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Techniques d’éducation spécialisée : aider avec la nature

La nature au service de l’intégration sociale!

Par
Julie Côté
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Aider ceux et celles qui en ont le plus besoin tout en revenant à ses racines, c’est le choix qu’a fait une étudiante de Terrebonne en partant étudier en techniques d’éducation spécialisée (TES) à plus de 900 km de son domicile, au Cégep de Gaspésie et des Îles. « Ma famille du côté maternel vient de la Baie-des-Chaleurs, plus précisément de Paspébiac, et on voulait, en famille, se rapprocher de nos racines », raconte Gabriane Chaput, étudiante de première année en TES.

Les technicien.ne.s en éducation spécialisée travaillent entre autres auprès de personnes éprouvant des difficultés d’adaptation afin de permettre leur intégration sociale ou de faciliter leur réadaptation. C’est d’ailleurs en rencontrant l’un de ces professionnels à son école secondaire que Gabriane a véritablement vécu un coup de cœur pour cette profession. « C’était quelqu’un qui sortait de l’ordinaire; il a vraiment pris à cœur la façon dont je me sentais et m’a beaucoup aidée à composer avec mes difficultés, donc j’ai voulu devenir cette personne-là pour quelqu’un d’autre », ajoute-t-elle.

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Après un an à suivre le programme, Gabriane sait déjà qu’elle est à la bonne place. « Le programme dépasse mes attentes! Je me sens vraiment dans le bon parcours et je découvre constamment de nouvelles choses», tient à souligner la jeune étudiante, convaincue qu’elle se dirige vers le métier de ses rêves, et encore plus certaine qu’elle ne reviendra pas en ville.

Une première intégration au marché du travail

Au cours des deux dernières sessions, son groupe a eu la chance de vivre une première intégration au marché du travail en visitant un centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme. « C’était vraiment intéressant; on a eu la chance de voir les professionnels à l’œuvre, de découvrir les interventions et les façons de faire avec cette clientèle. Je n’ai pas côtoyé de personnes avec une déficience intellectuelle dans mon entourage, donc c’était tout nouveau pour moi », raconte Gabriane.

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Pour la coordonnatrice du programme, Janick Bernatchez, ces premières découvertes du marché du travail sont essentielles. « En plus d’étudier la théorie, tu vis tes apprentissages », résume-t-elle lors d’une entrevue téléphonique.

Un programme en transformation pour l’automne 2023

En plus de l’apprentissage en milieu de travail, le programme de techniques d’éducation spécialisée inclura à partir de la session d’automne une approche d’intervention par la nature et l’aventure. « On veut familiariser les étudiants à cette approche, de plus en plus employée et qui fait ses preuves partout dans le monde », ajoute Janick Bernatchez, qui enseigne au programme depuis 19 ans.

L’intervention par la nature et l’aventure, également connue sous l’acronyme INA, est une méthode axée sur l’amélioration du bien-être général des personnes par le recours à des activités structurées réalisées en milieu naturel. Déjà couramment employée dans le milieu de l’éducation, cette méthode commence à être utilisée dans plusieurs autres domaines, notamment en TES.

« On dit toujours que dans notre domaine, on travaille en prévention de la santé mentale et le plein air, est en ce sens, très bénéfique. L’INA permet d’améliorer la santé de façon générale, autant pour nos clientèles que pour nos étudiant.e.s, qui, à cette période de leur vie, peuvent vivre beaucoup de problèmes d’anxiété, de dépression, etc. Ainsi, les cours à la technique offriront plusieurs activités axées sur la nature et le plein air », souligne Janick Bernatchez.

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Quelles formes concrètes cette approche prend-elle dans le programme? Plusieurs, répond Janick Bernatchez. « C’est sûr qu’on veut d’abord utiliser beaucoup de pédagogie en plein air, qui est une première branche de l’INA. En plus, on a des approches éducatives avec les étudiant.e.s, pour leur montrer que peu importe la clientèle avec qui elles ou ils vont travailler, l’approche d’intervention en plein air est efficace. Par exemple, dès la session 1, on emmène nos étudiant.e.s à un séminaire grandeur nature. Le groupe part à l’extérieur du cégep pendant une fin de semaine avec deux enseignantes pour vivre plusieurs activités comportant communication, travail en équipe, gestion des émotions et résolution de conflits, tout cela dans l’optique de vivre le moment présent (ici et maintenant) », ajoute l’enseignante, en précisant que ce genre de sorties se poursuivent tout au long du parcours scolaire.

En ayant la chance d’apprendre de manière théorique et pratique à la fois, les étudiant.e.s du programme ont encore plus d’outils pour accompagner les gens dans leur processus d’adaptation et d’intégration. Mettre la nature au service de la société, quoi de mieux?

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Intéressés? Les procédures d’admission pour la session d’automne 2024 ouvriront à la mi-janvier 2024. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site web du CÉGEP.