Perdre sa job, c’est plate. Perdre son identité en même temps, c’est autre chose. Parce que pour beaucoup, notre travail, c’est pas juste une job. C’est nous. C’est ce qu’on répond quand on se fait demander ce qu’on fait dans la vie. C’est notre fierté, notre sentiment d’utilité, notre petite case dans le monde. Alors quand ça s’écroule, ben, on tombe avec.
On vous dit que l’échec professionnel est une opportunité de croissance. Une phrase qu’on croirait sortie d’un biscuit chinois. L’équivalent de « y a d’autres poissons dans l’océan » suite à une rupture. Essayez de dire cette phrase-là au papa de Némo après avoir perdu son fils, voir.
Par contre, même si c’est douloureux, parfois humiliant et toujours confrontant, vivre un échec au travail peut réellement nous rendre meilleur. Pas pendant qu’on est en position fœtale sur le tapis du salon, mais éventuellement.
Parce que même si ça gosse de l’admettre, y a un fond de vérité dans tout ça. Parce que même quand on est en petite boule sur le tapis du salon, même quand on doute de notre valeur, ben, on n’est pas complètement fini. On est juste en train de réapprendre qui on est, sans notre job.
Et voici un guide pour vous aider à naviguer dans tout ça.
Relativiser
Il faut faire la distinction entre ce que vous avez perdu (une job, une routine, un statut) et qui vous êtes. Ce n’est pas vous qui avez échoué. C’est une situation qui n’a pas fonctionné. (Oh que ma psy serait fière de me lire). La nuance est subtile, mais essentielle.
L’échec n’est pas une condamnation ou un désaveu de nous ou de nos compétences. C’est un événement qui ne nous définit pas entièrement.
Faire son deuil
Selon le site Monster, la première étape, quand on perd son travail, serait de faire son deuil. Oui, un deuil.
Et pas seulement le deuil de votre poste : celui de la personne que vous étiez. Et c’est ça qui fait le plus mal. Parce que cette version de vous avait du sens. Elle existait dans les yeux des autres. Puis, du jour au lendemain, plus rien.
C’est normal d’avoir le vertige et d’avoir l’impression de ne plus savoir qui vous êtes.
Se retrousser les manches
Si on se fie à cet article publié par Forbes, la première étape suite à un licenciement serait plutôt de faire une demande de chômage (pas fou si vous y avez droit!). Si vous n’avez pas les yeux trop pleins de larmes et que vous êtes capable de remplir les documents sur votre cellulaire dans le stationnement de la job qui vient de vous slacker, faites-le! Ça peut être rassurant de faire quelque chose, une mini action concrète, dans tout ce chaos.
Quand vous serez prêt, vous pourrez remettre la machine en marche et trouver un nouvel emploi. Cela dit, recommencer, ça ne veut pas forcément dire retourner exactement où vous étiez, dans la même branche, dans le même poste. Profitez-en pour réévaluer ce que vous voulez vraiment et peut-être même pour essayer autre chose!
C’est difficile de rêver quand on vient de tomber, mais ça vaut la peine d’essayer.
Ensuite, kickez des culs
Pas littéralement, parce que vous risquez de vous faire renvoyer à nouveau. Prenez quand même le temps de vous remettre en question : qu’est-ce que vous pourriez améliorer afin de mieux performer à votre nouvel emploi? Peut-être qu’une (ou plusieurs) des raisons qui vous ont été données lorsqu’on vous a congédié vous guidera dans votre réflexion. Peut-être pas pantoute aussi.
En conclusion, se faire renvoyer, c’est pas le drame existentiel qu’on pense que c’est. C’est plate, c’est frustrant, mais ça n’est rien de plus qu’une entente qui a pris fin, parfois pour de bonnes ou parfois pour de mauvaises raisons. C’est arrivé, ça va passer et vous allez continuer à kicker des culs (mais peut-être avec de nouvelles chaussures).