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Suggestion de film plein air : Girls Gone Hueco
Sur le web, plusieurs plateformes permettent de visionner des vidéos d’escalade. Parmi les plus connues, on compte Reel Rock, Mellow Climbing et Antigrav. On y trouve en majorité des films qui présentent des grimpeurs chevronnés qui accomplissent des exploits extraordinaires. Malheureusement, on cherche encore la place des femmes dans les contenus présentés.
C’est précisément en raison de ce manque que Girls Gone Hueco est né, mettant en vedette cinq grimpeuses ayant en commun leur passion pour le sport.
Depuis quelques années, les femmes ont su prendre la place qui leur revient dans le milieu de la grimpe. Toutefois, malgré ce progrès, Midori Buechli, une infirmière en oncologie torontoise doublée d’une grimpeuse hors pair, se demande : « où sont les girl gang, les grimpeuses qui grimpent entre grimpeuses ? » De là est née l’idée de faire un film suivant un groupe de grimpeuses.
Girls Gone Hueco est un court-métrage inspirant réalisé par Midori Buechli en collaboration avec The B.I.G. Initiative.
Le film reprend les codes classiques du film d’aventure, où l’on assiste à la préparation et au recrutement des grimpeuses. On a droit à un portrait de chacune :
Sera Gearhart, la vétérane du groupe, travaille de la maison pour une firme de santé publique ;
Jenn Debellis, armée de sa van, oeuvre présentement comme ingénieure pour l’application Kaya, qui a pour but de faciliter l’accès à l’escalade de bloc à l’extérieur ;
Zoe Beauchemin, de son côté, a grandi dans le monde de l’escalade de compétition. Habituée de grimper à l’intérieur, dans des centres d’escalade, Hueco était son premier vrai voyage de grimpe ;
Amanda Barlaug, entraîneuse canine professionnelle, sort de son habitat naturel de Squamish, en Colombie-Britannique, pour affronter les roches entre femmes pour la première fois ;
Et, il ne faut pas non plus oublier l’initiatrice du projet qui a été présentée plus haut, Midori Buechli.
Au cours de leur périple, elles connaissent toutes leurs moments de gloire, de send (réussir son bloc ou sa voie) et d’essai sur leurs projets distincts. L’intérêt principal du film, c’est de voir les grimpeuses travailler ensemble à résoudre un problème où elles peuvent essayer différents betas (formule qui permettra de réussir une grimpe), selon leur style, leurs forces et leurs faiblesses respectives.
Parmi les scènes marquantes du film, on note ce moment où les grimpeuses, armées de leurs crashpads (un petit matelas portatif pour amortir les chutes), parcourent le chemin créé dans les roches pour accéder aux sites. Difficile de croire qu’elles ne se connaissaient pas avant de débuter cette aventure tellement leur complicité est naturelle et contagieuse. Tous et toutes risquent de terminer le visionnement avec une envie de s’adonner à la grimpe entre ami.e.s.
Le film sera encore en tournée pour quelques temps en Amérique du Nord avant d’être disponible sur différentes plateformes de visionnement en ligne. D’ici là, je vous suggère une œuvre similaire : Not Just a Boy’s Club, qui agissait à titre de première partie lors de la projection de Girls Gone Hueco à laquelle je suis allée. Présenté par Mate Libre et disponible sur leur chaîne YouTube, ce court-métrage met de l’avant la réalité des femmes dans le milieu de l’escalade aujourd’hui. Pour le visionner, c’est juste ici!