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Tatouage, mariage et animaux: la tempête après le calme du confinement
Ça fait un an qu’on parle de commerces et d’entreprises qui ont dû «se revirer de bord» ou «pivoter», sans compter tous les établissements qui ont carrément dû fermer.
Mais maintenant qu’on est déconfinés, que la vie reprend un semblant de normal et qu’on a *tous* besoin de remplir en nous un vide sans nom, certaines industries qui ont souffert durant plusieurs mois se voient maintenant assaillies par la demande.
Alors qu’ils étaient en plein dans l’jus, des propriétaires et employés de commerces qui ont vu leurs affaires exploser depuis quelques semaines ont accepté de prendre quelques minutes pour nous parler.
Location de voitures
Peut-être que, comme moi, vous avez été étonnés en essayant de planifier un trajet au Québec cet été. Hôtel: booké. Activités: bookées. Mais c’est l’enfer pour trouver un véhicule à louer en ce moment. Et si vous en trouvez un, mieux vaut être prêt à sortir la palette, parce que la demande dépasse l’offre, et de beaucoup!
C’est qu’au début de la pandémie, les compagnies de location de voiture ont vite dû trouver un moyen de libérer de la liquidité. La raison: ces entreprises dépendent du flux constant de passagers aériens. Pas de vols, pas de touristes qui se louent une Yaris (ou une BMW) pour la semaine!
«Il y a des moments où on ne sait même pas quoi répondre aux clients.»
«J’ai été engagé un peu par hasard à la fin avril. Mais depuis le début juin, c’est vraiment la folie. Il y a des moments où on ne sait même pas quoi répondre aux clients; on n’a pas de voiture pour eux, même s’ils ont déjà réservé et payé le dépôt!», me dit Martin*, qui travaille depuis peu pour une grande franchise de location. «Tout le monde veut quitter la ville pour le week-end, tout le monde veut un VUS. Mais comme beaucoup d’autres compagnies, on s’est départi d’une partie de notre flotte quand la pandémie a frappé. On ne s’attendait pas à avoir un rush aussi soudain. Donc les prix augmentent, et ça va vite!»
Et le pire dans tout ça, c’est qu’on traverse également une pénurie de voitures neuves. La pandémie a exacerbé le problème d’approvisionnement en microprocesseurs nécessaires pour la construction d’automobiles. Et le prix des voitures usagées ne cesse lui aussi d’augmenter. Quand ça roule, ça roule!
Le business des animaux de compagnie
Avez-vous l’impression que tout le monde s’est acheté un animal de compagnie durant le confinement? Eh bien, il s’avère que ce n’est pas juste une impression, les adoptions de chiens et de chats ont en effet explosé. Le télétravail a poussé plusieurs Québécois à se trouver un compagnon à quatre pattes, et toutes les business qui leur sont reliées sont dans le jus!
«J’ai un peu peur, car au fur et à mesure que les gens retournent au bureau, ça fera beaucoup d’animaux stressés par l’anxiété de la séparation.»
«C’est occupé. Genre, vraiment occupé», me lâche Sarah en riant. Secrétaire dans une clinique vétérinaire, elle confirme que depuis le début de la pandémie, ils ont du mal à répondre à la demande qui ne cesse de croître. «Le boom dans les adoptions a été particulièrement fort, même mes collègues qui font ça depuis des années me disent qu’ils n’ont jamais vu autant d’animaux!»
Même les refuges pour animaux se sont retrouvés presque vides, ce qui est une bonne chose, car ces animaux se sont trouvé des familles. Cependant, comme me l’indique Sarah, plusieurs des clients qu’elle voit passer sont parents d’animaux pour la première fois. «J’ai un peu peur, car au fur et à mesure que les gens retournent au bureau, ça fera beaucoup d’animaux stressés par l’anxiété de la séparation.»
Heureusement, des solutions existent et tout comme les vétérinaires et les dresseurs, les promeneurs de chiens sont eux aussi très occupés ces temps-ci!
Les salons de tatouage
L’été bat son plein, il fait beau et chaud, et tout le monde essaie de se trouver une belle plage tranquille pour prendre ses photos Instagram. Évidemment, ça veut dire plus d’achalandage chez les tatoueurs!
«Depuis qu’il s’est remis à faire chaud, ça arrête plus!», dit Jean-Frédéric Desautels, tatoueur au Wolfgang à Montréal. «Après plusieurs mois à pouvoir mettre un peu plus d’argent de côté, et de vraiment penser à ce qu’ils voudraient avoir comme tatouages, il y en a beaucoup qui viennent faire leur premier. Il y en a aussi qui s’ennuyaient de se faire tatouer, qui voulaient des pieces plus audacieux.»
«Les papillons, man! Tout le monde veut des papillons.»
Comme le rappelle Jean-Frédéric, les tatoueurs ont aussi eu l’avantage de pouvoir rouvrir quelques mois avant le reste des commerces. Leur mesures sanitaires habituelles se prêtent déjà bien aux conditions de la COVID, comme le port du masque, des gants, et de devoir désinfecter les stations entre chaque client.
La tendance de l’été que le tatoueur a pu constater jusqu’à maintenant? «Les papillons, man! Tout le monde veut des papillons.» Comme quoi les gens sont bel et bien sortis de leur cocon.
les mariages
La pandémie a aussi été rude coup pour les agences d’organisation de mariages. Les rassemblements étant interdits, plusieurs couples ont dû repenser ou repousser la célébration de leur union, voire carrément l’annuler. La moitié moins de mariages ont été célébrés l’an dernier, comparé à 2019.
Et même si la tendance semble s’inverser, la reprise est très graduelle, mais ce sera assurément en 2022 que se fera sentir le boom des mariages. Comme les chiens, chats et bébés, les demandes en mariage ont été très populaires, durant le confinement!