centrale interviendrait, si l’inflation ne diminue pas.